JeanLe Poulain est un acteur et metteur en scÚne français, né le 12 septembre 1924 à Marseille et mort le 1er mars 1988 à Paris. Il est enterré au cimetiÚre de Montmartre. Il apprend son
Jean le Poulain Documentaire 1976 45 min Prime Video Disponible sur Prime Video Brillant diplĂŽmĂ© du Conservatoire, Ă  la fois metteur en scĂšne et acteur, Jean le Poulain s'est illustrĂ© en travaillant sur un florilĂšge de textes complexes et hĂ©tĂ©roclites, des classiques shakespeariens au théùtre de boulevard. Peu avant son entrĂ©e Ă  la ComĂ©die-Française, il livre quelques bribes d'une profonde rĂ©flexion sur le mĂ©tier de comĂ©dien. Documentaire 1976 45 min Prime Video Similaires À propos Jean le Poulain DOCUMENTAIRE Brillant diplĂŽmĂ© du Conservatoire, Ă  la fois metteur en scĂšne et acteur, Jean le Poulain s'est illustrĂ© en travaillant sur un florilĂšge de textes complexes et hĂ©tĂ©roclites, des classiques shakespeariens au théùtre de boulevard. Peu avant son entrĂ©e Ă  la ComĂ©die-Française, il livre quelques bribes d'une profonde rĂ©flexion sur le mĂ©tier de comĂ©dien. Informations Studio SociĂ©tĂ© francaise de Production Genre Documentaire Sortie 1976 DurĂ©e 45 min Langues Audio Français France
SimonEine est un acteur français nĂ© le 8 aoĂ»t 1936 Ă  Paris et mort le 30 septembre 2020 Ă  Nice.En 60 annĂ©es de carriĂšre, il a interprĂ©tĂ© prĂšs de cent cinquante rĂŽles et signĂ© plus d’une dizaine de mises en scĂšne [1].. Biographie. Simon Eine est nĂ© le 8 aoĂ»t 1936 Ă  Paris [2], d'Alter ben Sion Eine [3], tailleur juif polonais arrivĂ© en France en 1933, et de HĂ©lĂšne Eine
Jean de Calais Il Ă©tait une fois, un homme riche de cent mille pistoles, et aumĂŽnier autant que riche. Cet homme avait perdu sa femme, et vivait avec son enfant, appelĂ© Jean de Calais. A vingt ans, Jean de Calais Ă©tait un jeune homme fort et hardi, aumĂŽnier comme son pĂšre, mais grand batteur de pavĂ©, ribotteur et coureur de gueuses. Cela vint au point que son pĂšre lui dit un jour — Jean de Calais, tu empruntes Ă  Dieu et au Diable. Tu jettes l’argent par les fenĂȘtres. Je n’entends pas que tu me ruines, pour des maquereaux et des putains. Tiens. Voici sept mille pistoles. Paie ce que tu dois, et tĂąche de mener meilleure vie. — PĂšre, vous serez obĂ©i. Mais Jean de Calais oublia sa promesse. Au lieu de payer ce qu’il devait, il se remit Ă  battre le pavĂ©, Ă  ribotter, Ă  courir les gueuses. Cela revint au point que son pĂšre lui dit un jour — Jean de Calais, tu ne m’as pas obĂ©i. Mes sept mille pistoles sont fricassĂ©es. Toujours tu empruntes Ă  Dieu et au Diable. Toujours tu jettes l’argent par les fenĂȘtres. Tes dettes seront payĂ©es. Mais je n’entends pas que tu me ruines, pour des maquereaux et des putains. Tiens. Voici sept mille autres pistoles. Va courir le monde, et tĂąche de faire fortune. — PĂšre, vous serez obĂ©i. Jean de Calais salua son pĂšre, sauta sur son cheval, et partit par la route de Bordeaux. Trois jours aprĂšs, il cheminait plus loin que Marmande. Il traversait un village, tout proche de la Garonne. Au bord de l’eau, gisait, nu comme un ver, un pauvre mort, rongĂ© des chiens. Alors, Jean de Calais devint tout bleu de colĂšre. — Mille Dieux ! Suis-je donc dans un pays de paĂŻens et de juifs ? N’avez-vous pas honte, canailles, de laisser ainsi ce pauvre mort, nu comme un ver, et rongĂ© des chiens ? — Passant , tĂąche de mieux parler. Sinon, gare Ă  toi. Jean de Calais tira son Ă©pĂ©e.— Je parle comme il me plaĂźt, ivrognes. Avancez. Tous, tant que vous ĂȘtes, je vous emmerde, Ă  pied et Ă  bandits, avancez un peu. Alors, les gens du village baissĂšrent la voix, et rĂ©pondirent honnĂȘtement — Passant, ne te fĂąche pas. Cet homme n’a que ce qu’il mĂ©rite. Il est mort sans payer ses dettes. En pareil cas, la coutume de ce pays veut que le corps soit jetĂ© tout nu sur le bord de l’eau. Les chiens le rongent, en attendant que la Garonne monte et l’emporte. Le reste profite aux poissons. — Cochons ! Vous n’ĂȘtes donc pas chrĂ©tiens ? Combien devait le pauvre mort, salauds ? — Passant, le mort devait six mille pistoles. — En voilĂ  sept, valets de bourreau. Payez-vous. Le reste est pour faire dire des messes. Maintenant, racaille, courez chercher le curĂ©, et en route pour le cimetiĂšre. — Passant, tu seras obĂ©i. Le pauvre mort enterrĂ©, Jean de Calais retourna chez son pĂšre. — Bonjour, pĂšre. — Bonjour, Jean de Calais. Te voilĂ  bientĂŽt revenu. dĂ©jĂ  fait fortune ? Conte-moi ça. Jean de Calais obĂ©it. Jusqu’à la fin, le pĂšre Ă©couta sans mot dire. — Jean de Calais, tu as bien fait. Je te pardonne. TĂąche de mener meilleure vie. — PĂšre, vous serez obĂ©i. Mais Jean de Calais oublia sa promesse. Il se remit Ă  battre le pavĂ©, Ă  ribotter, Ă  courir les gueuses. Cela revint au point que son pĂšre lui dit un jour — Jean de Calais, tu ne m’as pas obĂ©i. Toujours tu empruntes Ă  Dieu et au Diable. Tu jettes l’argent par les fenĂȘtres. Tes dettes seront payĂ©es. Mais je n’entends pas que tu me ruines, pour des maquereaux et des putains. Tiens, voici sept mille autres pistoles. Va courir le monde, tĂąche de faire fortune, et ne reviens pas de sitĂŽt. — PĂšre, vous serez obĂ©i. Jean de Calais salua son pĂšre, sauta sur son cheval, et partit par la route de Bordeaux. Trois jours aprĂšs, il cheminait plus loin que Marmande. C’était au temps du mois mort, au temps de la grande froidure. Tout en cheminant, Jean de Calais pensait — Je ne suis pas loin du village oĂč j’ai payĂ© sept mille pistoles, pour faire enterrer le pauvre mort. Certes, j’ai souvent plus mal employĂ© l’argent de mon pĂšre. Quand il traversa le village, tout le monde dormait. La lune montait dans le ciel, et les Ă©toiles marquaient minuit. En passant devant le cimetiĂšre, Jean de Calais tira sur la bride, et mit pied Ă  terre. — Attends-moi lĂ , mon bon cheval. Le temps de rĂ©citer un Pater pour le pauvre mort. Jean de Calais entra, sans peur ni crainte. Il s’agenouilla sur la fosse, et rĂ©cita son Pater. Comme il se relevait, un grand Oiseau Blanc vint se poser tout en-haut de la grande croix du cimetiĂšre. Le grand Oiseau Blanc se mit Ă  parler. — Jean de Calais, je suis l’ñme du pauvre mort. Jean de Calais, tu m’as fait service. Compte que je ne l’oublierai pas. Et le grand Oiseau Blanc s’envola je ne sais oĂč. Jean de Calais remonta sur sa bĂȘte, et repartit. Trois heures aprĂšs le lever du soleil, il descendait, mort de froid et de faim, sur le seuil d’une bonne auberge, en face de la rade de Bordeaux. — HĂŽ ! Valets ! Ici, fainĂ©ants. Vite, ce cheval Ă  l’écurie. Servantes, vite, un fagot dans la cheminĂ©e. Vite, un bon dĂ©jeuner sur table. Une fois repu et dĂ©gelĂ©, Jean de Calais monta dans sa chambre, se mit au lit, et dormit comme une souche, jusqu’à l’heure du souper. Alors, il redescendit, frais et gaillard dans la salle commune. A cĂŽtĂ© de lui vint s’attabler un capitaine de navire. — Eh bonjour, Jean de Calais. — Eh bonjour, capitaine. — Jean de Calais, je suis bien heureux de te retrouver ici. Que de fois, tous deux, nous avons battu le pavĂ©, ribottĂ©, couru les gueuses. — Capitaine, il y a temps pour tout. J’ai fini de mal faire. Je veux courir le monde, et tĂącher de faire fortune. — Jean de Calais, je veux t’en donner le moyen. Ecoute. Demain matin, viens me voir sur mon navire, au beau milieu de la Garonne. LĂ , je te dirai des choses qui valent la peine d’ĂȘtre Ă©coutĂ©es. — Capitaine, compte sur moi. Le lendemain matin, Jean de Calais Ă©tait sur le navire, au beau milieu de la Garonne. — Bonjour, capitaine. Donne-moi le moyen de foire fortune. Dis-moi les choses qui valent la peine d’ĂȘtre Ă©coutĂ©es. — Jean de Calais, je parlerai, si tu me jures par ton Ăąme que tu n’en rediras pas un mot. — Capitaine, je te le jure par mon Ăąme. — Jean de Calais, tu veux faire fortune. Viens avec moi. Ici, je commande Ă  cent pirates forts et hardis. Les pirates sont des mariniers qui courent le monde, pour piller partout oĂč ils peuvent. Viens avec moi. Dans un an, tu gagneras ton pesant d’or. — Capitaine, ce serait de l’or mal gagnĂ©. — Jean de Calais, quand tu paies, les gens ne te demandent pas d’oĂč vient ton or. Ils regardent s’il n’est pas faux. Viens avec moi. Si tu mets la main sur quelque belle fille, nous la garderons ici prisonniĂšre. Tu en feras Ă  ta volontĂ©, si mieux tu n’aimes la vendre cher. Tiens, pas plus tard que le mois passĂ©, moi, j’ai volĂ© les deux filles du roi de Lisbonne, en Portugal. Suis-moi. Je veux te les montrer. Jean de Calais suivit le capitaine des pirates. Dans une chambrette du navire, deux filles, plus belles que le jour, priaient Dieu, et pleuraient comme des Madeleines. — Jean de Calais, regarde. L’aĂźnĂ©e marche vers ses dix-huit ans. La cadette n’en a pas sept. Si bientĂŽt je n’ai pas trouvĂ© marchand Ă  trois millepistoles par fille, je les jette Ă  l’eau. Autant de gagnĂ© pour les poissons. — Capitaine , ces deux filles sont Ă  moi. Menons-les Ă  mon auberge. LĂ , je te compterai six mille pistoles. — Jean de Calais, j’en veux douze. — Capitaine, ce qui est dit est dit. ObĂ©is, ou faisons bataille. Le capitaine des pirates eut peur. Il mena les deux filles Ă  l’auberge, oĂč Jean de Calais lui compta les six mille pistoles. — Capitaine, voilĂ  plus d’argent que tu n’en vaux. File, et tĂąche de ne plus te trouver sur mon chemin. Alors, Jean de Calais se retourna vers la fille aĂźnĂ©e — Demoiselle, je suis amoureux de vous. Parlez. A votre volontĂ© , je vous ramĂšne avec votre soeur Ă  Lisbonne au Portugal, ou je vous conduis dans la maison de mon pĂšre. — Jean de Calais, conduis-nous dans la maison de ton pĂšre. — Demoiselle, nous partirons dans trois jours. AussitĂŽt, Jean de Calais manda les couturiĂšres et les modistes. — Demoiselle, commandez vite tout ce qu’il faut pour vous et pour votre soeur. J’ai encore mille pistoles en bourse. Trois jours aprĂšs, Jean de Calais et les deux filles quittaient Bordeaux. Trois jours plus tard, ils Ă©taient au bout de leur voyage. — Bonjour, pĂšre. — Bonjour, Jean de Calais. Te voilĂ  bientĂŽt revenu. As-tu dĂ©jĂ  fait fortune ? Raconte-moi ça. Jean de Calais obĂ©it. Jusqu’à la fin, le pĂšre Ă©couta sans mot dire. — Jean de Calais, tu as bien fait. Et maintenant, qu’entends-tu faire de ces deux filles ? — PĂšre, Ă©coutez-moi. J’entends Ă©pouser l’aĂźnĂ©e. J’entends reconnaĂźtre la cadette pour mon enfant. Si vous dites non, je repars, et vous avez fini de me voir. — Jean de Calais, fais Ă  ta volontĂ©. Je consens Ă  tout. — PĂšre, merci. Que le Bon Dieu vous rĂ©compense. Jean de Calais Ă©pousa donc l’aĂźnĂ©e des filles, et reconnut la cadette pour son enfant. Au bout de neuf mois, sa femme accouchait d’un beau garçon. Un an plus tard, le pĂšre de Jean de Calais Ă©tait mort. Le temps du deuil fini, Jean de Calais manda un peintre fameux. — Peintre, voilĂ  de l’or et de l’argent. Tire le portrait de ma femme. Tire le portrait de sa soeur. Tire le portrait de mon enfant. Un mois aprĂšs,Jean de Calais Ă©tait obĂ©i. Alors, il se fit apporter trois coffres, le premier pour le linge et les habits, le second pour l’or et l’argent, le troisiĂšme pour les portraits. — Valets, attelez ma voiture, et chargez-y ces trois coffres. Cela fait, Jean de Calais embrassa toute sa famille. — Adieu, femme. Adieu, mes enfants. Je pars pour un grand voyage. Quand je serai de retour, vous en saurez davantage. Pensez Ă  moi. Si je puis, je vous manderai de mes nouvelles. Jean de Calais partit. Trois jours aprĂšs il s’embarquait Ă  Bordeaux. Un mois plus tard il arrivait, avec ses trois coffres, Ă  Lisbonne, en Portugal. LĂ , il loua un beau logement, sur la plus grande place de la ville, juste Ă  michemin entre le Louvre du roi de Lisbonne, en Portugal, et la cathĂ©drale. Il loua aussi une belle voiture, attelĂ©e de quatre chevaux blancs, avec un cocher et deux laquais galonnĂ©s d’or. Jean de Calais avait son plan. Le dimanche suivant, il cacha sous ses habits deux pistolets chargĂ©s Ă  poudre, et cloua les trois portraits sur le cĂŽtĂ© droit de la voiture. Cela fait, il dit au cocher — Touche du cĂŽtĂ© de la cathĂ©drale. Le roi et la reine vont revenir de la grand’messe. TĂąche de passer ras de leur voiture, en leur montrant le cĂŽtĂ© droit de la mienne. — MaĂźtre, vous serez obĂ©i. En passant prĂšs de la voiture du roi, Jean de Calais dĂ©chargea ses deux pistolets en l’air. Alors, le peuple s’ameuta. — A mort, l’étranger ! A mort, l’assassin ! Il a tirĂ© sur le roi et sur la reine. A mort ! A mort ! — Étranger, dit le roi, que t’avons-nous fait ? Pourquoi voulu nous tuer, moi et la reine ? — Roi, ces deux pistolets n’étaient chargĂ©s qu’à poudre. J’ai voulu vous forcer Ă  regarder ces trois portraits. Alors, le roi et la reine regardĂšrent ces trois portraits, et se mirent Ă  pleurer. — Étranger, parle. Parle vite. Parle-nous de ces trois portraits. — Roi, voici ma femme. Roi, voici notre fils. Roi, voici la soeur cadette de ma femme, que j’ai reconnue pour mon enfant. — Étranger, ces deux filles sont les miennes. — Roi, je les ai payĂ©es six mille pistoles au capitaine de pirates qui vous les avait volĂ©es. — Étranger, comment t’appelles-tu ? — Roi, je m’appelle Jean de Calais. — Jean de Calais, monte dans ma voiture, et viens dĂźner avec nous. Jean de Calais obĂ©it. Le roi le fit attabler Ă  sa droite, avant les plus grands nobles du pays. — Mes amis, voici mon gendre. Voici l’homme qui vous commandera quand je serai mort. Jean de Calais, ce soir mĂȘme, tu vas partir pour un grand voyage. Ainsi, bois, mange, ne te laisse manquer de rien. Ce soir mĂȘme, tu vas retourner dans ton pays, et ramener ici mes deux filles et mon petit-fils. Ce qui fut dit fut fait. Le soir mĂȘme, Jean de Calais s’embarquait sur un beau navire, plein de beaux messieurset de belles dames, qui s’en allaient Ă  Bordeaux. Parmi ces passagers, se trouvait un jeune homme, honnĂȘte et serviable comme pas un. Jean de Calais en fit vite son grand ami, et lui confia tous ses secrets. Une nuit, tous deux devisaient, Ă  l’accoutumĂ©, penchĂ©s sur le bordage du navire. Le temps Ă©tait superbe, et la lune montait claire et brillante dans le ciel. — Quel bonheur ! mon grand ami, disait Jean de Calais. Chaque jour me rapproche de Bordeaux. BientĂŽt, je reverrai ma femme et mes enfants. BientĂŽt, nous repartirons tous quatre, pour vivre heureux Ă  Lisbonne, en Portugal. Mon grand ami, je n’oublierai jamais tes services. Ne nous quittons plus. J’ai de quoi te faire riche. — Jean de Calais, je le veux bien. Mais cet homme Ă©tait un traĂźtre, qui depuis longtemps guettait l’occasion de faire un mauvais coup. Il fit semblant de ramasser quelque chose Ă  terre, empoigna vite Jean de Calais par les jambes, et le lança dans la mer grande. Le malheureux nageait, en criant au secours. Nul ne vint. DĂ©jĂ  le navire filait Ă  perte de vue. Jean de Calais nageait toujours. Mais il sentait que cela ne pouvait durer. — Sainte Vierge, ayez pitiĂ© de moi. En ce moment, un grand Oiseau Blanc volait dans la nuit, en rasant la mer grande. — Jean de Calais, je suis l’ñme du pauvre mort. Jean de Calais tu m’as fait service. Je ne l’ai pas oubliĂ©. Mon secours ne te manquera pas. Et le grand Oiseau Blanc s’envola je ne sais oĂč. Jean de Calais nageait toujours. Mais il sentait que cela ne pouvait durer. — Le grand Oiseau Blanc a menti. Sainte Vierge, ayez pitiĂ© de moi. En ce moment, une poutre passa flottant sur la mer. Vite, Jean de Calais la saisit, et monta dessus. — Merci, sainte Vierge. Vous avez eu pitiĂ© de moi. Legrand Oiseau Blanc n’a pas menti. Pendant trois jours et trois nuits, Jean de Calais flotta, sans manger ni boire, sans rien voir que le ciel et l’eau. Enfin, il aborda presque mort sur un rocher, sur un rocher sans arbres ni verdure, au milieu de la mer grande. — Sainte Vierge, ayez pitiĂ© de moi. Sur ce rocher, je mourrai de soif et de faim. En ce moment, un grand Oiseau Blanc volait, en rasant le rocher. — Jean de Calais, je suis l’ñme du pauvre mort. Jean de Calais, tu m’as fait service. Je ne l’ai pas oubliĂ©. Mon secours ne te manquera pas. Tiens, voici une miche de pain et une jarre de vin. Compte qu’une fois par semaine je t’en apporterai autant. Et le grand Oiseau Blanc s’envola je ne sais oĂč. Mais il revint une fois chaque semaine, avec une miche de pain et une jarre de vin. Cela dura longtemps, bien longtemps. Pendant que Jean de Calais vivait ainsi, le traĂźtre qui avait surpris tous ses secrets, et qui l’avait jetĂ© dans la mer grande, s’était rendu petit Ă  petit maĂźtre et seigneur dans son chĂąteau. D’abord, il s’était prĂ©sentĂ© vĂȘtu de deuil. — Bonjour , Madame. Je vous apporte de tristes nouvelles. Jean de Calais est mort. Alors, tous les gens du chĂąteau se prirent Ă  crier et Ă  pleurer. — Oui, Jean de Calais est mort. J’étais son grand ami. Il m’a dit tous ses secrets. Interrogez-moi. Je suis en Ă©tat de vous rĂ©pondre sur tout. Oui, Jean de Calais est mort, noyĂ© dans la mer grande. Gardez-moi chez vous. Je serai votre intendant ; mais je ne veux pas de gages. Chaque matin et chaque soir, nous prierons Dieu de mettre en paix l’ñme de mon grand ami. Ce qui fut dit fut fait. Au bout de quatre ans, l’intendant commandait en maĂźtre et seigneur dans la maison. Devant lui, maĂźtresses et valets tremblaient comme la feuille, et n’osaient pas souffler mot. Un jour, l’intendant dit Ă  sa maĂźtresse — Madame, Jean de Calais est mort, et bien mort, noyĂ© dans la mer grande. Il faut nous marier. La maĂźtresse se mĂ©fiait, mais elle avait peur de dire non. — Intendant, je te demande un an pour y penser. — Madame, je vous donne un an. Au bout d’un an, l’intendant dit Ă  sa maĂźtresse — Madame, il est temps de nous marier. La maĂźtresse se mĂ©fiait ; mais elle avait peur de dire non.— Intendant, je te demande encore un an, pour filer mon trousseau, avec ma soeur et mes servantes. — Madame, je vous donne encore un an. Au bout d’un an, l’intendant dit Ă  sa maĂźtresse — Madame, il est temps de nous marier. La maĂźtresse se mĂ©fiait ; mais elle avait peur de dire non. — Intendant, je te demande encore un an, pour coudre mon trousseau, avec ma soeur et mes servantes. — Madame, je vous donne encore un an, mais pas plus. Pendant que ces tristes choses se passaient dans sa maison, Jean de Calais vivait toujours sur son rocher, sur son rocher sans arbres ni verdure, au milieu de la mer grande. Chaque semaine, le grand Oiseau Blanc lui apportait une miche de pain et une jarre de vin. Un matin, Ă  la pointe de l’aube, le grand Oiseau Blanc parla. — Jean de Calais, il se passe chez toi de tristes choses. Aujourd’hui mĂȘme, ta femme sera forcĂ©e d’épouser son intendant, d’épouser le traĂźtre qui t’a jetĂ© dans la mer grande. Jean de Calais, promets-moi la moitiĂ© de ce que tu aimes le mieux, et dans une heure je te porte sur le seuil de ton chĂąteau. — Grand Oiseau Blanc, je te promets la moitiĂ© de ce que j’aime le mieux. Alors, le grand Oiseau Blanc planta son bec et ses serres dans les cheveux de Jean de Calais, et partit comme un Ă©clair au-dessus de la mer grande. Une heure aprĂšs, il le dĂ©posait sur le seuil de sa maison. — Jean de Calais, j’ai tenu ma promesse. Le temps est proche, oĂč je te demanderai de tenir la tienne. Et le grand Oiseau Blanc s’envola je ne sais oĂč. Depuis sept ans que Jean de Calais vivait sur son rocher, sur son rocher sans arbres ni verdure, jamais il n’avait fait couper ses cheveux, ni raser sa barbe. Ses habits tombaient en lambeaux. Le pauvre homme s’en alla, comme un mendiant, jusqu’à la porte de la cuisine, oĂč les servantes avaient fort Ă  faire pour prĂ©parer le dĂźner de noces. — Une petite aumĂŽne, s’il vous plaĂźt, servantes, pour l’amour de Dieu et de la sainte Vierge Marie. Pater noster, qui es in coelis. — Au large, pouilleux. Garde pour toi ta vermine. Tiens, prends cette Ă©cuelle de soupe, ce morceau de pain, cette bouteille, et va te rassasier Ă  l’écurie. Jean de Calais obĂ©it. Pendant qu’il buvait et mangeait, la soeur de sa femme entra dans l’écurie, portant une assiette pleine de fricot. — Pauvre, nos servantes sont des rien qui vaille. Elles t’ont chassĂ© de la cuisine, sans te donner tout ce qu’il faut. Je t’en demande pardon. Tiens, voici pour toi ; mais prie Dieu pour nous. Jean de Calais pria Dieu, et tomba sur le fricot. Depuis sept ans passĂ©s, il n’avait rien mangĂ© de pareil. — Merci, mie. Que le Bon Dieu te rĂ©compense. Tu ne me reconnais pas. Mais moi, je te reconnais. Tu es la fille cadette du fils du roi de Lisbonne en Portugal. Moi, je suis Jean de Calais, le mari de ta soeur. — C’est vrai, Jean de Calais. Je te reconnais maintenant. — Mie, mĂ©fions-nous. Va dire Ă  ma femme que je reviens de loin, et qu’elle vienne ici me parler en grand secret. La demoiselle obĂ©it ; mais sa soeur ne voulait pas croire ce qu’elle entendait. — Ma soeur, ce pauvre ment. Pour mon malheur, Jean de Calais est mort. Il ne reviendra jamais, jamais. Pourtant va regarder ce pauvre, et lui parler encore une fois. La demoiselle obĂ©it, et revint presque aussitĂŽt. — Ma soeur, tu peux m’en croire. Jean de Calais est revenu. Alors, les deux soeurs descendirent secrĂštement Ă  l’écurie, et l’aĂźnĂ©e reconnut Jean de Calais. — Tu es mon mari ! Tu es mon mari ! — Tais-toi, pauvre femme. Nous deviserons plus tard. Maintenant, montons vite dans ta chambre. Ce qui fut dit fut fait. Une fois dans la chambre, Jean de Calais poussa les verroux, et ferma la porte Ă  double tour. — Femme, vite une Ă©pĂ©e. Bien. Et maintenant, vite, des ciseaux. Vite, un rasoir et du savon. Vite, du linge blanc, et de beaux habits. Bien. Et maintenant, hĂąte-toi de t’habiller en mariĂ©e. La femme obĂ©it. Pendant qu’elle s’habillait en mariĂ©e, Jean de Calais coupait ses cheveux, rasait sa barbe, mettait du linge blanc, passait ses beaux habits, et ceignait son Ă©pĂ©e. — Eh bien, femme, ai-je toujours l’air d’un pauvre mendiant ? En ce moment, un grand bruit de tambours et de trompettes se fit entendre. Devant le chĂąteau, trente mille hommes vinrent se ranger en bataille, trente mille hommes commandĂ©s par deux rois couronnĂ©s d’or, et montĂ©s sur deschevaux blancs. — Femme, regarde. Regarde ton pĂšre, le roi de Lisbonne en Portugal. Depuis sept ans, le vieux brave homme s’est lassĂ© de nous attendre. Le voici qui vient nous chercher, en compagnie du roi de France. Écoute, femme, cours vite les trouver. Fais comme si tu voulais Ă©pouser l’intendant. Fais comme si je n’étais pas lĂ , et compte sur moi pour arriver au bon moment. La femme obĂ©it. — Bonjour, roi de France. Bonjour, pĂšre. Tenez, voici ma soeur cadette. Toutes deux nous sommes heureuses, bien heureuses de vous revoir. — Embrassons-nous, mes filles, et remercions le roi de France. Sans lui, je vous chercherais encore. Et maintenant, prĂ©parez-vous Ă  me suivre. Dans trois jours, nous serons Ă  Bordeaux. Dans quatre, nous serons embarquĂ©s pour Lisbonne en Portugal. Alors, l’intendant parla. — Roi de Lisbonne en Portugal , Ă©coutez. VoilĂ  trois ans, jour pour jour, que votre fille aĂźnĂ©e m’a promis mariage. J’entends qu’elle acquitte sa promesse. — Ma fille, rĂ©ponds. Cet homme dit-il la vĂ©ritĂ© ? — PĂšre, cet homme dit la vĂ©ritĂ©. Mais je lui ai promis mariage, parce qu’il me faisait peur, et parce qu’il m’a jurĂ© par son Ăąme que mon mari, Jean de Calais, Ă©tait mort noyĂ© dans la mer grande. — Madame, je le jure encore par mon Ăąme. Jean de Calais est mort noyĂ© dans la mer grande. Vous m’avez promis mariage. J’entends que vous acquittiez votre promesse. "Roi de France, jugez-nous." Alors, Jean de Calais parut.— Roi de France, jugez-nous. Cet homme en a menti comme un chien qu’il est. Je suis Jean de Calais. Soyez tĂ©moins, maĂźtresses et valets de ce chĂąteau. — Oui, oui, cet homme est Jean de Calais. — Merci, braves gens. Roi de France, je reprends ma femme. Mais vous n’avez pas fini de juger. Roi de France, j’avais fait de cet homme mon grand trahison, il me jeta dans la mer grande mais je ne m’y noyai pas, un grand Oiseau Blanc me secourut. Sur une poutre, je flottai trois jours, sans manger ni boire, sans rien voir que le ciel et l’eau. Enfin, j’abordai sur un rocher, sur un rocher sans arbres ni verdure. LĂ , pendant sept ans, le grand Oiseau Blanc m’a nourri. Chaque semaine, il m’apportait une miche de pain, et une jarre de vin. Ce matin, Ă  la pointe de l’aube, le grand Oiseau Blanc m’a dit Jean de Calais, il se passe chez toi de tristes choses. Aujourd’hui mĂȘme, ta femme sera forcĂ©e d’épouser son intendant, le traĂźtre qui t’ajetĂ© dans la mer grande. Jean de Calais, promets-moi la moitiĂ© de ce que tu aimes le mieux , et dans une heure tu seras sur le seuil de ton chĂąteau. J’ai promis, et le grand Oiseau Blanc m’a tenu parole. Roi de France, jugez-nous. — Roi de France, rĂ©pondit l’intendant, cet homme en a menti. Je le jure par mon Ăąme. — J’en ai menti, traĂźtre. Il y a un Bon Dieu au ciel. Le Bon Dieu est juste. Tire ton Ă©pĂ©e, et faisons bataille. En ce moment, un grand Oiseau Blanc vint se percher sur la plus haute tour du chĂąteau. Du haut de la tour du chĂąteau, le grand Oiseau Blanc parla. — Roi de France, Ă©coute. Je suis bon tĂ©moin. Ceux qui sont en paradis n’en reviennent pas pour mentir. Roi de France, je suis l’ñme d’un pauvre mort. Plus loin que Marmande, mon corps gisait au bord de la Garonne, nu comme un ver, et rongĂ© des chiens. Ainsi le veut la coutume de ce pays, quand un homme meurt sans payer ses de Calais a payĂ© pour moi. Il m’a fait porter au cimetiĂšre. Il m’a fait dire des messes. Il est venu, Ă  minuit, prier Dieu sur ma fosse. VoilĂ  comment Jean de Calais m’a fait service. Je ne l’ai pas oubliĂ©. VoilĂ  pourquoi je l’ai secouru sur la mer grande, et nourri sept ans sur un rocher, sur un rocher sans arbres ni verdure. VoilĂ  pourquoi je l’ai portĂ©, dans une heure, sur le seuil de ton chĂąteau. Roi de France, Jean de Calais a bon droit. Je ne veux pas qu’il fasse bataille contre le traĂźtre qui l’a lancĂ© dans la nier grande. Le grand Oiseau Blanc se tut. Alors, le roi de France manda le bourreau et ses valets. — Bourreau, voici cent pistoles. Prends ce rien qui vaille, et fais-le pĂ©rir Ă©cartelĂ©. Le bourreau et ses valets attachĂšrent un cheval Ă  chaque bras et Ă  chaque jambe de l’intendant, et tombĂšrent sur les quatre bĂȘtes Ă  grands coups de fouet. — Hue ! hue ! rosses ! Hue ! carcans ! Hue, donc. VoilĂ  comment l’intendant pĂ©rit Ă©cartelĂ©. Alors, du haut de la tour, le grand Oiseau Blanc parla.— Roi de France, tu as commandĂ© selon la tu n’as pas fini de juger. Devant toi, Jean de Calais a confessĂ© qu’il m’avait promis la moitiĂ© de ce qu’il aime le mieux. J’entends qu’il acquitte sa promesse. Ce qu’il aime le mieux, c’est son enfant. J’entends qu’il le coupe en deux, et qu’il m’en donne la moitiĂ©. — Jean de Calais, dit le roi de France, tu as promis. Il faut payer. Tire ton Ă©pĂ©e, et fais deux portions de ton enfant — Roi de France, je veux payer double. Tiens, grand Oiseau Blanc, prends mon enfant tout entier. — Jean de Calais, tu m’en a promis la moitiĂ©. Je n’en veux que la moitiĂ©. ObĂ©is au roi de France. Tire ton Ă©pĂ©e, et fais deux portions de ton enfant. Jean de Calais tira son Ă©pĂ©e. Il Ă©tait pĂąle comme un mort. — Jean de Calais, arrĂȘte, cria le grand Oiseau que tu m’avais promis, je te le donne. Garde ton enfant tout entier. Jean de Calais, tu m’as fait service. Je t’ai payĂ©, nous sommes quittes. Adieu. Je m’en retourne en paradis. Et le grand Oiseau Blanc s’envola. On ne l’a revu jamais, jamais. Le lendemain, Jean de Calais et tous les siens s’embarquaient Ă  Bordeaux. Un mois aprĂšs, ils Ă©taient Ă  Lisbonne au Portugal. Alors, le roi dit Ă  son gendre — Jean de Calais, je suis vieux. DĂ©sormais, j’entends que tu commandes Ă  ma place. Ce qui fut dit fut fait. Jean de Calais commanda selon le droit et la justice, et vĂ©cut longtemps heureux parmi les siens.
Transcription PrĂ©sentateur. Voici maintenant Jean-Michel Ribes, pas de la ComĂ©die-Française mais Ă  la ComĂ©die-Française, pour La Cagnotte, c’est signĂ© conjointement d’EugĂšne Labiche qu’on connaĂźt et de Monsieur Alfred Delacour qu’on connaĂźt moins. Jean-Michel Ribes. Oui, c’est un collaborateur de Labiche parce que Labiche

Le Malade Imaginaire MoliĂšre 1622-16731/29 Data Le malade imaginaire MoliĂšre 1622-1673 Langue Français Genre ou forme de l’Ɠuvre ƒuvres textuelles Date 1673 Note Remembrance of Things Past Shakespeare’S Comedies on French TelevisionRemembrance of Things Past Shakespeare’s Comedies on French Television Sarah HATCHUEL and Nathalie VIENNE -GUERRIN This essay explores howRigorĂłznĂ­ PrĂĄce, M. KučeraUNIVERSITÉ PALACKÝ À OLOMOUC FACULTÉ DES LETTRES DÉPARTEMENT DES ÉTUDES ROMANES MARTIN KU ČERA LA MISE EN SCÈNE DES PIÈCES DE PAUL CLAUDEL ENJean Le Poulain 1924-19881/27 Data Jean Le Poulain 1924-1988 Pays France Langue Français Sexe Masculin Naissance 12-09-1924 Mort 01-03-1988 Note Acteur, metteur enDossier De Presse FEYDEAU17 novembre 2010 dossier de presse La troupe de la ComĂ©die-Française prĂ©sente Salle Richelieu en alternance du 4 dĂ©cembre 2010 au 18 juin 2011Bouffons Des Temps Modernes Figures De Morosophes Dans Les OeuvresTHÈSE Pour obtenir le diplĂŽme de doctorat SpĂ©cialitĂ© LANGUE ET LITTÉRATURE FRANÇAISES PrĂ©parĂ©e au sein de l'UniversitĂ© de Caen Normandie ΒοuïŹ€Îżns des tempsJacques Lassalle Au Gouvernail De La ComĂ©die-Française IrĂšne Sadowska-GuillonDocument gĂ©nĂ©rĂ© le 27 sept. 2021 1955 Jeu Revue de théùtre Jacques Lassalle au gouvernail de la ComĂ©die-Française IrĂšneJean Le Poulain 1924-19881/27 Data Jean Le Poulain 1924-1988 Pays France Langue Français Sexe Masculin Naissance 12-09-1924 Mort 01-03-1988 Note Acteur, metteur enÉditions De L'arche InventaireÉditions de l'Arche Inventaire Versement de 2001 Cotes 189ARC/1 – 189ARC/95 avril 2011 rĂ©visĂ© en novembre 2018 © Imec - Tous droitsAprĂšs Une Si Longue Nuit DOSSIER PEDAGOGIQUEAprĂšs une si longue nuit Un texte de MichĂšle LAURENCE Mis en scĂšne par Laurent NATRELLA SociĂ©taire de la ComĂ©die-Française Assistante mise en scĂšne LaureTrahisons Harold Pinter Texte Français Éric Kahane Mise En ScĂšne FrĂ©dĂ©ric BĂ©lier-Garciadossier de presse Paris, le 21 juillet 2014 LA TROUPE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE PRÉSENTE AU THÉÂTRE DU VIEUX-COLOMBIER DU 17 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE 2014Theatre Des Celestins Lyon RĂ©gie Municipale . Direction Jean-PaulTHEATRE DES CELESTINS LYON RÉGIE MUNICIPALE . DIRECTION JEAN-PAUL LUCET GENOUSIE RENÉ DE OBALDIA THEATRE DES CELESTINS Top View Fonds Jean MercureDossier De Presse Au 10 DĂ©c 2013Fonds Jacqueline GauthierThéùtre Et Arts Du Spectacle Collection Jacques LorceyProgramme Trahisons 14/15Lydie RIGAUD 9, Rue SOYER 92200 NEUILLY SUR SEINE 01 46 37 07 59 06 67 37 81 97 [email protected],ComLe Malade ImaginaireBase LagrangeAU THEATRE CE SOIR C'est À Partir De 1972 Que Je Vais Entendre UneFonds Georges VitalyL'anniversaire Est Un Flot De Paroles, De Mots, De Questions Évoquant Un Interrogatoire DestinĂ© À RĂ©duire L'autre Au SilenceFrench CINEMA in CLOSE-UP La Vie D’Un Acteur Pour MoiHistoria Del Teatro ContemporĂĄneo. Vol. 11 FONDS MARCELLE TASSENCOURT Fonds D'archivesLa 72 Decembre 1958Hommage a RogerLe Théùtre Dans Les Fonds De L’InathĂšque De FranceL'ecole Des Femmes ComĂ©die En Cinq Actes De MoliĂšre

Le26/08/2022. Animation en famille, enfants Ă  partir de 6 ans. Comme son nom l'indique, le cyanotype est un papier de tirage photographique bleutĂ©, mis au point par Hershel en 1842. AprĂšs avoir dĂ©couvert des cyanotypes originaux conservĂ©s dans les collections, vous rĂ©aliserez une empreinte photographique pour vous initier Ă  cette technique. You're Reading a Free Preview Pages 19 to 44 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 55 to 77 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 88 to 119 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 130 to 131 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 142 to 149 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 161 to 175 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 179 to 181 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 199 to 200 are not shown in this preview. 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Les heures derniĂšres passent les unes dans les autres cachĂ©es sous les ombres, clandestines. Les disciples s’échangent comme des rĂ©sistants affiliĂ©s Ă  un rĂ©seau, des mots de passe pour se rĂ©unir ce soir autour de leur maĂźtre. On surveille ses arriĂšres. On Ă©touffe ses pas. L’ambiance n’est plus comme au dimanche des rameaux, jour de triomphe et de gloire oĂč flottait avec allĂ©gresse Hosannah filio David, benedictus qui venit in nomine Domini » Ă  l’allure orientale. Le mot David » ponctuĂ© par un torculus semble s’ouvrir comme une fleur de jasmin. Tout a tournĂ© au vinaigre. La ville s’agite, Ă©lectrique, nerveuse. Les rues sont tendues Ă  l’extrĂȘme, prĂȘtes Ă  Ă©clater. JĂ©rusalem rassemble pour PĂąques des milliers de personnes venues de toute la JudĂ©e comme Saint-Tropez surmultiplie sa population en Ă©tĂ©. Des cars de CRS sont postĂ©s, les soldats, les forces de l’ordre, prĂȘts Ă  empĂȘcher les groupuscules politiques, les hooligans, les militants de toute action nationaliste de se faire entendre. Pourquoi donc cette crainte des disciples alors mĂȘme que JĂ©sus n’est ni de gauche, ni de droite, ni du centre ? Il est pourtant la cible Ă  abattre. Et pourquoi ? Il est le roi des Juifs et le fils de Dieu, ce qui est supĂ©rieur Ă  toutes les coteries, les actions et les rĂ©voltes. Qui, mais qui veut sa peau ? Les bourgeois et les boomers, les marchands du temple, humiliĂ©s ; les pharisiens et les accusateurs de tout poil, perfides et persiffleurs ; l’oligarchie de JĂ©rusalem qui ne peut tolĂ©rer, sans quoi elle s’effondrerait, qu’un inconnu dise ĂȘtre le Messie ; et la foule elle-mĂȘme toujours fourrĂ©e comme un bas-ventre sous le signe de l’opinion, rĂšgne de la quantitĂ©. La belle dĂ©mocratie. JĂ©sus apporte une mauvaise nouvelle pour certains et quand on ne peut pas dĂ©truire la nouvelle, on dĂ©truit le messager. JĂ©sus, cet imposteur, l’ennemi public numĂ©ro 1. Mais qui dĂ©crĂšte l’ennemi ? JĂ©sus a le sentiment de sa mort prochaine. Son heure, il l’a dit, souvenons-nous en, est venue de passer de ce monde au PĂšre. À mesure qu’il continue de vivre, JĂ©rusalem sans le savoir s’enfonce. Dans une piĂšce tamisĂ©e, les voici rĂ©unis Pierre qui lui jure une fidĂ©litĂ© absolue jusqu’à la mort ; Jean, le jeune poulain aux os fragiles, boutonneux, penchĂ© sur son cƓur, tous les autres disciples attentifs et Judas qui sait ce qui lui reste Ă  faire. Une chaleur baigne la piĂšce, douce ; une bienveillance fraternelle caresse les hommes. Le feu crĂ©pite, le vin est bon, le pain est croquant, l’air parfumĂ©. JĂ©sus, au milieu du repas – quelle mouche le pique – se penche, se courbe, les mains dans l’eau, lave les pieds douteux de ses disciples, frotte, cure, astique. C’est Ă  ne pas y croire. Quel maĂźtre normalement constituĂ© s’abaisse et s’humilie ainsi ? Quel est donc ce geste nouveau ? Pierre s’offusque, le Seigneur le remet Ă  sa place tu n’as pas de part avec moi ». La relation du maĂźtre et de l’esclave Ă©tait une rĂ©alitĂ© sociale. Les disciples avaient leurs maĂźtres en philosophie, les propriĂ©taires de fermes, bourgeois agricoles, leurs esclaves. On pouvait Ă  Rome finir dans les chaĂźnes si l’on Ă©tait criblĂ© de dettes. Les disciples ne peuvent ni mesurer ni mĂȘme comprendre que JĂ©sus leur lave les pieds. Ils sont lĂ  pour le servir et non pour qu’il les serve, lui le Seigneur. Un Kyrios, un sire, responsable de sa maison, ne devrait pas faire cela. Pourtant, Ă  lire Jean, JĂ©sus ne remet pas en cause, comme le voudrait un anarcho-trotskard mao-spontex, l’ordre de la sociĂ©tĂ© fondĂ© sur la domination des uns sur les autres. Le pouilleux peut ĂȘtre un vertueux, le riche un frelampier superbe, le grand prince peut ĂȘtre couvert de murex et Jojo le gilet jaune aller au super U, tous, petits et grands, ont une fraternitĂ© d’ñme qui les met au mĂȘme niveau frĂšres dans la foi. Qu’ils dinent de rossignol au miel ou qu’ils aillent au kebab, ils sont des crĂ©atures nĂ©es de la poussiĂšre, destinĂ©es Ă  revenir Ă  la poussiĂšre. Augustin ajoutera ceci inter urinas et faeces nascimur. Puis ajoutant la parole aux gestes, il leur lance ce dernier message sous forme de commandement aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĂ©. » Una bombe atomique. Pendant ce repas, ainsi Marc, Luc et Matthieu nous le renseignent, le Seigneur rompt le pain, le leur prĂ©sente ainsi que le calice et instaure pour les siĂšcles des siĂšcles, un culte nouveau, un novum documentum ; la sainte Messe, chef-d’Ɠuvre de l’humanitĂ©. Certainement que les disciples n’entendent que couic quand Judas est chargĂ© par JĂ©sus de faire ce qu’il doit faire, le livrer. Bien souvent, ce n’est pas la premiĂšre fois, les disciples, si braves, si mĂ©ritants, n’ont pas compris. Ils sont comme les chevaliers de la table ronde dans Kaamelott, des nƓuds, des clampins, Ă  cĂŽtĂ© de leurs chaussures, dĂ©passĂ©s, ravis de la crĂšche, au ras des pĂąquerettes. On pourrait tuer un Ăąne avec une figue molle avant qu’ils ne comprennent quelque chose. Et pourtant, le roi Arthur ne cesse de les aimer, de s’exaspĂ©rer tout en les aimant, de se montrer bienveillant Ă  l’endroit de Perceval, Karadoc ou Bohort, l’apĂŽtre trouillard. JĂ©sus fut quelquefois exaspĂ©rĂ© par ses disciples, mais, comme le dit Jean, l’apĂŽtre du cƓur, il les aima jusqu’au bout ». C’est cet amour qui rĂšgne ce jeudi soir-lĂ . Et alors que les preuves absolues d’un amour de charitĂ© percent tous les cƓurs, inondent les disciples, la mort, dans un compte Ă  rebours fatidique s’approche, de plus en plus, heure aprĂšs heure, sans dĂ©railler, sans bifurquer. Tic-tac, tic-tac. Pas une heure de plus. JĂ©sus sait, en conscience, qu’il sera sacrifiĂ© et que ce sacrifice sur l’arbre fatal est le plus grand de tous les sacrifices. JĂ©sus ira Ă  la mort, l’inĂ©vitable mort, seul, sans broncher, acceptant tout, du crachat jusqu’au clou, comme l’animal qui va Ă  l’abattoir. Judas est lancĂ©. Il faut imaginer le saint Salopard dans les rues, ce soir, monter jusqu’au temple, recevoir sa bourse et vendre son maĂźtre qui lui lava les pieds. La croix qui se dressera sur le monde est une promesse, mieux, une synthĂšse de l’amour et de la mort. Alors que la liturgie de la messe in cenam Domini commence avec tous les fastes des plus grandes fĂȘtes solennels, comme institution du sacerdoce et de l’eucharistie, trĂšs vite, l’esprit festif s’estompe et devient chagrin. L’orgue se tait aprĂšs le Gloria. La musique soudain s’est tue. Le baiser de paix n’est pas donnĂ©. Triste souvenir du baiser de Judas. L’eau dans le gaz, l’éclair dans le brouillard. Du jardin d’Eden, arrive le jardin des Oliviers. Mais il y a un chant qui donne Ă  cet amour un sens nouveau, une force nouvelle mue par le sacrifice et la mort prochaine l’Ubi caritas. Ce Carmen sacrum, Ă©crit par Paulin d’AquilĂ©e Ă  la renaissance carolingienne, est un petit bijou. Ce chant semble moduler les battements d’un cƓur simple et heureux, bondissant et rebondissant, avec mesure, sans sautiller de joie, retombant toujours. Ubi, oĂč, appelle ibi, lĂ , comme une proposition logique l’amour et la charitĂ© sont de Dieu, Dieu est la consĂ©quence de l’amour et de la charitĂ©. Amor et caritas sont mis en exergue, sans verbe, comme deux concepts bien distincts ; l’amour de charitĂ©, l’agapĂš, puissance du cƓur pour chaque homme et l’amor, amour d’amitiĂ©, tendresse et affection, que l’on ressent pour un frĂšre. Tout le poĂšme cherche Ă  rassembler les fidĂšles dans l’amour du Christ congregavit nos in unum Christi amor ». Le grex », le troupeau est rassemblĂ© par le bon pasteur, la pluralitĂ© est rĂ©unie dans l’unitĂ©. Plus loin, on retrouve cette mĂȘme idĂ©e simul ergo cum in unum congregamur » avec un magnifique roulement du r » et du m » qui forme le mouvement d’une foule qui s’assemble dans la priĂšre ; et in medio nostri sit Christus Deus », reposĂ© et calme, suivi d’un soupir doux marquĂ© par le son s », celui de Dieu au centre, au milieu de tout. Nous ne gravitons pas autour du Christ nous sommes avec lui en son sein. Le tout parvient Ă  la paix des cƓurs dĂ©jĂ  unis cessent iurgia maligna, cessent lites ». On sera sensible Ă  la rĂ©pĂ©tition autoritaire du verbe et Ă  la modulation du son s » entrecoupĂ© par un i » masculin et un a » fĂ©minin. Les iugia maligna », ce sont les pensĂ©es qui pue, sorties des tripes, les ta kaka grecs, et forment un tas de saletĂ©s enfoui, les violences et les passions, que l’amour va souffler. La voix nous enjoint Ă  la joie jucundemur » et Ă  l’amour, commandement ultime du Seigneur timeamus et amemus deum vivum ». Comme une rĂ©compense finale, la charitĂ© exercĂ©e, nous serons prĂȘts Ă  la rĂ©jouissance Ă©ternelle, Ă  la louange magnifique de Dieu videamus vultum tuum quod immensum atque probum », strophe finale qui semble peindre sous nos yeux une abside romane suisse, catalane ou lombarde d’un Dieu tout puissant, alpha et omĂ©ga, royal. JĂ©sus est Ă  GethsĂ©mani, seul, alors que les disciples dorment. Il est dans le nĂ©ant total, perdu dans la tĂ©nĂšbre. Il ploie sous les coups martelĂ©s sur son ventre ; il se plie, cisaillĂ©, par l’angoisse ; il est rendu crispĂ© par l’agitation de ses nerfs ; tendu tout entier ; son sang bouillonnant dans ses veines va Ă©clater. Ce sang-lĂ  qui, avant de jaillir de la croix, sort de ses pores, sue des joues, file sur son front, goutte de ses cheveux. Les oliviers frais, propices Ă  l’ombre couvrent d’un sommeil de juste les disciples et prennent le Christ sous les masques atroces de l’insomnie. JĂ©sus, Ă©veillĂ©, face Ă  sa Passion, est le premier des insomniaques, torturĂ© par le doute, clouĂ© par la peur, dĂ©moli par l’incertitude, labourĂ© par la souffrance qu’il sent proche sa figure comme une mauvaise exhalaison de Satan. Alors que la lune s’est cachĂ©e sous les nuages noirs comme de l’encre, JĂ©sus revient Ă  lui ; il attend ses bourreaux. Pierre, Ă  la machette, coupe l’oreille de Malchus et JĂ©sus lui dit Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon PĂšre, qui me donnerait Ă  l’instant plus de douze lĂ©gions d’anges ? » Tout est lĂ , dans cette nouvelle puissance qui tranche dĂ©finitivement avec le dieu vengeur et la force paĂŻenne. JĂ©sus pourrait tout dĂ©truite, retourner des mĂąchoires, casser des nuques, pĂ©ter des rotules, rĂ©pandre un dĂ©sastre sur ses ennemis comme dans le psaume 3 Quoniam tu percussisti omnes adversantes mihi sine causa dentes peccatorum contrivisti ». Il n’en fera rien, mieux encore, il fait l’exacte symĂ©trie, accepte de mourir, de porter sa croix comme signe d’une nouvelle victoire non pas sur les hommes ici-bas mais sur la mort. En mourant, en renonçant Ă  se libĂ©rer, JĂ©sus n’appelle pas la rĂ©signation de son sort, il appelle, il exige, il commande un nouvel ordre de triomphe sur les forces des tĂ©nĂšbres. Sa mort pourrait faire le succĂšs du diable, champion poids lourd toute catĂ©gorie sur le ring du monde, mais elle signe sa dĂ©faite, son KO prolongĂ©. RĂ©side-lĂ  l’idĂ©al chrĂ©tien ; l’imitation du Christ est l’imitation de sa virilitĂ© donner sa vie pour ce que l’on aime, supporter la souffrance, et porter haut sa grande croix jusqu’au calvaire. JĂ©sus est arrĂȘtĂ©, livrĂ© au grand SanhĂ©drin. Tout le monde l’a trahi, Pierre a renoncĂ©, le coq a chantĂ©, Judas songe de la corde, le reste des disciples a quittĂ© les lieux, pĂ©teux et pĂ©tochards. Demeurent Marie, Madeleine et le petit Jean. Le Christ qui avait rassemblĂ© une foule de fidĂšles sur la montagne, qui s’était entourĂ© de douze bonshommes, est seul, abandonnĂ©. Il est ensuite mis en prison jusqu’au lendemain, jour de son jugement par Pilate. C’est la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich qui dans ses visions nous en parle lorsque le Sauveur entra dans la prison, il pria son PĂšre cĂ©leste de vouloir bien accepter tous les mauvais traitements qu’il avait eus Ă  souffrir et qu’il allait souffrir encore, comme un sacrifice expiatoire pour ses bourreaux et pour tous les hommes qui, livrĂ©s Ă  des tourments du mĂȘme genre, se rendraient coupables d’impatience et de colĂšre. » Les coups, les crachats, la privation de sommeil, de nourriture et d’eau ont Ă©tĂ© les tourments prĂ©liminaires Ă  la Passion. Vendredi arrive le jour commençait Ă  poindre, le jour de sa Passion, le jour de notre rĂ©demption, et un rayon arrivait en tremblant, jusque sur notre saint Agneau pascal tout meurtri qui a pris sur lui tous les pĂ©chĂ©s du monde. » Il est beau ce soleil doux du matin, un soleil rose pamplemousse dans un ciel jus d’orange, qui signe le dĂ©but de la Passion comme un BolĂ©ro horrible et sanglant. Au ZĂ©nith, il contemple le Christ vivant sur la Croix. ObscurĂ©, il Ă©pousera, en un moment de tempĂȘte, sa mort. Dans les tĂ©nĂšbres, ce mĂȘme soleil accompagnera son cadavre au tombeau. Mais n’oublions pas que le soleil, toujours, est invincible. Nicolas Kinosky © LA NEF le 11 avril 2022, exclusivitĂ© internet

Enfaisant la part belle au chant et à la danse, Jean-Laurent Cochet rend hommage au MoliÚre inventeur de la comédie-ballet, tandis que Jean Le Poulain incarne un Monsieur Jourdain hilarant. Caractéristiques Voir tout Acteur(s) Jean Le Poulain. Yvonne Gaudeau. Jacques Eyser. Jacques Sereys. Guy Michel. Virginie Pradal. Marcel Tristani. Claire Vernet. Format. DVD Zone 2 . Date

ï»żCinĂ©phile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques Ă  la tĂ©lĂ©vision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mĂȘmes frissons. Corinne Le Poulain Ă  Paris le 11 mars 2013 PubliĂ© le 10 FĂ©vrier 2015 - 16h59 La comĂ©dienne Corinne Le Poulain est morte d'un cancer "foudroyant" Ă  l'Ăąge de 66 ans dans la nuit de lundi 9 Ă  mardi 10 fĂ©vrier 2015, indique l'AFP. Figure du théùtre et de la tĂ©lĂ©vision depuis plus de quarante ans, avec des participations Ă  de nombreuses sĂ©ries et piĂšces, elle Ă©tait apparue derniĂšrement Ă  la tĂ©lĂ©vision il y a dix ans dans Navarro et dans Plus Belle la Vie, oĂč elle incarnait Solange. Plus rĂ©cemment, on avait pu la croiser lors de la premiĂšre Ă©dition des SĂ©sames de l'AccessibilitĂ© Positive Ă  la mairie de Paris, le 4 novembre dernier. Corinne Le Poulain a eu une fille avec le comĂ©dien Michel Duchaussoy dĂ©cĂ©dĂ© en 2012, Julia Duchaussoy. ComĂ©dienne, elle a notamment jouĂ© dans un Ă©pisode de Bref. "Bref, j'ai couchĂ© avec une flic" et est actuellement Ă  l'affiche du Tombeur avec Michel Leeb au Théùtre des NouveautĂ©s, Ă  du comĂ©dien et metteur en scĂšne Jean Le Poulain - administrateur de la ComĂ©die-Française dans les annĂ©es 1980 -, Corinne Le Poulain est une femme de théùtre qui n'a pas boudĂ© le petit et le grand Ă©crans. Elle a fait ses dĂ©buts sur les planches en 1967 dans la piĂšce Quarante carats de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy. Elle a aussi jouĂ© avec Louis de FunĂšs dans Oscar dans les annĂ©es 1970 et a Ă©tĂ© Ă  l'affiche du Dindon de Georges Feydeau dans les annĂ©es 1980 dans une mise en scĂšne de Jean incarne Suzon dans la reprise de Huit femmes diffusĂ©e Ă  la tĂ©lĂ©vision française dans le cadre de l'Ă©mission Au théùtre ce soir en 1972 et connaĂźt une grande popularitĂ© en jouant l'hĂ©roĂŻne Sally dans la sĂ©rie Sam et Sally 1978 aux cĂŽtĂ©s de Georges DescriĂšres. Elle obtient Ă©galement un grand succĂšs dans le rĂŽle d'Esther dans le feuilleton tĂ©lĂ©visĂ© Splendeurs et misĂšres des courtisanes, et joue dans Le Canard Ă  l'orange, de William Douglas-Home, sous la direction de Pierre Mondy. Elle a Ă©galement animĂ©, une annĂ©e durant, l'Ă©mission pour la jeunesse Les Visiteurs du mercredi 1981.Au cinĂ©ma, on se souviendra de sa performance dans Bonsoir de Jean-Pierre Mocky en 1993, avec Claude Jade, Marie-Christine Barrault et Michel Serrault. Le long mĂ©trage raconte l'histoire d'un tailleur qui se retrouve en faillite et SDF. Aussi dĂ©cide-t-il de chercher un nouveau lieu pour dormir chaque soir, afin de rompre sa solitude. Il rencontre alors Caroline, une lesbienne qui se cache, amoureuse de Gloria, une jolie bourgeoise campĂ©e par Corinne Le Poulain. Toujours trĂšs prompt Ă  rendre hommage Ă  celles et ceux qui ont travaillĂ© avec lui comme Bernadette Lafont, le rĂ©alisateur a saluĂ© "une comĂ©dienne de grand talent qui n'a pas eu la chance d'ĂȘtre au premier plan mais qui a fait beaucoup de choses au théùtre et Ă  la tĂ©lĂ©vision". En 2012, elle Ă©tait interviewĂ©e par ChĂątelaillon-Plage pour parler de sa piĂšce de théùtre, Les Vieilles Chipies. Elle confiait son moment prĂ©fĂ©rĂ© les tournĂ©es, car cela lui permettait de rencontrer le public. Un public qui a Ă©tĂ© si fidĂšle "Je me dis que je n'ai pas Ă©tĂ© tout Ă  fait inutile", disait-elle en voyant l'amour des spectateurs, heureuse de travailler dur pour cela et confiant qu'avoir un oncle Jean Le Poulain dans le milieu du divertissement ne suffisait pas pour durer. CORINNE LE POULAIN - SOIREE POUR LE LANCEMENT DU LIVRE "ABBA" A PARIS LAUNCH PARTY FOR BOOK "ABBA" IN PARIS14/10/2010 - Paris Abonnez-vous Ă  Purepeople sur facebook

Auteur- Jean Le Poulain - - France Loisirs, Abonnements, Achats, Actualités, Auteurs, Blu-Ray, Cadeaux, CD, Clubs, Coffrets, Loisirs Créatifs, Culturels, DVD, Jeux

AnnĂ©es 1985-1995, l’hĂ©catombe liĂ©e au sida Avant 1985
 Klaus Nomi 6 aoĂ»t 1983, 39 ans Michel Foucault 25 juin 1984 Antonio Variaçoes 1945-1984 star nationale du rock portugais 1985-1990 Marseille Djamel Rahmani 1985 GLH Martha Marco Lemaire octobre 1989 GLH Roland ThĂ©lu GLH Louis-Alain Gomez GLH Michel BorĂ© de Loisy Claude Ciccione GLH Emmanuel Gualino journaliste Ă  La Marseillaise 1985-1990 National et international Jean-Pierre Joecker revue Masques Jean-Marie Gombettes revue Masques GĂ©rard Maison CUARH Antoine Pingaud journaliste Gai Pied Jean Blancard ami de Gilles Barbedette 15 dĂ©cembre 1986 AndrĂ© du Dognon Arcadie 79 ans Mark Ashton militant de Londres 11 fĂ©vrier 1987 27 ans Conrad Detrez Ă©crivain 12 fĂ©vrier 1985 Rock Hudson 2 octobre 1985 Thierry le Luron 13 novembre 1986 34 ans Copi 1987, 48 ans Jean-Paul Aron 20 aoĂ»t 1988 63 ans Guy Hocquenghem 28 aoĂ»t 1988 43 ans Bernard-Marie KoltĂšs Ă©crivain 15 avril 1989 Robert Mapplethorpe photographe 9 mars 1989 Bruce Chatwin Ă©crivain anglais 1989 48 ans Alvien Ailey danseur noir amĂ©ricain 1989 59 ans Steve Rubell fondateur du Studio 54, New York 1989 45 ans Jacques Demy metteur en scĂšne 1990 1990-1995 Marseille Alain Julien GLH GĂ©rald Vallat GLH Serge Giacalone GLH Enrique Reynaldos, danseur Serge Lubrano 24 aoĂ»t 1992 Frank Royon le MĂ©e juillet 1992, musicien Jean-François Gagneux Aides, David et Jonathan FrĂ©dĂ©rique Cortell 15 novembre 1993 Jean-Pierre Nicolas portier Boot’s mai 1994 Patrick Dou Nounours 15 mai 1994 GLH FrĂ©dĂ©ric RĂ©my 2 juin 1994 Claude Remen 15 juin 1994 35 ans DamĂšne aoĂ»t 1994 Jean-Emile Gaubier 31 octobre 1994 RenĂ© Fargeat 3 septembre 1995 Arnaud Godefrroy octobre 1995 Gilles Schiano DJ Jean-Michel Mourlot 25 avril 1995 Bruno Guitard GLH 1990-1995 National et international Bernard Costa journaliste de mode, compagnon de l’historien Jean Lebrun 1990 Maurice Fleuret organisateur de festival 22 mars 1990 Pierre Romans 1991 Bernard Dort Ă©crivain, homme de théùtre 7 juin 1994 MichaĂ«l Pollack sociologue 7 juin 1992 Keith Haring artiste de rue, USA mort le 16 fĂ©vrier 1990 Brad Davis 8 septembre 1991 41 ans Freddie Mercury 26 novembre 1991 45 ans Anthony Perkins 1992 Jorge Donn 30 novembre 1992 41 ans Rudolf Noureev 6 janvier 1993 54 ans Alvin Ailey Miles Davis Allan Bloom Ă©crivain 1992 Serge Daney journaliste LibĂ© 12 juin 1992 48 ans Cyril Collard Les Nuits fauves 5 mars 1993 HervĂ© Guibert Ă©crivain 27 dĂ©cembre 1991 36 ans Artur Ashe tennisman, des suites d’une transfusion 6 fĂ©vrier 1993 Hideyuki Yano danseur Jean-Luc Pinard-Legris Ă©crivain Alain-Emanuel Dreuilhe Ă©crivain Pascal de Duwe Ă©crivain Bruno Carette comĂ©dien Claude Bricage photographe 21 mars 1992 Gilles Barbedette Gai Pied 30 mars 1992 Alain Leroy Jeanne d’Arc 29 mai 1991 RHIF Dominique le Fers Aides fĂ©vrier 1992 Vincent Legret CUARH 18 mai 1992 Frank Arnal rĂ©dacteur en chef de Gai Pied 1981-1888 janvier 1993 Derek Jarman cinĂ©aste, peintre, plasticien britannique 1994 52 ans Mark Anguenot-Franchequin 29 mars 1994 35 ans Clews Vellay prĂ©sident Act Up Paris 18 octobre 1994 30 ans Pierre Mardon Luc Coulavain 1994 33 ans Michel BouĂ© journaliste HumanitĂ© Poonie Dodson danseur de Chopinot novembre 1992 Paolo Bertoluzzi 16 octobre 1993 John Curry patineur olympique GB 15 avril 1994 44 ans Dominique Bagouet dĂ©cembre 1992 40 ans 1995-2000 Marseille Patrick ami de LĂ©o Detz 21 janvier 1996 Philippe Hedan fin 1996 43 ans Laurent Doumerc mĂ©decin 27 septembre 1997 ancien militant du CLARH de Lille Jean-Louis Filosa sauna JL Olympic 9 septembre 1997 51 ans Jean VallĂ©e octobre 1997 Alain Danand octobre 1999 Aides 1995-2000 National et international Michel Cressole 25 septembre 1995 47 ans Jean-Luc Lagarce, 30 septembre 1995 38 ans Fela musicien NigĂ©ria 2 aoĂ»t 1997 Yves Mourousi 17 avril 1998 56 ans Elie Kakou comique 10 juin 1999 39 ans Arnaud Marty-Lavauzelle, prĂ©sident d’AIDES pacsĂ© avec Hugo GĂ©rald de la MauviniĂšre DJ 1995 Michel Gilles Gai Pied 1er Janvier 1995 39 ans Pierre Kneip Aides, fondat de la SIS 25 dĂ©cembre 1995 Jean-Michel Mettetal Aides, Arcat sida Jean-Michel Mandopoulos Gazoline, Aides fin 1995 David Girard patron de boites de nuit gaies Ramon Fernandez trapĂ©ziste 1996 Michel Aribaud Gai Pied HervĂ© Lebeaupin mai 1996 Jean-Pierre Meyer-Genton les Mots Ă  la Bouche 24 juillet 1996 Et bien d’autres sont Ă  rajouter Ă  la liste, non datĂ©s comme Philippe Genet ancien du FHAR ou peu connus ________________ 1985-1995 au Maroc mobilisation de la sociĂ©tĂ© civile contre le sida 1985 aucun cas de sida n’est diagnostiquĂ©, les malades ont peur de se dĂ©clarer, un journal Ă©crit on brĂ»le 300 prostituĂ©es Ă  la foire de Casablanca », le ministĂšre de l’IntĂ©rieur refuse la dĂ©claration de l’association de lutte contre le sida ALCS ; 1986 diagnostic des premiers cas de sida par transfusion, il n’y a rien pour traiter les infections opportunistes et la confidentialitĂ© n’est pas respectĂ©e ; 1988 crĂ©ation de l’ALCS Ă  la fac de mĂ©decine qui permet de parler de prĂ©vention et de prĂ©parer l’officialisation , les intĂ©gristes montent au front au nom de l’abstinence et de la fidĂ©litĂ©, le choix est fait d’agir auprĂšs des populations concernĂ©es les plus prĂ©caires, un journaliste fait une enquĂȘte sur l’homosexualitĂ© Ă  Marrakech ; 1989 une permanence se met en place avec une prostituĂ©e dans un quartier chaud de Casablanca ; 1992 ouverture d’iun centre de dĂ©pistage gratuit Ă  Casablanca mais ce sont des officiers supĂ©rieurs qui le contrĂŽlent ce qui ne permet pas l’anonymat ; 1994 deux jeunes viennent Ă  l’ALCS un projet improvisĂ© se structure grĂące Ă  un financement international et l’aide de Bruno Spire, cela permet la mobilisation de deux volontaires, deux français bĂ©nĂ©voles et de Aniba, 19 ans, mariĂ©e avec un sĂ©ropo, leur fils est sĂ©ropo la mĂšre aussi, Ă  la mort du pĂšre aidĂ©e par l’ALCS, elle obtient de garder sa maison, son tĂ©moignage a un grand impact 1985-1987 le CUARH comitĂ© d’urgence anti-rĂ©pression homosexuelle créé en 1979 arrive au terme de son existence, c’est aussi la fin du journal Homophonies, son outil de communication ; l’heure est Ă  d’autres militantismes et d’autres mĂ©dia 1985 CinĂ©ma My Beautiful Laundrette » de Stephen Frears, Escalier C » de Jean-Charles Tacchella. VariĂ©tĂ©s MylĂšne Farmer Libertine 1985 crĂ©ation de l’association ARCAT-Sida, association pour la recherche clinique contre le sida et sa thĂ©rapeutique, fondĂ©e par les mĂ©decins Daniel Vittecoq et Marcel Arrouy, trĂšs liĂ©e au milieu mĂ©dical avec le souci de dĂ©velopper les traitements, la recherche et l’accompagnement des malades 1985 apparition des 1ers tests de dĂ©pistage du sida 1985 Alain-Pierre Ricard est membre de la troupe des Caramels fous, troupe de théùtre comique qui se produit entre autres au théùtre Dejazet ; malheureusement 50% des membres de la troupe dĂ©cĂšderont en 3 annĂ©es ; Alain-Pierre militera Ă  Act Up Ă  partir de 1987 1985 Ă  Besançon, violences entre le CHOC et des anciens dĂ©portĂ©s qui voulent rouvrir les fours pour mettre les pĂ©dĂ©s dedans », il y a plusieurs blessĂ©s 1985 les annĂ©es Sida sont terribles Ă  Aix en Provence comme ailleurs GrĂ©goire Herpin et l’ImpĂ©ratrice d’Annam de la Mouvance folle lesbienne » mourront du Sida, Jean-Marie des Mirabelles atteint du Sida se dĂ©fenestrera Ă  l’hĂŽpital 1985 Ă  Marseille, crĂ©ation de Aides Provence en liaison avec AIDES national, Thierry Gamby prĂ©sident, prĂ©sence dans les hĂŽpitaux, prĂ©sence auprĂšs des malades, interventions multiples de prĂ©vention, aux cĂŽtĂ©s des 1ers salariĂ©s s’activent de nombreux bĂ©nĂ©voles 1985 Ă  Marseille, la Boulangerie gay ancienne boulangerie, 48 rue de Bruys derniĂšre annĂ©e de la prĂ©sidence de Jacques Fortin ; organisation de l’UEH de juillet 1985 1985 Ă  Montpellier, le Guide gay n°2 mentionne les Ă©tablissements gays et amis ouverts les bars bar du TrĂ©sor, les Deux Verseaux, restaurants Les GoĂ©lands, Le Cornelius, Le BƓuf agile, discothĂšques Le PhĂ©bus, Grand OdĂ©on, et Ă  NĂźmes Club L’apothĂ©ose, saunas sauna de la Gare, Club du Jardin, club de rencontre Gay Inter Provinces Ă  NĂźmes et autres commerces salle de sport L’Equilibre, salon de coiffure Josyvan, vivarium Jean-RaphaĂ«l ; il signale l’adresse de Groupement de libĂ©ration des Homosexuels de NĂźmes animĂ© par Alain Lautard et HervĂ© SalomĂ© 1985 la loi donne la possibilitĂ© d’ajouter le nom de l’autre parent au nom d’usage portĂ© par l’enfant 1985 FrĂ©quence Gaie jusque lĂ  radio militante, devient une radio commerciale 1985 Ă  Nancy, crĂ©ation d’un groupe de lesbiennes au sein de l’association homosexuelle Gai, AmitiĂ©, Initiative, elles diffusent un tract Ca bouge pour nous lesbiennes se terminant par Rejoignez-nous 1985 Ă  MontrĂ©al, crĂ©ation des Archives gaies du QuĂ©bec ; crĂ©ation Ă  San Francisco de la GLBT Historical Society of Northern California en 2002 elle comprendra 200 collections d’archives, 2 500 titres de pĂ©riodiques et 15 000 photos, elle rĂ©alisera des expositions dĂ©bats, et comptera 4 salariĂ©s permanents 1985 aux USA, Ă  Denver dans le Colorado, confĂ©rence mĂ©dicale mondiale oĂč le langage de prĂ©sentation mĂ©dicale est hermĂ©tique et inaccessible aux malades du Sida ; un groupe de sĂ©ropositif dĂ©cide la rĂ©daction d’une dizaine de principes, une charte qui met les malades au centre de la recherche, les principes de Denver, ce sera la charpente idĂ©ologique du militantisme sida » dira Didier Lestrade 1985 aux USA, Ă  New York la drag queen Lady Bunny nĂ©e en 1962 fonde le Wigstock festival, en rĂ©fĂ©rence au festival de Woodstock de 1969, ce festival annuel durera jusqu’en 2005 ; il inspirera le Lady Bunny’s festival travesti de Berlin organisĂ© par l’artiste trans’ GĂ©rĂŽme Castell 1985 en SuĂšde, les Ă©vĂȘques de l’Eglise luthĂ©rienne recommandent l’abstinence aux chrĂ©tiens homosexuels ; en 1980, un prĂȘtre, Ludvig Jönsson, a donnĂ© une messe dans son Ă©glise pour cĂ©lĂ©brer la fin de la gay pride, dĂ©clarant Partout oĂč l’amour apparaĂźt, un miracle se produit » ; mais il faudra 3 enquĂȘtes nouvelles et des dizaines de rapports pour que les choses commencent Ă  bouger 1985 Ă  New-York, fermeture du bar cuir le Mineschaft ouvert en 1977 1985 Edmund White, Ă©crivain amĂ©ricain en sĂ©jour Ă  Paris, dĂ©couvre sa sĂ©ropositivitĂ©, son sĂ©jour en France s’entend sur les annĂ©es 1983-1990, grĂące Ă  Maie-Claude de Brunhoff il fait la connaissance de tous les grands Yves Saint-Laurent, Catherine Deneuve, Michel Foucault, Philippe Sollers, Julia Kristeva, il racontera cette pĂ©riode dans Inside a Pearl. My Life in Paris en 2014 ; il dira que Rimbaud, dĂ©couvert Ă  l’ñge de 14 ans, en 1954, lui a donnĂ© l’envie de vivre en France et de dĂ©couvrir sa littĂ©rature ; il se dira tĂ©moin de 3 dĂ©cennies de la vie gay, libĂ©ration sixties, libertinage seventies, sida eighties 1985 en Egypte retour de la loi islamique des annĂ©es 1920, le code musulman fondĂ© sur le Coran et la charia 1985 Aides fait une campagne de promotion du prĂ©servatif en encartant une capote dans un n° de Gai Pied, l’un et l’autre prennent ainsi le risque d’ĂȘtre poursuivis pĂ©nalement 1985 crĂ©ation Ă  Rennes de l’association Femmes entre Elles ; Ă  Paris crĂ©ation du Nouveau Collectif contre le viol qui organise une campagne de presse contre le viol, une manifestation Ă  la suite d’un 3Ăšme viol public, bd Magenta, lance le projet d’une permanence tĂ©lĂ©phonique et diffuse un Manifeste avec ses revendications criminalisation du viol, refus de l’expertise psychiatrique et de l’enquĂȘte de moralitĂ© imposĂ©e aux victimes, dĂ©nonciation de l’utilisation raciste des viols, appel Ă  l crĂ©ation de centre d’accueil et de soutien pour les femmes violĂ©es ; crĂ©ation Ă  Paris de AGIR Groupe homosexuel mixte de critique sociale et homosexuelle créé par Homophonies, Lesbia et les Archives lesbiennes ; crĂ©ation par FĂ©min’autres d’une fondation soutenue par la Fondation de France destinĂ©e Ă  collecter des fonds auprĂšs de particuliers, d’entreprises et d’organismes divers pour l’aide au dĂ©marrage de projets d’entreprises gĂ©rĂ©s par des femmes ; crĂ©ation Ă  Paris de Presence association de recherches et d’expression homosexuelle ; crĂ©ation Ă  Paris du journal en forme de piĂšces de théùtre Monstruel et Clithéùtre 1985 GĂ©rard Koskovich, membre fondateur du centre d’archives gay et lesbien de San Francisco USA, rencontre Jean Le Bitoux – grĂące Ă  Jacques Vandemborghe qu’il avait connu lors de la Gay Pride – il l’interviewe pour le grand mensuel gay amĂ©ricain The Advocate 1985 aux USA, crĂ©ation de l’association GLAAD Gay & Lesbian Association Against Defamation par un groupe de journalistes et d’écrivains suite Ă  la façon dont la crise du VIH et du sida est traitĂ© dans les mĂ©dia, elle veillera Ă  ce qu’ĂȘtre gay ne soit plus vu comme un choix ou un mode de vie, mettra Ă  leur disposition des guides des mots Ă  utiliser ou Ă  bannir, crĂ©era un prix pour des films, des auteurs ou des journalistes, un rapport sera rĂ©digĂ© chaque annĂ©e Where we are on TV 1985 aux USA, crĂ©ation du AIDS Memorial Quilt et du Names Project qui prendra en France le nom de Patchwork des Noms Ă  San Francisco, d’Act Up Ă  New York 2 janvier 1985 mort de l’écrivain acadĂ©micien Jacques de Lacretelle 1888-1985, il acquiert la notoriĂ©tĂ© avce son roman Silbermann qui obtient le prix Femina en 1922 racontant les persĂ©cutions d’un Ă©lĂšve juif dans son collĂšge, il obtient le prix du Roman en 1930 avec Amour nuptial et en 1936 il est admis Ă  l’AcadĂ©mie française ; influencĂ© pas son ami Gide il Ă©crit dans un style de puretĂ© classique des romans, des essais et un Journal ; en 1977 il reçoit le prix Marcel Proust avec Les Vivants et les Ombres ; Ă  la LibĂ©ration il a fait reparaĂźtre Le Figaro dont il est devenu le PDG 5 janvier 1985 Michel Foucault dĂ©nonce dans une interview Ă  Gai Pied Hebdo Les manuels scolaires ont purgĂ© la littĂ©rature et falsifiĂ© l’histoire afin d’exclure un certain nombre de conduites sexuelles » FĂ©vrier 1985 prĂšs de 30 personnes se rĂ©unissent dans un bel appartement de la rue du Cherche-Midi, Nicolas Nathan, fils de l’éditeur, y a entrainĂ© Richard Descoings, ils viennent de fonder l’association Aides ; c’est l’appartement des parents de FrĂ©dĂ©ric Edelmann, journaliste au Monde, il y a Jean-Florian Mettetal, compagnon d’Edelmann, mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste qui travaille avec le Dr Willy Rosenbaum, Gilles Barbedette, journaliste Ă  Gai Pied, sĂ©ropositif, il prĂ©fĂšre le cacher Ă  son ami Jean Blancard, accompagnĂ© de l’écrivain amĂ©ricain Edmund White, ou encore Dominique Laaroussi, infirmiĂšre proche du Dr Philippe Le Thomas, qui se chargent de la formation des volontaires, autour de Daniel Defert, ancien amant de Michel Foucault, ex-militant de la Gauche prolĂ©tarienne ; Aides organise des rĂ©unions d’information dans les bars gays des Halles Piano Zing, Broad, Sling, et tous les dimanches au Duplex, situĂ© au-dessous du studio de FrĂ©dĂ©ric Edelmann, mais le Palace refusera la 1Ăšre soirĂ©e au bĂ©nĂ©fice d’Aides ; Richard Descoings rĂ©dige les statuts de l’association et consacre du temps et de l’énergie Ă  celle-ci documentation, archivage du courrier, etc.; Daniel Defert s’inspire des techniques du Terrence Higgins Trust de Londres pour mettre en place des groupes de paroles destinĂ©s aux volontaires ; le psychiatre Didier Seux suit attentivement les volontaires ; ils passent leurs vacances sur l’ile d’Elbe dans la maison d’HervĂ© Guibert ; Richard Descoings devient adjoint de FrĂ©dĂ©ric Edelmann pour l’accueil des volontaires, l’annĂ©e 1986 sera marquĂ©e par une arrivĂ©e massive de sĂ©ropositifs parmi eux 3 fĂ©vrier 1985 Ă  Lyon, deux hommes, Dominique L. Mouthe, 29 ans, pasteur Ă©vangĂ©lique pentecĂŽtiste exclu pour homosexualitĂ© par le conseil des anciens de l’association de Dieu de France, et Patrick Monvoisin, 22 ans, s’unissent devant Dieu et devant les hommes », dans le cadre d’une bĂ©nĂ©diction d’amour et de fraternitĂ©, par le pasteur Joseph DoucĂ© fondateur du CCL Centre du Christ LibĂ©rateur, organisĂ©e par l’association AgapĂš ; aussitĂŽt aprĂšs, la fĂ©dĂ©ration des Ă©glises Ă©vangĂ©liques baptiste tient Ă  prĂ©ciser que le pasteur DoucĂ© n’est plus pasteur de cette union d’églises depuis 1974, pas plus qu’il ne l’est – ni le pasteur Mouthe – d’aucune de celles qui sont rassemblĂ©es dans la fĂ©dĂ©ration protestante de France, et qu’il a Ă©tĂ© rayĂ© de l’édition 1984 de l’Annuaire protestant 12 fĂ©vrier 1985 mort de l’écrivain belge Conrad Detrez 1937-1985, il s’est vouĂ© Ă  l’engagement rĂ©volutionnaire dans le monde, aprĂšs des Ă©tudes thĂ©ologiques, l’Herbe Ă  brĂ»ler en 1978 lui a valu le priux Renaudot, La Lutte finale et Le Dragueur de Dieu, en 1981, sont en partie autobiographiques ; en 1984 il est diplomate au Nicaragua et son dernier livre La Ceinture de feu dĂ©fend Ă  la fois son engagement politique et son homosexualitĂ© 16 fĂ©vrier 1985 la premiĂšre brochure d’Aides est Ă©ditĂ©e 5 000 exemplaires et encartĂ©e dans Gai Pied Hebdo ; en mĂȘme temps, ouverture de les premiers dĂ©bats dans les bars homosexuels parisiens et la permanence tĂ©lĂ©phonique d’Aides, ainsi Daniel Defert, prĂ©sident-fondateur de l’association, commence Ă  tenir un cahier des appels tĂ©lĂ©phoniques, il en remplira une quarantaine qu’il remettra aux Archives nationales 28 fĂ©vrier 1985 une Ă©mission radio lesbienne nogentoise se tient en fin de journĂ©e sur Forum 102,2 Mz, le tract d’appel est ainsi rĂ©digĂ© Lesbienne. Assumer sa vie de lesbienne, pouvoir la vivre librement 
 Nous vous proposons donc de faire connaissance avec les femmes. Nous allons pendant 2 heures, les Ă©couter, parler de leurs problĂšmes, mais aussi leur bonheur, de leur joie Ă  vivre ensemble », avec le soutien du CIDF, du MIEL, du Planning familial, et des journaux Le Courrier picard, Gai Pied hebdo, Homophonies, LibĂ©ration, Les parisien libĂ©rĂ©, Antoinette, Heures Claires des femmes, l’HumanitĂ© Avril 1985 empĂȘchĂ© », Edmond HervĂ©, secrĂ©taire d’Etat Ă  la SantĂ©, ne reçoit pas AIDES qui avait demandĂ© audience au ministre. 27-28 avril 1985 forum lesbien Ă  la Maison des femmes sur Les moyens d’information et leur coordination par et pour les lesbiennes et les stratĂ©gies du mouvement y participent les associations Lesbia, Vlasta, les Archives, Homophonies, Paris FĂ©ministe, Interligne, Canal MIEL, le groupe FEE de Rennes, les Nanas Radoteuses, FrĂ©quence Gaie avec 2 axes principaux informer les lesbiennes sur tout ce qui existe et se cordonner au niveau national ; la Commission Information et Coordination par et pour les Lesbiennes est créée Ă  cette occasion 8 mai 1985 le Collectif Lesbiennes contre le racisme, l’antisĂ©mitisme et le fascisme se rĂ©unit devant l’ancienne prison des femmes de la Petite Roquette et distribue des tracts Ă  la mĂ©moire des femmes rĂ©sistantes durant l’Occupation et des femmes algĂ©riennes et françaises en lutte contre la colonisation dĂ©tenues dans cette prison, et de la tentative du nazisme d’exterminer les lesbiennes et les homosexuels 10 juin 1985 Ă  Paris, le Continental, trĂšs grand sauna installĂ© prĂšs de l’OpĂ©ra, ferme dĂ©finitivement ses portes Ă  la suite d’un incendie criminel, deux individus ont bĂąillonnĂ© le gardien et rĂ©pandu de l’essence avant d’embraser le tout 22 juin 1985 Ă  Paris, marche de la Gay Pride organisĂ©e par le CUARH avec le slogan Touche pas Ă  mes mƓurs , rappelant le slogan de SOS Racisme Touche pas Ă  mon pote » 29 juin 1985 l’AssemblĂ©e nationale adopte, en 3Ăšme lecture, la rĂ©forme du Code PĂ©nal introduisant une rĂ©pression des discriminations sexistes et homophobes, en prolongement des lois antiracistes de 1972 et 1974 ; le dĂ©putĂ© PS de Haute-SaĂŽne, Jean-Pierre Michel, a profitĂ© des discussions sur les discriminations sexistes pour dĂ©poser un amendement qui condamne aussi les discriminations Ă  l’égard des homosexuels, au moins dans le cadre du travail ; le 17 juin, au SĂ©nat le centriste Louis Boyer s’était exclamĂ© Avec l’amendement de Jean-Pierre Michel, on n’aura plus le droit de refuser d’embaucher un anthropophage
 Il y en a peut-ĂȘtre au gouvernement, mais delĂ  Ă  vouloir transformer la sociĂ©tĂ© en sociĂ©tĂ© homo, il y a de la marge
 Si l’AssemblĂ©e Nationale pertsiste, on dira qu’elle a des mƓurs spĂ©ciales » et le 26 juin le dĂ©putĂ© UDF Gibert Gantier a brandit la menace de pĂ©dophilie Juillet 1985 aux USA, l’acteur amĂ©ricain Rock Hudson 1er visage public du sida est hospitalisĂ© Ă  Paris Juillet 1985 4Ăšme UniversitĂ© d’étĂ© homosexuelle organisĂ©e par le GLH de Marseille ; GĂ©rard Goyet, animateur du premier cafĂ©-théùtre marseillais subventionnĂ© par la Ville de Marseille qui accueille de nombreux artistes rue du Chantier, puis Place Thiars, anime les soirĂ©es des UEH ; parmi les thĂšmes traitĂ©s, le SIDA, l’association des MĂ©decins Gais AMG est invitĂ©e pour traiter de la question avec Jacques Leibowitch, mais Daniel Defert est heureux de dĂ©barquer » avec FrĂ©dĂ©ric Edelman et Alain Brugeat, avec des sacs de capotes dans ce milieu assez mal prĂ©parĂ© », Jean le Bitoux l’aide Ă  organiser sa confĂ©rence, il fait salle comble, Daniel Defert Ă©crira la majoritĂ© des mĂ©decins de Marseille quitta l’AMG pour fonder AIDES Marseille autour du dermatologue Thierry Gamby », ce sera la 1Ăšre extension de Aides ; autour de Thierry Gamby il y aura Alain Danan, GĂ©rard Bourgue, Jean-François Gagneux ; aprĂšs Marseille, Aides crĂ©era une antenne Ă  Grenoble EtĂ© 1985 1Ăšre enquĂȘte de MichaĂ«l Pollak dans Gai Pied Hebdo, c’est la 1Ăšre enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique presse gay » financĂ©e par le ministĂšre de la SantĂ©, le journal qui compte 13 000 lecteurs 23 juillet 1985 arrĂȘtĂ© ministĂ©riel qui institue le dĂ©pistage obligatoire des anticorps anti-LAV pour tout don de sang applicable au 13 aoĂ»t, mais le remboursement des produits anti-hĂ©mophiliques non chauffĂ©s est dĂ©cidĂ© seulement Ă  partir du 1er octobre 1985. 25 juillet 1985 l’AssemblĂ©e nationale adopte un amendement de Jean-Pierre Michel Ă©tendant le champ des lois antiracistes aux discriminations en raison des mƓurs » le dĂ©lit de discrimination fondĂ© sur l’origine d’une personne, son sexe, ses mƓurs et sa situation de famille est créé ; HES a ƓuvrĂ© en coulisse pour que les lois antiracistes soient Ă©tendues Ă  l’orientation sexuelle les mƓurs » et pas seulement aux discriminations sexistes projet de loi 2661 de 1985, plusieurs dĂ©putĂ©s ont Ă©tĂ© sollicitĂ©s pour prĂ©senter des amendements Ghislaine Toutain dont l’assistant parlementaire est Patrick Bloche, et Jean-Pierre Michel AoĂ»t 1985 Gai Pied rĂ©vĂšle que 58% des Français interrogĂ©s envisagent de ne plus rencontrer d’homosexuels par crainte d’attraper le sida AoĂ»t 1985 crĂ©ation de l’association Vaincre le Sida VLS issue d’une proposition formulĂ©e par l’association des MĂ©decins gais, animĂ©e par Philippe Meyer, lors de l’UEH de Marseille le 11 juillet 1985 ; 1Ăšre association de lutte contre le sida, pionniĂšre dans l’aide aux malades, elle Ă©ditera des brochures et ouvrira une ligne tĂ©lĂ©phonique 8 aoĂ»t 1985 mort de l’actrice amĂ©ricaine Louise Brooks 1906-1985, femme libre bisexuelle, elle figurait dans La Garçonne en 1928 et Le Journal d’une fille perdue en 1929 de Georges Wilhen Pabst , Une fille dans chaque port de Howard Hawks en 1928, et Prix de beautĂ© de Augusto Genina en 1930, puis elle a Ă©crit dans des revues de cinĂ©ma 22 aoĂ»t 1985 Ă  Paris, un groupe d’hommes pĂ©nĂštrent dans le square Sully, Ă  3h30 du matin, plaque les dragueurs Ă  terre et les roue de coup, trois hommes sont blessĂ©s ; il sera dĂ©couvert que le vĂ©hicule dans lequel reparte ces hommes appartient Ă  la mairie de Paris c’est Ă  dire Ă  la brigade des Parcs et Jardins créée en septembre 1981 Septembre 1985 prĂšs de Los Angeles, ouverture des ports de la Severin Wunderman Foundation, du nom du collectionneur et industriel belgo-amĂ©ricain, des Ɠuvres de Jean Cocteau, avec ses dessins de Raymond Radiguet et Jean Marais, en prĂ©sence de son dernier compagnon Edouard Dermit ; puis la collection sera lĂ©guĂ© Ă  la ville de Menton 25 septembre 1985 mariage » de Thierry le Luron et Coluche Ă  Paris, organisĂ© par le producteur Paul Lederman avec Eddie Barclay en tĂ©moin, devant le musĂ©e de Cire de Montmartre, suivi de 2 Ă©missions sur Europe 1 et sur Canal + ; c’est une parodie du mariage d’Yves Mourousi qui se tient 48h plus tard ; ils mourront l’un et l’autre en 1986, Coluche d’un accident de moto, le Luron d’une longue » maladie dans la solitude Ă  l’ñge de 34 ans 28 septembre 1985 mariage du plus cĂ©lĂšbre cĂ©libataire de France, le prĂ©sentateur du journal tĂ©lĂ©visĂ©, Yves Mourousi 1942-1998, 43 ans, avec VĂ©ronique Audemard d’Alançon ; il est une figure de la nuit gaie parisienne, il a ouvert son restaurant dans le Marais ; la planĂšte people y est invitĂ©e, avec messe, bĂ©nĂ©diction de la foule, corrida, feu d’artifice, grand bal disco et grand reportage dans Paris Match ; Jean-Claude Brialy lance La semaine prochaine, je me fiance avec le prince Albert ert j’aurai Le Pen et Bokassa comme tĂ©moins. » Octobre-novembre 1985 parution du n°1 de Lettres Ă  Sappho bulletine lesbienne d’informations et d’annonces, avec ses petites annonces numĂ©rotĂ©es Octobre 1985 parution de Une femme si sage de Jocelyne d’Agostino, histoire d’une femme qui tombe amoureuse d’un homosexuel, elle le qutte le jour oĂč elle apprend qu’il est mariĂ© avec une femme 2 octobre 1985 aux USA, dĂ©cĂšs de Rock Hudson Roy Scherer, 59 ans ; beau comme un dieu avec une carrure d’athlĂšte, considĂ©rĂ© comme l’incarnation de la virilitĂ© et de l’image traditionnelle de l’homme depuis les annĂ©es 1950 ; soutenu dans sa carriĂšre cinĂ©matographique GĂ©ant en 1957, il est alors consacrĂ© Look Star de l’annĂ©e, Confidences sur l’oreiller, Le Secret magnifique, Tout ce que le ciel permet, Dynasties, etc. par son agent, le trĂšs gay Henry Wilson ; il dissimule ses liaisons homosexuelles, en particulier avec George Nader ; il retrouve sa popularitĂ© dans les annĂ©es 1970 dans un feuilleton tĂ©lĂ©visĂ© avec Mac Millan ans his wife ; rĂ©publicain conservateur il avait prĂ©servĂ© coĂ»te que coĂ»te sa vie privĂ©e grand amateur d’escapades nocturnes, le 25 juillet 1985 il avait fini par sortir du placard lors d’une interview du journaliste Taryn O’Connor, avouant sa maladie, la double rĂ©vĂ©lation fait l’effet d’une bombe, se fermant dĂšs lors les portes de tous les studios ; il avait Ă©tĂ© hospitalisĂ© Ă  Paris, le sida a dĂ©sormais un visage il est la 1Ăšre victime people connue de tous, il a alors annoncĂ© sa maladie et fait Ă©tat de son homosexualitĂ© deux mois plus tĂŽt le 25 juillet en rĂ©pondant Ă  un journaliste, ne pesant plus que 55 kg, il se dĂ©crivait comme une Ă©pave Ă  la dĂ©rive » ; Ă  partir de cette annonce aucune compagnie aĂ©rienne n’a acceptĂ© de le transporter, c’est un Boeing 747 privĂ© qui l’a ramenĂ© aux USA ; par peur de la maladie, plus personne ne voulait le toucher ; le 19 octobre plus de 300 personnes se retrouveront Ă  son domicile pour un hommage supervisĂ© par Liz Taylor, le lendemain 35 invitĂ©s iront disperser ses cendres en mer ; en novembre 1985 Marc Christian expliquera avoir Ă©tĂ© son dernier compagnon, il rĂ©clamera 10 millions de $ de dommages et intĂ©rĂȘts de son exĂ©cuteur testamentaire pour lui avoir cachĂ© sa maladie, le 17 fĂ©vrier 1989 le tribunal de Los Angeles, Ă  10 voix contre deux, donnera raison Ă  Marc Christian – dont les tests se rĂ©vĂšleront nĂ©gatifs – et lui attribuera 21, 75 millions de $ en compensation de sa souffrance morale » ; de son vivant, le systĂšme hollywoodien l’a largement protĂ©gĂ© de toute incursion dans sa vie privĂ©e ; c’est largement en sa mĂ©moire que Liz Taylor qui l’aimait beaucoup consacrera son Ă©nergie Ă  la cause du sida 16 octobre 1985 mort de l’homme de théùtre et Ă©crivain d’origine belge Robert Kanters 1910-1985, sa famille est rĂ©fugiĂ©e prĂšs de Bordeaux oĂč il gagne sa vie comme prĂ©cepteur ; Ă  la fin de l’Occupation il devient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du théùtre du Vieux-Colombier et poursuit son Ɠuvre d’écrivain Essai sur l’avenir de la religion en 1945, Anthologie littĂ©raire de l’occultisme en 1950 ; directeur des Ă©ditions DenoĂ«l il va rĂ©vĂ©ler beaucoup d’auteurs de talent, il devient aveugle mais poursuit ses critiques dramatiques dans l’Express et le Figaro littĂ©raire, et finit par se suicider ; son autobiographie A perte de vue 1981 tĂ©moigne d’un demi-siĂšcle de crĂ©ation littĂ©raire et théùtrale ; amant déçu de Jean-Louis Bory il avait dĂ©jĂ  fait une tentative de suicide un soir de 1960 15 novembre 1985 en Pologne, dĂ©clenchement de l’opĂ©ration Hyacinthe, menĂ©e par la police avec emprisonnements, confessions forcĂ©es, aboutissant au fichage d’environ 11 000 homosexuels, alors que l’homosexualitĂ© Ă©tait dĂ©pĂ©nalisĂ©e depuis 1932 16 novembre 1985 Gai Pied Hebdo insĂšre une capote dans son numĂ©ro, dans son N° prĂ©cĂ©dent MichaĂ«l Pollak et Lindinalva Laurindo ont prĂ©sentĂ© les rĂ©sultats de l’enquĂȘte auprĂšs des lecteurs, ils soulignent que les ouvriers, les personnes peu diplĂŽmĂ©es et les groupes d’ñges au-dessus de 40 ans sont peu reprĂ©sentĂ©s dans les rĂ©ponses, ils notent que 41,4% des homosexuels ont modifiĂ© leurs pratiques sexuelles depuis l’apparition du sida utilisation Ă  5,6% du prĂ©servatif, Ă©vitement du sperme pour 3,7%, renonciation au saunas et aux back rooms pour 21,3%, abandon de la pĂ©nĂ©tration pour 6,1%, Ă©vitement des lieux gays pour 8,1% , la moitiĂ© 52,6% ont rĂ©duit le nombre de leurs partenaires ou cherchĂ© une relation stable, 62,5% font surveiller leur santĂ© sexuelle ; de son cĂŽtĂ© Jean le Bitoux qui a quittĂ© Gai Pied en 1983 et fait quelques tentatives pour lancer un nouveau journal, comme Profils en 1983 travaille Ă  Aides Ile de France, puis sera recrutĂ© en 1987 comme journaliste au Journal du Sida Ă  Arcat Sida avec FrĂ©dĂ©ric Edelmann et Jean-Florian Mettetal lorsqu’ils quitteront Aides 22 novembre 1985 le Nouvel Observateur fait sa couverture sur La grande peur des homosexuels ; Catherine David rappelle que 42% des Français considĂ©raient l’homosexualitĂ© comme une maladie en 1973, il n’étaient que 28% en dĂ©cembre 1984 ; un sondage de la SOFRES de novembre 1985 indique que 28% des Français seraient profondĂ©ment choquĂ© que leur fils soit homosexuel et 26% feront ce qui est possible pour le faire changer, pour 23% c’est une maladie que l’on doit guĂ©rir et pour 24% une perversion que l’on doit combattre ; Serge Raffy raconte la carriĂšre brisĂ©e de l’inspecteur de police Jean Aguilar, lorsque au commissariat de Toulouse il dĂ©couvre l’inscription Aguilar est pĂ©dĂ© », il est dit avoir Ă©tĂ© vu Ă  la Praire des Filtres au bord de la Garonne, son Ă©pouse secrĂ©taire au commissariat connait son penchant, sur l’insistance de son fils JĂ©rĂŽme de 13 ans il a acceptĂ© de l’accompagner sur ce lieu de drague, le fils a fait la connaissance d’un jeune directeur de sociĂ©tĂ© ce que la mĂšre ne supporte pas, celle-ci organise un traquenard contre son fils et son ami, traquĂ© le fils avoue qu’il est le fils de l’inspecteur Aguilar, en novembre 1983 le tribunal de Toulouse a condamnĂ© le pĂšre pour complicitĂ© d’attentat Ă  la pudeur sur mineur », Minute parle de flic proxĂ©nĂšte », la justice dĂ©choit Aguilar de ses droits paternels, il n’a plus le droit de voir ses enfants et JĂ©rĂŽme est placĂ© dans un foyer, au bout de 2 ans de procĂ©dure le 9 novembre 1985 la Cour de Cassation renvoie le procĂšs en appel Ă  Agen, rejugĂ© en janvier 1986 Jean Aguilar, 55 ans, qui a Ă©tĂ© CRS en Mai 1968 Ă  Paris et pour qui la police Ă©tait tout » racontera ses tourments ; interrogĂ© par Bob Gallagher et Alexander Wilson Ă  Los Angeles le 7 aoĂ»t 1984 pour The Advocate, Michel Foucault explique la dimension crĂ©ative de la sexualitĂ© homosexuelle, en particulier du sadomasochisme, dans la double dimension sexuelle et corporelle, avec des rapports stratĂ©giques toujours fluides », il note que » l’homosexualitĂ©, le sexe entre hommes, est devenue un problĂšme au XVIIIĂšme siĂšcle. Tant que l’amitiĂ© Ă©tait une chose importante et socialement acceptĂ©e, personne ne se rendait compte que les hommes faisaient l’amour ensemble
 Mais une fois que l’amitiĂ© disparue en tant que relation culturellement acceptĂ©e, le problĂšme s’est posĂ© Que fabriquent donc les hommes ensemble ? » le journal passe en revue l’ampleur des lois anti-homosexuelles ou privatives de libertĂ©s dans les diffĂ©rents pays ; Jean-François Josselin souligne l’importance qu’ont eu aux USA certains films Ă  la tĂ©lĂ©vision et spectacles pour faire basculer l’opinion sur la question homosexuelle et le sida An Early Frost de John Erman qui montre les rapports dĂ©licats, amicaux et solidaires entre malades du sida, une nouvelle confrĂ©rie fondĂ©e sur une autre libĂ©ration la mort » , et la piĂšce As Is de William Hoffmann Ă  Broadway sur le mĂȘme thĂšme ; Didier Eribon se penche sur le courrier des lecteurs de Gai Pied chronique de la misĂšre sexuelle et affective, de la honte et de l’isolement » ; de son cĂŽtĂ©, François Caviglioli souligne que depuis qu’on a fermĂ© en 1975 les hĂŽtels de passe Ă  la prostitution, essentiellement hĂ©tĂ©rosexuelle, les prostituĂ©es s’installent dans des appartements ce qui a toujours Ă©tĂ© signe de respectabilitĂ© » mais c’est Ă  ce moment-lĂ  que les gens honnĂȘtes les montrent du doigt » dans le quartier Bonne Nouvelle Ă  Paris DĂ©cembre 1985 Line Renaud et Pierre Bellemare organisent une 1Ăšre grande soirĂ©e de rĂ©colte de fonds privĂ©s DĂ©cembre 1985 en Allemagne, crĂ©ation Ă  Berlin du Schwules Museum, musĂ©e homosexuel unique en son genre, créé dans la foulĂ©e de l’exposition Eldorado de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente 6 dĂ©cembre 1985 Ă  Marseille, les statuts de Aides Marseille sont dĂ©posĂ©s en PrĂ©fecture 7-8 dĂ©cembre 1985 Rencontre des lieux d’expression et d’initiative des femmes organisĂ© par la Maison des Femmes de Paris Ă  l’Ecole Centrale de Chatenay-Malabry, y sont prĂ©sents les groupes de Lille, Nantes, Barcelone et le Collectif fĂ©ministe contre le racisme, Yvette Roudy y est contestĂ©e Ă  cause de la politique nuclĂ©aire de la France Fin 1985 l’association Aides s’installe dans un appartement, rue du Bourg-l’AbbĂ©, prĂšs du Duplex et face aux Bains-Douches ; sous l’impulsion de Richard Descoings l’association se structure avec un conseil d’administration et un bureau encadrant le prĂ©sident ; mais la professionnalisation de Aides entraine l’éclatement de l’association, Edelmann, Mettetal et Descoings plaident pour la rĂ©munĂ©ration de certaines missions, notamment de celle que remplit Jean-Florian Mettetal, ils rencontrent l’hostilitĂ© de Daniel Defert, ceux qui veulent privilĂ©gier la recherche mĂ©dicale s’opposent p Ă  ceux qui veulent d’abord de l’assistance juridique, sociale et psychologique aux malades ; en octobre 1986 Richard Descoings dĂ©missionnera de Aides lorsqu’il se sentira de plus en plus mal Ă  l’aise traitĂ© de jeune Ă©narque la con » par des volontaires plein de verve 23 dĂ©cembre 1985 la loi autorise les femmes Ă  gĂ©rer le patrimoine du couple, Ă  Ă©galitĂ© avec leur compagnon, elles peuvent contracter un emprunt en le gageant sur les biens communs 31 dĂ©cembre 1985 959 cas cumulĂ©s de sida recensĂ©s en France dont 614 homo-bisexuels. Fin des annĂ©es 1980 Jean le Bitoux, Pierre BergĂ©, Christophe Girard, Pascal Loubet, Didier Lestrade et Jacques Rosselin se voient souvent dans la perspective de la crĂ©ation du journal TĂȘtu titre trouvĂ© par LoĂŻc Prigent, dira Christophe Girard 1986-1993 annĂ©es d’existence du magazine Gaie France, mensuel français homosexuel, proche de la Nouvelle droite, fondĂ© par Michel Caignet, 34 ans, pour un renouveau culturel, politique et artistique au sein de la civilisation française », en fait expression de l’extrĂȘme droite au sein des mĂ©dias homosexuels français ; Paul Raisant anime l’association des amis de Gaie France qui Ă©dite en 1987 un n° du bulletin Sparte, homosexualitĂ© et tradition ; en 1987, la derniĂšre UniversitĂ© d’étĂ© homosexuelle de Marseille sera marquĂ©e par un incident sĂ©rieux, lorsqu’il sera question de l’expulsion de Gaie France , l’évĂ©nement donnera lieu Ă  la naissance du CHLAF comitĂ© homosexuel et lesbien antifasciste ; en 1992 Gaie France sera interdit Ă  la vente aux mineurs pour incitation Ă  la pĂ©dophilie », Ă  la suite de l’intervention du Projet Ornicar animĂ© par Thierry Meyssan et de la CNCDH, Michel Caignet poursuivra toutefois sa publication pendant un an sous le titre de Gaie France, nouvelle sĂ©rie ; Michel Caignet qui a frĂ©quentĂ© la FANE fĂ©dĂ©ration d’action nationale europĂ©enne dissout en 1986, est prĂ©sident du Centre du culture europĂ©enne, il a Ă©tĂ© dĂ©figurĂ© en 1981 par une attaque au vitriol de la part de militants juifs dont le responsable a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  20 ans de prison ; Michel Caignet sera poursuivi en 1997 dans une affaire de diffusion de films pornographiques pĂ©dophiles ayant tournĂ© ses films en Colombie, il dĂ©clarera avoir Ă©tĂ© abusĂ© quant Ă  l’ñge des figurants et condamnĂ© Ă  4 ans de prison dont 18 mois avec sursis ; les collaborateurs de Gaie France sont Guillaume Faye, Pierre Gripari, Roger Peyrefitte, Philippe Randa ou encore Claude Courouve ; Guillaume Faye est journaliste, animateur du cercle Wilfredo-Pareto avec Jean-Yves Le Gallou et Yvan Blot, il est membre du GRECE de 1970 Ă  1986, date Ă  laquelle il en est exclu, il sera animateur de Skyrock Ă  partir de 1990 il s’y fera une spĂ©cialitĂ© de redresseur de torts anonyme, Ă  Radio Luxembourg, Ă  TĂ©lĂ©matin sur FR2, Ă  l’Echo des Savanes, acteur de films pornographiques, il reviendra au GRECE de 1997 Ă  2000 oĂč il tiendra, aux cĂŽtĂ©s de Pierre Vial, un discours racialiste et islamophobe, et publiera de nombreux livres ; Pierre Gripari est Ă©crivain pour enfants en particulier, journaliste et critique de théùtre, membre d’Europe-Action et du GRECE, pour lui Le fascisme n’a pas eu sa chance »; Roger Peyrefitte apporte sa notoriĂ©tĂ© de diplomate, puis Ă©crivain auteur du best-seller Les AmitiĂ©s particuliĂšres 1944, de livres d’histoire et satiriques ; Philippe Randa Philippe-AndrĂ© Duquesne est Ă©crivain, Ă©diteur et chroniqueur, membre du PFN, puis du FN, dans les annĂ©es 1990 il est collaborateur de Minute, de National Hebdo, de magazines people d’Aujourd’hui Madame au magazine gay GI Magazine, de Rivarol, de revues historiques, Ă©sotĂ©riques et de journaux rĂ©gionaux, il Ă©crit de nombreux livres en particulier dans la collection Fleuve Noir ; Claude Courouve qui Ă©ditait le bulletin d’investigation homosexuel ALEPH dans les annĂ©es 1970-1980, fait de nombreuses recherche en particulier sur l’homosexualitĂ© comme l’anthologie trĂšs documentĂ©e Vocabulaire de l’homosexualitĂ© masculine en 1985, dans un Ă©change avec le nĂ©gationniste Robert Faurisson en 2004, il marquera ses points de convergences sur l’ampleur de la pression juive, l’insupportable police juive de la pensĂ©e 1986-1993 Ă  HES, Philippe Ducloux devient prĂ©sident pendant 7 annĂ©es, il continue le travail de persuasion en coulisse » des parlementaires la lutte juridique prend le pas sur la lutte politique 1986-1989 Didier Damoran Didier D auteur de Les Loups dans la Bergerie 2013 note dans son journal de bord ses classes de marin dans le Cotentin et ses mois d’embarquement sur un navire militaire de Toulon 1ers pas dans l’homosexualitĂ© et rencontres furtives 1986-1987 Ă  Marseille, le GLH quitte son local de la rue de Bruys l’annĂ©e oĂč Jacques Fortin quitte la prĂ©sidence du GLH ; il s’installe dans les locaux du Bateau Ivre rue Fongate, prĂ©sidence de François-Claude Gianioni ; dĂ©bats, expositions ; organisation de l’UEH de 1987 ; fermeture du Bateau Ivre peu de temps aprĂšs l’UEH de 1987 disparition du GLH, disparition des UEH, une quinzaine de membres du GLH sont atteints par le sida et mourront, y compris François-Claude Gianoni 1986-1987 Antenne 2 rĂ©alise un documentaire sur le commerce gay, avec David Girard, 27 ans, il Ă©numĂšre ses possessions King Night, King Sauna, Haute Tension, le restaurant Chez David, les 2 journaux GI etTorso, une fabrique de poppers ; le 27 avril 1986, il prĂ©sente Ă  Apostrophe son autobiographie Citizen Gay, il raconte ses 13 000 passes rue Sainte-Anne et ailleurs ; Ă  21 ans il ouvrait un salon de relaxation au 4 avenue de Clichy, puis ouvre ses 1ers saunas rue Bridaine et avenue de Saint-Ouen, et son 1er club Haute Tension le 14 dĂ©cembre 1983, aux Halles, il lance les 1ers serveurs Minitel gays 3615 code Gay et 3615 code Graffiti ert ses 1ers journaux 5/5 et GI Gay International dont Yves Mourousi salue la naissance lors d’un journal de 13h Yves Mourousi ouvre en mai 1984 son propre bar gay-friendly, le Look, Ă  quelques pas de Haute Tension ; Ă  Apostrophe, David Girard minimise la gravitĂ© de l’épidĂ©mie, prĂ©textant qu’on ne meurt pas plus du sida que d’accidents de voiture, il se rattrapera en mettant des prĂ©servatifs Ă  disposition du public, Ă  un moment oĂč la loi l’interdit, en libĂ©rant la parole sur les ondes dans son Ă©mission Lune de fiel sur FrĂ©quence Gaie avec Zaza Diors en recommandant la protection ; en 1987, il doit fermer Haute Tension, il ouvre Megatown au carrefour de BarbĂšs ex cinĂ©ma le Louxor, la fĂȘte gĂ©ante organisĂ©e Ă  l’issue de la gay pride de 1987 y attire 3 800 personnes, une autre mĂ©ga-fĂȘte y sera organisĂ©e banalisant l’homosexualitĂ©, pour une autre fĂȘte il distribue des invitations au Salon de l’Agriculture, le succĂšs est total ; la fĂȘte ne dure que 3 ans, David Girard dĂ©cĂšde du sida en 1990 1986 CinĂ©ma Tenue de soirĂ©e » de Bertrand Blier, La Loi du dĂ©sir » de Pedro Almodovar, Caravaggio » de Derek Jarman, Cours privĂ© » de Pierre Granier-Deferre. VariĂ©tĂ©s Catherine Lara Nuit magique, Pet Shop Boys Rent, The Communards You are my World. 1986 parution du livre Sphinx d’Anne GarrĂ©ta, histoire d’amour entre 2 personnages dont il est grammaticalement impossible de dĂ©terminer le sexe 1986 l’IGA International gay association devient l’ILGA International gay et lesbian association 1986 crĂ©ation d’Arcat-Sida, association dirigĂ©e par des mĂ©decins et centrĂ©e sur la recherche, prĂ©sidĂ© par Pierre BergĂ© ; FrĂ©dĂ©ric Edelmann, journaliste au journal Le Monde, fondateur avec Daniel Defert de Aides Ă  l’automne 1984, quitte Aides et vient le rejoindre, ainsi que le Dr Jean-Florian Mettetal ; le journaliste Edelmann et l’homme d’affaires BergĂ© frĂ©quentaient les mĂȘmes lieux homosexuels Ă  la fin des annĂ©es 1970, comme le Sept, rue Sainte-Anne, qui a fermĂ© en 1980 Edelmann Ă©tait liĂ© aussi avec Fabrice Emaer, qui sera connu avec le Palace, deux ans auparavant il avait sollicitĂ© Pierre BergĂ© lors de la fondation de Aides ; Arcat-Sida est installĂ© rue de Tournon, oĂč Pierre BergĂ© avait créé Saint-Laurent Rive gauche, avec Christophe Girard comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de YSL 1986 le sida est ajoutĂ© par la SĂ©curitĂ© sociale Ă  la liste des maladies longues et coĂ»teuses » 1986 crĂ©ation de l’APGL association des parents et futurs parents gays et lesbiens 1986 annĂ©e de la disparition du CUARH ; dĂšs lors aucune structure susceptible de constituer un interlocuteur privilĂ©giĂ© des pouvoirs publics n’émerge durablement, HES prend pour partie le relais du CUARH, mais lĂ  oĂč le CUARH Ɠuvrait par des pĂ©titions et des manifestations, HES opĂšre davantage en coulisse 1986 Ă  Marseille, les militantes lesbiennes organisent des activitĂ©s soirĂ©es resto organisĂ©es par Laurence Chanfreau, Suzanne et Dominique, sorties des dimanches aprĂšs-midi dans un camping boules, badminton, thĂ©s dansants puis dans un Motel 7 Ă  BĂ©darrides une fois par mois 1986 Ă  Marseille, crĂ©ation de l’AMA association des motards alternatifs prĂ©sidĂ©e par RĂ©gis Varzi, puis par Odile Bouchet ; avec des sections dans d’autres villes Toulouse, Lyon, Perpignan, Montpellier ; ils ouvrent les dĂ©filĂ©s des Gay Prides affiliĂ©e Ă  la FĂ©dĂ©ration des Motards en ColĂšre 1986 entrĂ©e en vigueur de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui condamne toutes les discriminations 1986 RĂ©gine RĂ©gina Zylberberg, mariĂ©e RĂ©gine Choukroun, propriĂ©taire et animatrice des discothĂšques, dont Chez RĂ©gine Ă  St Germain des PrĂšs propose Ă  Jean-Marc Borello, jusque lĂ  chargĂ© de mission Ă  la MILDT mission interministĂ©rielle de Lutte contre la drogue et la toxicomanie de devenir directeur du Groupe RĂ©gine, il est dĂ©jĂ  directeur de SOS Drogue international depuis 1984 qui dĂ©pend du Groupe RĂ©gine ; en 1996 devenu prĂ©sident du Palace, il sera contraint Ă  la fermeture du lieu, car un rĂ©seau de jeune vendra de l’ecsatsy dans son Ă©tablissement 1986 mort d’Alain Pacadis, Ă©tranglĂ© par son amant, chroniqueur des nuits parisiennes dans LibĂ©ration depuis 1975, dandy nightclubber, tĂ©moin privilĂ©giĂ© du Palace ; il avait publiĂ© en 1994 L’Esprit des seventies 1986 en Espagne, La Loi du dĂ©sir La Ley del deseo » de Pedro Almodovar raconte la liaison d’un Ă©crivain cĂ©lĂšbre et d’un adolescent, avec Antonio Banderas, l’absence de tabou sur les scĂšnes de sexe marque le succĂšs du film chez les gays 1986 sortie du film de Marco Bellocchio Le diable au corps, adaptation du livre de Radiguet, oĂč Maruschka Detmers joue un air de flĂ»te enchantĂ©e Ă  un jeune homme, la censure a laissĂ© passĂ© une fellation de gauche » compte tenu des idĂ©es marxistes du rĂ©alisateur dira le critique François Forestier 1986 sortie du film Tenue de soirĂ©e de Bertrand Blier, avec GĂ©rard Depardieu et Michel Blanc, celui-ci joue un rĂŽle d’hĂ©tĂ©rosexuel qui devient homosexuel par amour 1986 parution de la loi incluant la notion de mƓurs dans le code du travail, les salariĂ©s ne peuvent plus ĂȘtre lĂ©sĂ©s en raison de leurs mƓurs ; disparition du ministĂšre du Droit de la femme 1986 le festival international de films de femmes de Sceaux s’installe Ă  CrĂ©teil ; Ă  Paris organisation par Du cĂŽtĂ© des femmes de cours d’autodĂ©fense pour femmes Fem-do-chi ; Ă  Paris mise en place d’un n° vert Ă  disposition des femmes par Viols Femmes Information, collectif fĂ©ministe contre le viol ; crĂ©ation de l’association europĂ©enne contre les violences faites aux femmes au travail, prĂ©sidente d’honneur Yvette Fuillet ; Ă  Paris crĂ©ation de Canal MIEL infos lesbiennes et fĂ©ministes sur rĂ©pondeur tĂ©lĂ©phonique ; Ă  Toulouse rĂ©alisation de l’émission Il ferait Beauvoir par les femmes du MLF ; crĂ©ation Ă  Rennes des Goudous TĂ©lĂ©matiques premier service tĂ©lĂ©matique militant avec messagerie codĂ©e rĂ©servĂ©e aux lesbiennes ; crĂ©ation Ă  Paris de Les Goudous perlent aux Goudous qui proposent d’écouter et d’enregistrer des textes lesbiens ; Ă  Rennes crĂ©ation d’un collectif contre la publicitĂ© sexiste Ă  l’initiative de femmes et de lesbiennes ; crĂ©ation du journal trimestriel Femmes du Sud du mouvement de libĂ©ration des femmes, rĂ©alisĂ© par une vingtaine de femmes de Marseille, Forcalquier, Nice, Montpellier et Toulouse ; crĂ©ation Ă  Grenoble de la bulletine d’annonces lesbiennes » Lettres Ă  Sapho ; Ă  Paris parution du n°3 de La feuille de chou publiĂ© par Saphonie sur le thĂšme Lesbianisme et fĂ©minisme ; le RĂ©seau international de solidaritĂ© fait paraĂźtre le n°1 de Femmes sous lois musulmanes 1986 au Danemark les couples homosexuels qui prouvent qu’ils vivent sous le mĂȘme toit bĂ©nĂ©ficient des mĂȘmes droits de succession que les couples hĂ©tĂ©rosexuels 1986 parution du livre de Guy Hocquenghem Lettre ouverte Ă  ceux qui sont passĂ©s du col Mao au Rotary, il fulmine contre la consensualisation » du monde homosexuel qui corresponde selon lui Ă  la rĂ©intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© bourgeoise 1986 le corps mĂ©dical est peu attentif Ă  l’arrivĂ©e du sida, lors de la rĂ©union de la sociĂ©tĂ© française d’immunologie, le sida n’est pas Ă©voquĂ© et les docteurs Alain Sobel et Jean-François Delfraissy s’entendent rĂ©pondre c’est une maladie de pĂ©dĂ©, de la pub pour Rosenbaum ! » ; Alain Sobel tĂ©moignera en banlieue 53% des malades du du VIH sont toxicos, dans le sud de la France les parents acceptent que leur fils soit considĂ©rĂ© comme toxico mais surtout pas comme homosexuel, peu de mĂ©decins et autres thĂ©rapeutes acceptent de s’occuper de malades du VIH, les mĂ©decins n’acceptent pas l’échec et la mort qui sont alors inĂ©vitablement liĂ©s au sida 1986 Gai Pied Hebdo tire Ă  40 000 exemplaires sur 76 pages, et emploie environ 40 personnes, les couvertures laissent tomber les beaux mecs nus au profit des people ; Didier Lestrade rallie alors le journal 1986 Gai Pied Hebdo lance son tout nouveau rĂ©seau tĂ©lĂ©matique le 36 15 GPH ; en dĂ©cembre 1984 le journal avait dĂ©jĂ  lancĂ© le 614 91 66 CLIPP et son service Graffiti mais l’association qui s’en occupait ne reversait qu’un petite partie de ses bĂ©nĂ©fice au journal ; dĂ©sormais le minitel sera une source de financement intĂ©ressante pour le journal ; par le 36 15 91 77 dans un 1er temps, puis le 36 15 de nombreux services sont fournis dont les programmes de FrĂ©quence Gaie et un dossier sur le sida, mais la plupart des consultations se portent sur les pages Rezo petites annonces et drague en direct oĂč 192 personnes peuvent se contacter simultanĂ©ment ; l’heure de connexion est facturĂ©e environ 60 francs, dont les 5/8 vont Ă  la sociĂ©tĂ© Ă©ditrice, et la facture PTT du premier mois d’ouverture s’élĂšve Ă  40 880 francs plus de 6 200 €
 ; au bout de la premiĂšre annĂ©e le 36 15 GPH comptera environ 35 000 h de connexion mensuelles ; dĂšs lors David Girard lance le 36 15 GI, ainsi la guerre des magazines se dĂ©porte sur le minitel 1986 derniĂšre annĂ©e de parution de le Petit Gredin, journal Ă  l’attention des amoureux des enfants », le fondateur du GRED groupe de rĂ©flexion pour une enfance diffĂ©rente qui publie le journal, Gilbert Villerot, est inculpĂ© d’attentat Ă  la pudeur sur mineur » 1986 parution du livre posthume de Louis Aragon 1897-1982 La DĂ©fense de l’infini, suivi des Aventures de Jean-Foutre La Bite prĂ©sentation d’Édouard Ruiz et illustrations d’AndrĂ© Masson, dans lequel il Ă©crit Je ne suis ni les rĂšgles du roman ni la marche du poĂšme. Je pratique tout Ă©veillĂ© la confusion des genres », son biographe Daniel Bougnoux analysera sa folie d’écrire et observera ses mensonges, ses masques, le thĂšme du double, la confusion des genres dont la fĂ©minitĂ© et l’homosexualitĂ©, et la politique 4 janvier 1986 mort de l’écrivain britannique Christopher Isherwood Christopher William Bradshaw-Isherwood 1904-1986, d’un cancer de la prostate Ă  82 ans ; il est nĂ© d’une famille puritaine de la haute bourgeoisie ; en 1914-1918 lors de sa scolaritĂ© dans le Surrey, avec son camarade Chalmers il Ă©dite une revue de collĂšge et partage la mĂȘme passion pour la littĂ©rature française ; il rencontre Auden dont il est restĂ© l’ami toute sa vie ; en 1919-1922 lors de ses Ă©tudes Ă  Repton School il a fait la connaissance de Edward Upward, lors de ses Ă©tudes Ă  Cambridge en 1923-1925 Auden lui a fait connaĂźtre Stephen Spender avec lequel il a Ă©tĂ© Ă  Oxford ; il a Ă©chouĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment lors de son diplĂŽme en 1925 ; pendant 5 ans il a vĂ©cu avec le violoniste français AndrĂ© Mangeot en tant que secrĂ©taire de son quatuor Ă  cordes, gagnant sa vie en donnant des cours particuliers en 1928-1929 ; en 1928 il a publiĂ© sa premiĂšre nouvelle All the Conspirators, un pastiche de la littĂ©rature Ă  la mode ; en 1929, rejetant l’élite conservatrice britannique qui ne comprend pas son attirance pour les hommes, il s’est rĂ©fugiĂ© Ă  Berlin oĂč il comptait passer quelques semaines avec Auden, il y est restĂ© 3 ans jusqu’à l’arrivĂ©e des nazis au pouvoir ; il a rencontrĂ© en 1931 l’actrice et chanteuse britannique Jean Ross ainsi que Gerald Hamilton et Edward Morgan Forster qui est rapidement devenu son mentor, Morgan Forster lui lĂšguera ses droit d’auteur du livre Maurice ; en 1932 il a rencontrĂ© Gerald Heard et publiĂ© son livre Le Memorial, pendant 4 ans il a enseignĂ© l’anglais et s’est adonnĂ© Ă  sa passion pour les beaux jeunes gens, et Heinz Neddermeyer est son premier grand amour ; ses Ă©crits sur la vie homosexuelle underground berlinoise inspirent en 1926 Ă  John Henry Mackay son livre The Hustler Le ProstituĂ© ; dans les annĂ©es qui prĂ©cĂšdent la guerre il voyage en Europe et collabore entre 1935 et 1938 Ă  l’écriture de trois piĂšces de théùtre de Auden Le Chien sous la peau, l’Ascension de F6 et Sur la frontiĂšre ; en 1938 Auden et Isherwood voyagent en Chine, marquĂ©e par l’invasion japonaise et la guerre civile, Isherwood Ă©crit alors Journal de guerre en Chine ; en juillet 1940 il hĂ©rite de Wyberslegh Hall manoir Ă©lisabethain de ses ancĂȘtres ; pacifiste, il se rend en 1941-1942 dans un foyer quaker en Pennsylvanie et travaille pour des rĂ©fuguiĂ©s allemands ; il est devenu citoyen amĂ©ricain le 8 fĂ©vrier 1946, ce qui le contraint Ă  faire son service militaire mais il obtient le statut d’objecteur de conscience ; il a vĂ©cu alors avec le photographe William Bill Caskey avec lequel il a voyagĂ© Ă  travers l’AmĂ©rique du Sud en 1947, ils en ont tirĂ© un livre Le Condor 1949 avec un texte d’Isherwood et des photographies de Caskey ; en 1953, le jour de la Saint-Valentin le 14 fĂ©vrier et jour de ses 48 ans, Isherwood rencontre Don Bachardy ĂągĂ© de 19 ans, au milieu d’amis sur la plage de Santa Monica ; jusqu’à sa mort, Isherwood, malgrĂ© des crises, partagera la vie de ce portraitiste amĂ©ricain ; il a Ă©crit en particulier en 1939 Goodbye to Berlin Adieu Ă  Berlin qui, en 1945, a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© avec Mr. Norris change de train sous le titre Berlin Stories et en 1946 sous le titre IntimitĂ©s Berlinoises – adaptĂ© au théùtre sous le titre I Am a Camera par John Van Druten, puis au cinĂ©ma en 1955 par Henry Cornelius et en 1972 Ă  l’écran par Bob Fosse avec le film Cabaret qui eut un formidable succĂšs avec pour rĂŽle principal Liza Minnelli – ainsi que Christopher and His Kind Christopher et son monde en 1976 oĂč il a racontĂ© sa vie avec W. H. Auden ; en 1964 Isherwood Ă©crit Un homme au singulier la journĂ©e d’un homosexuel dans la force de l’ñge qui se retrouve seul aprĂšs la mort de son ami, qui sera adaptĂ© au cinĂ©ma par Tom Ford en 2009 dans A Single Man, ; il meurt dans les premiers jours de l’annĂ©e 1986 Ă  Santa Monica, d’un cancer de la prostate ; de son cĂŽtĂ© Don Bachardy dessinera les plus grandes figures du cinĂ©ma amĂ©ricain qui ont posĂ© pour lui Nathalie Wood, Fred Astaire, Joan Fontaine, Roman Polanski, Angelina Jolie et tant d’autres ; Bachardy qui deviendra un dessinateur renommĂ©, dira En 1953-1954, c’était du jamais vu » de voir ainsi 2 hommes vivre ensemble sans honte, Isherwood avait alors 48 ans et Don 19 ans ; la vie commune d’Isherwood et Barchardy sera illustrĂ©e par le film Chris & Don A Love Story en 2007 15 janvier 1986 ouverture Ă  Paris de La Mutinerie sur 150mÂČ avec salle polyvalente, cafĂ©tĂ©ria, librairie lesbienne, cours de langue, projection de films et performances 16 janvier 1986 les gais ont Ă  leur tour leur propre service tĂ©lĂ©matique, avec le landcement de 3615 GPH par Gai Pied Hebdo ; dĂ©ja en dĂ©cembre 1984 le journal avait tentĂ© de lancer le rĂ©seau 614 91 66 CLIPP avec le service Graffiti, mais ce service Ă©tait entre les mains d’une association qui touchait les bĂ©nĂ©fices et n’en reversait qu’une petite part Ă  Gai Pied ; GĂ©rard Vappereau, directeur du journal a dĂ©noncĂ© le contrat initial, et créé son propre service, dĂ©sormais le financement du journal est assurĂ© pour plusieurs annĂ©es, il faut faire le 3615 9177, puis bientĂŽt le 3615, de nombreux services sont offerts en ligne sommaire du journal, horoscope, sorties de films, programme de FrĂ©quence Gaie, actualitĂ©s hedomadaires, dossiers sida et conseil de l’association des mĂ©decins gais, etc. mais les pages Rezo sont les pklus apprĂ©ciĂ©es, la Boite aux Lettres explose ; l’heure de connexion est Ă  60 francs, les 5/8Ăšme sont versĂ©es Ă  la StĂ© Ă©ditrice, la note monte facilement Ă  1 800 francs/mois pour celui qui se connecte
 ; le succĂšs est lĂ , toutes sortes de personnes se connectent, et des hĂ©tĂ©ros viennent s’y encanailler ; en dĂ©cembre 1989 il sera possible d’envoyer sa photo au journal pour ĂȘtre mise en ligne ; au bout de la 1Ăšre annĂ©e le 3615 GPH comptera environ 35 000 heures de connexion mensuelles ; le 3615 GI lancĂ© en cours d’annĂ©es 1986 par David Girard fera autant de recettes, ainsi la guerre des magazines s’est dĂ©portĂ©e sur le minitel 27 janvier 1986 journĂ©e de la CrĂ©ation lesbienne aux Archives Lesbiennes FĂ©vrier 1986 Ă  Marseille, Jean-Georges – l’agence Tartare expose ses collages sur le thĂšme Le dĂ©sir colle au corps, au Kempson 23 fĂ©vrier 1986 mort de Matthieu Galey 1953-1986, dĂšs l’ñge de 19 ans il Ă©crivait son journal, passionnĂ© de théùtre il a adaptĂ© les oeuvres d’Edward Albee et de Tennesse Williams, critique littĂ©raire Ă  l’Express, son Journal intĂ©gral fidĂšle reflet de la vie mondaine et artistique du Tout-Paris, il a contĂ© ses multiples aventures avec des garçons dans la capitale ou lors de voyages Ă  l’étranger comme celle-ci Visite du bouillant Jean-Louis qui me montre ses fesses. Consommation de Jean-Claude, musculeux aide-soignant qui ne possĂšde qu’une tierce d’adjectifs chiĂ©, extra et dĂ©ment. Bizarre mĂ©lange de snobisme et de franc-parler moins Ă©laborĂ© ? » ou ses rencontres avec les Ă©crivains, ainsi le 9 janvier 1983 il notait Ă  propos de Michel Tournier qu’il adapte ses Rois Mages pour les enfants, mais on ne veut pas qu’il leur explique la sodomie, il est indignĂ©. Tuer Ă  la mitraillette, ça, on peut. Mais ouvrir sa braguette, pas question !’ , le 12 avril 1976 il participait au dĂ©jeuner annuel de Paul Morand, dans son gigantesque appartement de l’avenue Charles Floquet, il y avait Patrick Modiano, Jean-Louis Bory, Jean Mistler et François-RĂ©gis Bastide, un monde qui le fascine et qui s’éteint devant lui, et le 10 janvier 1978 il Ă©crivait MĂȘme chose pour notre ex-secrĂ©taire d’Etat, que j’écoute pĂ©rorer, dans son rĂŽle d’homme politique lĂ©gĂšrement dĂ©tachĂ©. Quoi de commun avec la bĂȘte en rut que j’ai aperçue un soir dans la pĂ©nombre d’une boĂźte, offrant Ă  l’admiration de quelques jeunes gens son sexe Ă©rigĂ©, qu’il tenait Ă  la main comme un bĂąton de marĂ©chal. » ; atteint de sclĂ©rose amyotrophique Ă  50 ans, il a poursuivi l’écriture de son journal jusqu’à la fin, aidĂ© de son ami Daniel 4 mars 1986 l’émission Les Dossiers de l’écran est consacrĂ©e au sida, Willy Rozenbaum, Luc Montagnier et des volontaires d’Aides y participent 20 mars 1986 Jacques Chirac est nommĂ© Premier ministre. MichĂšle Barzach devient ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la SantĂ© et Ă  la Famille auprĂšs de Philippe SĂ©guin. 23-31 mars 1986 8Ăšme confĂ©rence de l’ILIS organisĂ©e Ă  GenĂšve par le Groupe Vanille Fraise, 16 ateliers 800 lesbiennes de 30 pays les trajets des femmes du Tiers-Monde sont pris en charge des dĂ©filĂ©s sont organisĂ©s dans les rues de la ville, hĂ©bergement offert par la ville dans les abris antiatomiques, un groupe de lesbiennes s’en prend Ă  ces abris au point de provoquer 25 000 francs suisses de dĂ©gĂąts, portĂ©s ensuite Ă  40 000 francs suisses Ă  la charge des organisatrices Printemps 1986 Ă  Paris, la brigade des Parcs et Jardins parvient Ă  faire fermer le Jardin des Tuileries la nuit, par l’installation d’une grille et le recrutement de maitres-chiens, seuls la terrasse du Bord-de-l’Eau et les quais Tata-Beach demeurent accessibles ; aprĂšs la disparition des vespasiennes pour la drague diurne remplacĂ©es par les sanisettes Decaux, disparaissent peu Ă  peu les lieux de drague nocturne 14 avril 1986 mort de Simone de Beauvoir 1908-1986, elle s’est intĂ©ressĂ©e tĂŽt Ă  la sexologie Havelock Ellis, Kraft Ebing et les principaux psychanalystes, aux Ă©crits de Colette et de RenĂ©e Vivien, elle a fait la connaissance en 1932 de Colette Audry, enseignante elle a Ă©tĂ© l’amante de ses Ă©lĂšves, Bianca Bienenfeld et Olga Kosakiewitcz, la plainte de la mĂšre de Nathalie Sorokine qui l’accuse d’avoir sĂ©duit sa fille provoque son renvoi du lycĂ©e MoliĂšre elle Ă©crira que cette relation Ă©tait pour elle une pure amitiĂ© ; en 1949 Le DeuxiĂšme sexe a Ă©tĂ© un Ă©vĂ©nement et un scandale pour les bien-pensants car elle y consacrait un chapitre Ă  la lesbienne, dĂ©nonçait l’obligation pour la femme de se dĂ©finir par rapport Ă  l’homme, comme Ă©pouse et mĂšre, et rĂ©clamait l’indĂ©pendance sur le plan amoureux 15 avril 1986 mort de Jean Genet 1910-1986, il est trouvĂ© mort au Jack’s HĂŽtel rue StĂ©phane Pichon, Ă  Paris, prĂšs de la place d’Italie, par un de ses ex-compagnons Jacky Maglia ; son avocat Roland Dumas qui n’est plus ministre , obtient du roi du Maroc que l’enterrement se fasse rapidement au cimetiĂšre de Larache ; on dĂ©couvre dans son appartement un jeu d’épreuves corrigĂ©es de Un captif amoureux dans lequel il Ă©voque son soutien aux Blacks Panthers et aux Palestiniens, aprĂšs 25 ans de silence littĂ©raire, le livre rĂ©digĂ© Ă  partir du souvenir du jeune palestinien Hamza paraĂźt de façon posthume ; Genet nĂ© de pĂšre inconnu Ă  Paris, dĂ©nommĂ© FrĂ©dĂ©ric Blanc par l’Assistance publique, sa mĂšre Camille Gabrielle Genet l’a envoyĂ© dans une famille nourriciĂšre dans le Morvan, enfant il a connu Lou Culafroy Divine dans Notre-Dame des Fleurs et des hommes plus ĂągĂ©s, il commet son 1er vol Ă  l’ñge de 10 ans, il fugue, suit une formation de typographe, fugue Ă  nouveau et envoyĂ© Ă  la Paternelle colonie pĂ©nitentiaire de Mettray oĂč se dĂ©veloppe ses tentations homosexuelles et sadomasochistes ; sur Mettray, il Ă©crit En maison de correction, j’étais vĂ©ritablement heureux, car j’avais des liens si chaleureux avec des garçons de mon Ăąge
 Je n’ai jamais vĂ©cu de sexualitĂ© Ă  l’état pur, elle a toujours Ă©tĂ© accompagnĂ©e de tentresse. Je n’ai jamais pu faire l’amour qu’avec des garçons que j’aimais », il dĂ©crit la vie sexuelle des jeunes dĂ©tenus qui deviennent les femmes des condamnĂ©s plus ĂągĂ©s, dans une obscĂ©nitĂ© lyrique qui mĂ©lange sadomasochisme et tendresse ; engagĂ© dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă  18 ans en 1928, il dĂ©couvre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, arrĂȘtĂ© Ă  10 reprises il connait la prison, de Fresnes en particulier Ă  la suite de petits larcins comme le vol de livres, il continue Ă  lire ; parution de Le CondamnĂ© Ă  mort 1942 Suce mon membre dur comme un glaçon
 Le foutre parfumĂ© de ta queue adorable », Notre-Dame des Fleurs 1944, Chant d’amour 1946, Pompes FunĂšbres, Querelle de Brest et Les Bonnes 1947, Journal d’un voleur et Haute Surveillance 1949, Le Balcon 1956, Le Funambule 1957 et Les NĂšgres 1958, Les Paravents 1961 ; Jouhandeau, Cocteau, Sartre et Colette sont ses premiers lecteurs ; en 1948 le prĂ©sident Vincent Auriol le gracie sur l’intervention de ses amis cĂ©lĂšbres ; en 1951 ses romans les plus cĂ©lĂšbres sont rééditĂ©s, avec une prĂ©face de Sartre Saint Genet comĂ©dien et martyr » ; en mars 1960 son amant l’équilibriste Abdallah Bentaga auquel il a dĂ©diĂ© Le Funambule en 1957 est tombĂ© du fil et s’est brisĂ© le genou, puis s’est suicidĂ© en 1964 se croyant dĂ©laissĂ© par son mentor laissant Genet dĂ©semparĂ© ; aprĂšs Mai 68 il a dĂ©couvert que sa rĂ©volte intĂ©rieure pouvait se nouer avec une insurrection politique, il a embrassĂ© la cause des Palestinien et celle des Noirs amĂ©ricains, se liant avec Eldridge Cleaver des Black Panthers ; son Ɠuvre aura une grande influence sur la libĂ©ralisation de la littĂ©rature qui traite de l’homosexualitĂ© ; ultime provocation, lors de la remise du Grand prix National des Lettres des mains de Jack Lang, quelques mois avant sa mort, il envoie 3 jeunes Ă©phĂšbes noirs le recevoir Ă  sa place ; en 1987 son dernier amant Mohamed Ketrani Ă  qui il a lĂ©guĂ© la maison qu’il a fait construire Ă  Larache entre Tanger et Rabat, se tue en voiture sur la route de Rabat, la femme de Ketrani jettera et vendra tout ce qu’il y a dans l’appartement, arguant qu’il s’agit de choses de chrĂ©tien », pourtant Genet les avait mariĂ©s disant que une femme fait une ombre dans laquelle on peut vivre », cambrioleurs, amis, admirateurs se serviront Ă  leur guise
 ; en mai 1987 Jean Genet a fait une tentative de suicide Ă  Domodossola, ville frontiĂšre d’Italie proche de la Suisse, avec une forte dose de Nembutal il a Ă©chappĂ© de justesse Ă  la mort ; quelques semaines avant sa mort Jean Genet, 75 ans, a remis Ă  son avocat, Roland Dumas, deux valises et un petit cartable noir contenant des manuscrits inĂ©dits, scĂ©narios, dessins et lettres ; Roland Dumas attendra un Ăąge trĂšs avancĂ©, 98 ans, pour remettre ces valises Ă  l’IMEC Institut mĂ©moires de l’édition contemporaine – qui abrite dĂ©jĂ  un premier fond Genet – en octobre 2020, il veut d’abord prendre le temps de consulter tout cela, le rĂ©pertorier et Ă©ventuellement l’éditer lui-mĂȘme, mais il ne trouvera pas le temps, il y trouvera l’esquisse d’une suite du Captif amoureux, un scĂ©nario Ă©crit Ă  la demande de David Bowie Ă  partir du personnage de Divine de Notre-Dame-des-Fleurs, un texte dĂ©diĂ© aux Palestiniens, des essais sur le jazz, le Japon ou son enfance Mai 1986 le procĂšs du diplomate Bernard Boursicot et de son amante chinoise Shi Peipu se termine par des peines de 6 ans de prison pour les deux protagonistes ; Ă  noĂ«l 1964, Ă  l’ambassade de France Ă  Pekin, Boursicot, 20 ans, prĂ©posĂ© aux chiffres, avait Ă©tĂ© sĂ©duit par l’artiste lyrique en costume mao, chanteur androgyne de 26 ans, Ă©crivain, librettiste d’opĂ©ra, virtuose de la langue française, ils se sont frĂ©quentĂ©s et Shi Peipu a avouĂ© Je suis une femme, mais il faut garder le secret » ce qui a affermi l’amour de Boursicot qui est persuadĂ© de l’avoir dĂ©florĂ© ; malgrĂ© les changements d’affectation de Boursicot leur relation a durĂ©, Shi Peipu lui a avouĂ© avoir un fils de lui Dudu, un enfant ouĂŻgour, Boursicot lui a peu Ă  peu remis des documents concernant l’ambassade ; mais la DST a interpellĂ© Shi Peipu en juin 1983 et mis Boursicot en garde Ă  vue, Shi Peipu s’est dĂ©clarĂ©e alors de sexe masculin plongeant Boursicot dans la honte et le dĂ©sespoir Mai 1986 parution du n° 5 de la nouvelle revue Masques, avec le mĂȘme comitĂ© de direction que l’ancien Jean-Marie Gombettes, Jean-Pierre Joecker, Alain Sanzio, de nombreux rĂ©dacteurs de l’ancien et du journal Gai Pied s’y retrouvent, le format 24 x 33,5 est deux fois plus grand, les collaborateurs de ce n° sont Philippe Boucher par ailleurs Ă©ditorialiste au journal Le Monde, Jacques Barozzi, Jacques Gabriel, Christian Caujolle, Germaine Aziz, Jocelyne François, Elisabeth Vincent, RĂ©my Guinard, DaniĂšle Boone, Alain Dubar, Alain Sanzio, Philippe Serieys, Emmanuelle Barbaras, Alain Sauvage ; avec un dossier sur Patrice ChĂ©reau et le théùtre des Amandiers, des articles sur Alain Souchon et Liliana Cavani Mai 1986 en Allemagne de l’Est RDA, RĂ©publique dĂ©mocratique allemande des cafĂ©s huppĂ©s attirent les homosexuels de l’Ouest, l’Operncafe ouvre son dancing de 14h Ă  17h, d’autres salles le City Klause prĂšs de Friedrichstrasse, le Burgfrieden exclusivement le soir, une dizaine de kneipe bars, des lieux que les homosexuels se sont appropriĂ©s sans attendre une rĂ©glementation ; l’abolition du §175 est de 1968 en RDA un an avant la RFA, le rĂ©gime est plutĂŽt indulgent Ă  l’égard de ce penchant propre » aux intellectiuels, le premier ministre de la Cuture 1954-1958 de l’Etat socialiste Johannes R. Becher Ă©tait un homosexuel sans complexe ; lorsqu’en 1972 le mur s’est entrouvert le mouvement gay Ă  l’Ouest Ă©tait en plein essor ce qui a stimulĂ© la revendication sur l’identiĂ© dans le cadre du socialisme rĂ©el », les homosexuels est-allemands ne sont sortis de la clandestinitĂ© qu’au dĂ©but des annĂ©es 1980 dans la foulĂ©e du mouvement pacifiste indĂ©pendant, la sexologie est devenue Ă  la mode et en 1982 une confĂ©rence publique s’est tenue Ă  l’Andreaskirche de Leipzig sur le thĂšme de l’homosexualitĂ© an prĂ©sence de sexologues officiels ; les Ă©tudiants de Leipzig ont organisĂ© des lectures de Querelle de Genet, sur l’homosexualitĂ© dans l’Ɠuvre de Thomas Mann ou sur la persĂ©cution des homosexuels sous le 3Ăšme Reich ; en 1983 le synode de l’Eglise protestante de Erfurt a permis aux homosexuels d’avoir pour la premiĂšre fois un stand mais Ă  Dresde quelques mois plus tard ils ont du longuement nĂ©gocier avec l’Eglise pour pouvoir brandir la banderole Nous sommes diffĂ©rents, et alors ? », puis leur stand Homosexuels et lesbiennes pour la Paix a fait sensation Ă  Berlin lors de la kermesse pour pacifiste de Rummelsberg ; pacifistes indĂ©pendants, Ă©cologistes et homsexuels ont trouvĂ© refuge auprĂšs de l’Eglise Ă©vangĂ©liste, et en 1985 au cours de plusieurs synodes la hiĂ©rarchie sest engagĂ©e Ă  employer en prioritĂ© des homosexuels licenciĂ©s de leur travail, parmi le personnel d’entretien, au mĂȘme titre que les pacifistes indĂ©pendants et autres contestataires du rĂ©gime ; mais l’ouverture Ă  ses limites, ainsi en 1984 l’ordination d’un homme a Ă©tĂ© refusĂ© sous prĂ©texte de de son homosexualitĂ© affichĂ©e dans une vie de couple et l’évĂȘque de Thuringe, Mgr Werner Leich a fait une mise au point L »Eglise est ouverte Ă  tous mais non Ă  tout »; en septembre 1985 deux journĂ©es d’études ont Ă©tĂ© consacrĂ©es par l’Eglise Ă  l’homosexualitĂ© en 1985 , reprĂ©sentatif de la nouvelle sexologie est-allemanfe du Dr Bach critiquant la tendance des mĂ©decins Ă  mĂ©dicaliser l’homosexualitĂ© ; en 1984 la piĂšce L’autre rive, ou ceux qui sont diffĂ©rents, du comĂ©dien Andreas Huwe, homosexuel notoire, et sa troupe Boden-Buhne-Berlin a Ă©tĂ© interdite ave l’argument selon lequel Notre jeunesse ne se pose pas de tels problĂšmes », il a dĂ©cidĂ© alors de monter la revue Rosa Front mais sans aller jusqu’au bout accusant l’Etat de l’empĂȘcher de vivre son homosexualitĂ© et a fait une demande de visa pour rapprochement de famille » qui lui a permis de rejoindre son ami Ă  Berlin-Ouest 12-13 mai 1986 Ă  Paris, le nouveau ministre de l’IntĂ©rieur, Charles Pasqua, envoient ses hommes simultanĂ©ment au Bois de Boulogne et au Jardin des Tuileries, l’opĂ©ration est justifiĂ©e par la protection des prostituĂ©es rĂ©guliĂšrement victimes d’agressions, un mineur de 15 ans, soupçonnĂ© de tapiner, est interpellĂ© 14 juin 1986 dĂ©cĂšs de l’écrivain Argentin Jorge Luis Borges 1899-1986, romancier, homme de théùtre, auteur de nombreux livres de 1923 Ă  1944 l’un des plus cĂ©lĂšbres d’AmĂ©rique latine ; homosexuel refoulĂ© il a vĂ©cu avec sa mĂšre jusqu’à 76 ans, mariĂ© sur le tard, complaisant Ă  l’égard des mauvais gaçons, danseurs de tango dans les bouges, comme dans Le Martin Fierro, il dissimulait ses passions sous le masque de l’amitiĂ© 20-30 juillet 1986 Femmes Soleil de Grenoble organise une rencontre lesbienne dans un hameau du Queyras avec femmes et enfants garçons jusqu’à 7 ans, cuisine assurĂ©e par roulement 2 aoĂ»t 1986 mort de l’avocat amĂ©ricain John Roy Marcus Cohn 1927-1986, il fut le bras droit du sĂ©nateur McCarthy persĂ©cuteur des communistes et des homosexuels, condamnant publiquement l’homosexualitĂ© tout en vivant lui-mĂȘme des amours masculines cachĂ©es ; mort du sida, il a soudoyĂ© les mĂ©decins pour qu’ils affirment qu’il est mort d’un cancer du foie 9-17 aoĂ»t 1986 aux USA, 2Ăšme Ă©dition des Gay Games Ă  San Francisco, quelques jours auparavant Tom Waddell, l’organisateur des Jeux, est mort du sida ; les organisateurs proclament Face au sida, les jeux contribuent Ă  promouvoir notre dĂ©sir de vivre », il y a 3 500 athlĂštes 2 112 hommes et 1 370 femmes dans le Keazar Stadium ; plus de 1 000 bĂ©nĂ©voles encadrent les Ă©preuves ; le budget dĂ©passe 1 million de $, Ă  50% issus de la vente des billet et 50% des dons et du mĂ©cĂ©nat ; la cĂ©rĂ©monie de cloture reçoit 30 000 spectateurs ; la dĂ©lĂ©gation française compte 11 filles et 9 garçons qui rentreont avec des mĂ©dailles d’or lancer du poids et penthatlon, d’argent 200m brasse et de bronze double messieurs tennis 23-31 aoĂ»t 1986 rencontre de femmes Ă  Exoudun, Deux-SĂšvres, sur le thĂšme crĂ©ativitĂ© des femmes, place des femmes dans l’histoire, viols et violences contre les femmes et les filles Septembre 1986 en Grande-Bretagne, les dĂ©lĂ©guĂ©s du parti travailliste approuvent une rĂ©solution demandant que la dĂ©fense des droits des homosexuels et des lesbiennes figure dans la plate-forme Ă©lectorale du parti sous l’impulsion du dĂ©putĂ© Christ Smith 2 septembre 1986 dans l’émission Dossiers de l’écran sur Antenne 2, Eva Thomas, 44 ans, dĂ©voile l’inceste qu’elle a subi de la part de son pĂšre Ă  l’ñge de 15 ans, le prĂȘtre lui a dit Oubliez ça, mon enfant ! » ; elle vient de publier Le Viol du silence, elle a créé un an plus tĂŽt l’association SOS Inceste Ă  Grenoble ; sa parole porte loin, en 3 ans elle participera Ă  une vingtaine d’émission et une soixantaine de dĂ©bats ; elle dĂ©cide de changer de prĂ©nom et Ă©crit Le Sang des mots, Les victimes, l’inceste et la loi 20 septembre 1986 fĂȘte lesbienne inter-projets organisĂ©e par les groupes lesbiens de Paris Archives, Lesbia, MIEL, la Mutinerie, MytilĂšne, Saphonie, Vlasta et les Goudous TĂ©lĂ©matiques de Rennes, avec foire au livres et disques lesbiens, dĂ©filĂ©s de vĂȘtements et coupes de cheveux, atelier de karatĂ©, de musique, de massage, de théùtre, et dĂ©bats sur ce que veut dire ĂȘtre lesbienne en 1986, la sociĂ©tĂ© et les lesbiennes dans la sociĂ©tĂ©, oĂč en est le mouvement lesbien ?, les discriminations, ces dĂ©bats sont introduits par des vidĂ©os sur l’histoire du mouvement et les projets lesbiens actuels 30 septembre 1986 promulgation de la loi sur la protection de l’enfance et de l’adolescence Octobre 1986 parution du bimestriel n°3 de Culbute, journal de promotion d’un n° de minitel 36 15 CG, Ă  un moment oĂč le minitel devient un outil de rencontre essentiel pour les homosexuels, dans le comitĂ© de rĂ©daction, Pascal Chiron rĂ©dacteur en chef, Jean Loiseau, Patrick Pelvet, Eric Michel, Gabriel Tensi, Anne Danclos, Pierre Fontanie, Xavier Mouthon, Jean-Claude Aubry, Marc Tenenbaum et certains dont les noms rĂ©apparaitront Jan-Paul Pouliquen, Jean-Michel SĂ©nĂ©cal, Patrice Meyer, Olivier Drouault ; le journal mĂȘle informations culturelles, petites annonces, horoscope, informations sur la santĂ© herpĂšs gĂ©nital, voyages IsraĂ«l et articles militants la disparition des 3 journaux gay, Homophonies, SamouraĂŻ et Masques, le 9Ăšme congrĂšs international de la famille sous le patronage de Mme Chirac, le Dr Mutter qui en Allemagne propose le tatouage des malades du sida et des sĂ©ropositifs, aux USA Lyndon Larouche qui demande la mise Ă  l’écart des malades du sida, prĂ©sentation du MAG mouvement adolescence gaie dont le MAGazine est sorti lors de la Gay Pride week de 1985 Ă  Paris mais n’a pas pu survivre au-delĂ  d’un an et 3 mois, la prĂ©sentation de lieux sympathiques CafĂ© Moustache, Le Sling, Fire Island, La ChampmeslĂ©e Ă  Paris, l’Amsterdam bar Ă  Lyon, une rĂ©flexion sur pĂ©dophilie et homosexualitĂ© qui admet qu’un homosexuel puisse aimer la compagnie des garçons dans une colonie de vacances sans pour autant avoir la moindre attirance pĂ©dophile ; Daniel Medjar militant du GLH de Marseille qui se pariera en 2015 apparaĂźt plusieurs fois en photo dans ce numĂ©ro 11 octobre 1986 mort de l’acadĂ©micien Georges Dumezil 1898-1986, en 1917-1918 il a vĂ©cu, malgrĂ© la guerre, la pĂ©riode la plus heureruse de sa vie grĂące aux amours masculines ; il a menĂ© des annĂ©es 20 aux annĂ©es 30 une double vie, se mariant tout en frĂ©quentant un solide rĂ©seau homosexuel, joyeux, ludique, humoristique et misogyne ; aprĂšs l’Ecole normale supĂ©rieure en 1916, et l’agrĂ©gation en 1919, il a travaillĂ© sur la mythologie, travaillĂ© Ă  l’universitĂ© de Varsovie, d’Istanbul et d’Upsala ; depuis 1937 il travaillait sur les religions dans les civilisations indo-europĂ©ennes, Ă  l’Ecole des Hautes Ă©tudes puis au CollĂšge de France, il a Ă©tĂ© Ă©lu Ă  l’Academie française en 1979, il a Ă©crit de nombreux ouvrages et son importante correspondance avec Louis Massignon attend toujours d’ĂȘtre publiĂ©e ; Didier Eribon fera paraitre en septembre 1992 Faut-il brĂ»ler DumĂ©zil ? afin de rĂ©abiliter ce grand intellectuel, pris dans une polĂ©mique, plusieurs spĂ©cialistes Carlo Ginzburg, Arnaldo Momigliano, Daniel Lindenberg ou encore Paul Demoule ayant repris Ă  leut compte une rumeur le qualifiant de pro-nazi pour avoir fait apparaĂźtre des liens entre les mythes indo-europĂ©ens et les mythes nazis 27 octobre 1986 mort d’AndrĂ© du Dognon 1910-1986, auteur des Amours buissonniĂšres en 1948 sur le mĂ©lange des classes dans les annĂ©es 1930, et de Le Monde inversĂ© en 1949, sur le dilemme des homosexuels anti-nazis attirĂ©s par les soldats allemands ; avec Jacques de Ricaumont il a soutenu la fondation d’Arcadie en 1954 ; il a consacrĂ© Ă  Peyrefitte un Peyrefitte dĂ©masquĂ© en 1976 une biographie sĂ©vĂšre 31 octobre 1986 au Vatican, la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi publie la Lettre aux Ă©vĂȘques sur la pastorale des personnes homosexuelles Il faut fermement dĂ©plorer que les personnes homosexuelles aient Ă©tĂ© et soient encore l’objet d’expressions malveillantes et de gestes violents. Pareilles rĂ©actions mĂ©ritent la condamnation des pasteurs de l’Eglise
 Quand on introduit la lĂ©gislation civile pour protĂ©ger un comportement auquel nul ne peut revendiquer un droit quelconque, ni l’Eglise ni la sociĂ©tĂ© dans son ensemble ne devraient s’étonner que d’autres opinions et pratiques dĂ©viantes gagnent Ă©galement du terrain et que croissent les rĂ©actions irrationnelles et violentes
 On doit Ă©viter la supposition que le comportement homosexuel est toujours et absolument compulsif, et dĂšs lors irresponsable. Il faut reconnaĂźtre Ă  ceux qui ont ne tendance homosexuelle la libertĂ© fondamentale qui caractĂ©rise la personne humaine et lui confĂšre sa dignitĂ© particuliĂšre. En raison de cette libertĂ©, l’effort humain, Ă©clairĂ© et soutenu par la grĂące de Dieu, pourra leur permettre d’éviter l’activitĂ© homosexuelle. » Novembre 1986 le sida est dĂ©clarĂ© grande cause nationale Novembre 1986 parution de Fulvie ou Voyage Ă  Delphes de GeneviĂšve Pastre 1924-2012 Ă©ditĂ© par sa propre maison d’édition Les Octavienness, lassĂ©e de se trouver devant des Ă©diteurs masculins jugeant son Ă©criture trop indĂ©cente, GeneviĂšve Pastre choisit de pouvoir enfin dire ce qu’elle veut en toute libertĂ© ; elle Ă©crit sa passion de la GrĂšce, de la poĂ©sie et des femmes, elle parle de l’amour passionnĂ©, du plaisir et de la joie fondamentale, des chaines rompues et la libĂ©ration ; elle n’a cessĂ© d’écrire depuis Pierres Ă©clatĂ©es en 1972, Fleur dans le ventre vert 1973, On gaspille l’amarre ici 1975, Etrange Ă©tranger et prochain 1976, L’Espace du souffle 1977, Architectures d’Eros 1978, Choix de poĂšmes, Nouveaux choix de textes, Programme commun des femmes 1978, De l’amour lesbien 1984, Octavie ou la dixiĂšme mort du Minotaure ; GeneviĂšve Pastre marque la vie homosexuelle par sa pugnacitĂ© et sa volontĂ© de militer en mixitĂ© avec les gay, elle participe aux premiĂšres universitĂ©s d’étĂ© homosexuelles 1979-1987, Ă  la crĂ©ation du CUARH Paris dĂšs 1979, elle et fait partie au dĂ©but des annĂ©es 1980 des initiateurs de l’association MĂ©moire des homosexualitĂ©s avec Jean Le Bitoux, Jacques Vandembotghe, Chistian de Leusse entre autres, de la RHIF avec Vincent Legret et Jacques Vandemborghe, elle prĂ©side FrĂ©quence Gaie en une pĂ©riode difficile pour prĂ©server son droit Ă  l’antenne 13 novembre 1986 mort du comique, imitateur ert chansonnier, Thierry Le Luron 1952-1986, qui avait Ă©pousĂ© » Coluche au musĂ©e de cire de Montmartre, le 25 septembre 1985 ; il faudra attendre 2012, soit 26 ans, pour apprendre qu’il est mort du sida, sa sƓur Martine Simon-Le Luron abordera pour la 1Ăšre fois son homosexualitĂ© et sa liaison avec un danseur argentin Jorge Lago, et son compagnon Daniel Varsano mourra lui aussi ; sa carriĂšre fulgurante a commencĂ© en 1969 Ă  Calais, elle s’est terminĂ©e brutalement aprĂšs ses triomphes du Gymnase et de Marigny ; il passait ses nuits Ă  la recherche de partenaires, il a goĂ»tĂ© puis renoncĂ© Ă  la drogue, soutenant gĂ©nĂ©reusement SOS Drogue qui propose des cures de dĂ©sintoxication ; il vivait le plus souvent seul Chez moi, je ne suis pas seul, je suis libre » 27 novembre 1986 MichĂšle Barzach dĂ©clare le sida grande cause nationale pour l’annĂ©e 1987 ». Aides reçoit une subvention pour 1986, qui reste faible 490 000 francs 29 novembre 1986 mort de l’acteur amĂ©ricain Cary Grant Archibald Leach, 1904-1986, natif de Bristol au Royaume Uni, vendu par son pĂšre Ă  une troupe de cirque ambulant, dĂ©barquĂ© Ă  New York Ă  16 ans, il fait la connaissance Francis Renault, acteur cĂ©lĂšbre spĂ©cialiste des imitations de voix fĂ©minines, amant et protecteur Renault l’a entretenu, puis Archie a eu comme ami de cƓur George Kelly avec lequl il s’est installĂ© Ă  Greenwich Village, ils ont ouvert un bar clandestin Ă  Manhattan, lieu privilĂ©giĂ© de drague ; jeune premier chantant Ă  Broadway, Archie a Ă©tĂ© remarquĂ© et engagĂ© Ă  Hollywood, prenant le pseudonyme de Carry Grant et s’installant Ă  Los Angeles avec son amant Phil Charig ; sur un tournage Cary Grant rencontre Randolph Scott qui deviendra l’amour de sa vie, pour Ă©viter le scandale les patrons d’Hollywood imposent aux deux comĂ©diens des sĂ©ances de photo avec de fausses maĂźtresse pour les besoins de la presse, puis Gary Grant Ă©pouse la jeune actrice Virginia Cherill mais le mariage est catastrophique, Virginia frisant la dĂ©pression nerveuse, lors d’une dispute il blesse cruellement Virginia, puis sombre dans l’alcool tentant de se suicider aves des somnifĂšres, le divorce a lieu le 26 mars 1935 ; peu aprĂšs le milliardaire Howard Hughes, 29 ans, tombe amoureux de Cary Grant et l’enlĂšve dans son avion, affolant les directeurs de la Paramount qui inventent une liaison avec une miss Moffer ; cette histoire n’empĂȘche pas Cary Grant de rester fiĂšdĂšle Ă  Randolph Scott ; en 1943 peu avant de partir pour l’Europe Cary Grant est surpris dans un grand magasin en train de flirter avec un jeune garçon, il est arrĂȘtĂ© et emmenĂ© au commissariat pour y ĂȘtre interrogĂ©, mais ordre est donnĂ© de le libĂ©rer, un autre acteur ayant reçu une forte somme d’argent pour ĂȘtre inculpĂ© Ă  sa place ; pendant la guerre Cary Grant sert courageusement comme agent secret, il est chargĂ© de neutraliser des espions infiltrĂ©s Ă  Hollywood, aidĂ© par Errol Flynn et par son amant allemand Hermann, il sera dĂ©corĂ© par le roi d’Angleterre en mai 1946 ; il s’est mariĂ© successivement avec Barbara Hutton, Betsy Drake, puis Dryan Cannon avec laquelle il aura une fille, Jennyfer en 1966 ; acteur exceptionnel, ses grands succĂšs ont Ă©tĂ© dans Blonde VĂ©nus de Sternberg avec Marlene Dietrich, les films de Hitchcock Soupçons, Les EnchainĂ©s, La Mort aux trousses, La Main au collet oĂč il est un personnage ambigu et fascinant, Arsenic et Vieilles dentelles de Capra ou encore ChĂ©rie, je me sens rajeunir de Hawks 2 dĂ©cembre 1986 Alain Pacadis meurt Ă©tranglĂ© par son amant, il Ă©crivait depuis 1975 la rubrique Nightclubbing dans LibĂ©ration, il est devenu une sorte de mythe tout comme les annĂ©es Palace », dandy nĂ© en 1949, Ă©tudiant Ă  l’Ecole du Louvre, happĂ© par Mai 68, attirĂ© par les communautĂ©s, liĂ© au FHAR, incarnation chic et destroy du Palace et des Bains Douches 6 dĂ©cembre 1986 Louis Pauwels C’est une jeunesse atteinte d’un Sida mental » 15 dĂ©cembre 1986 mort du chorĂ©graphe d’origine ukrainienne Serge Lifar 1905-1986, aprĂšs avoir travaillĂ© avec la sƓur de Nijinski, il fuit la rĂ©volution bolchevique, en 1924 il est engagĂ© Ă  Paris par le chorĂ©graphe des Ballets Russes Diaghilev qui lui dit Je veux faire de vous un nouveau Nijinski » et l’envoie se perfectionner Ă  Turin auprĂšs d’Enrico Cecchetti grĂące Ă  qui il se produiut dans Les CrĂ©atures de PromĂ©thĂ©e en 1929 ; il est successivement premier danseur, danseur Ă©toile, maĂźtre de ballet, puis, aprĂšs guerre, directeur de l’OpĂ©ra de Paris oĂč il travaille de 1930 Ă  1958 sauf une interruption pendant la guerre pendant laquelle, antisĂ©minte et anticommuniste, il fait le choix de la collaboration ; il crĂ©e de nombreux ballets inspirĂ©s par les Ballets Russes ; il a eu de nombreuses conquĂȘtes parmi ses jeunes camarades et en 1958 il se bat en duel avec le marquis de Cuevas, on parle de diffĂ©rent artistique, mais en fait ils se battent pour un amant ; le rĂ©alisateur Dominique Delouche Ă©voquera sa sensualitĂ© panique et la perfection apollinienne de son corps » dans un livre La Danse, le dĂ©sordre et l’harmonie en 2021 19 dĂ©cembre 1986 le gouvernement dĂ©cide d’autoriser la publicitĂ© pour les prĂ©servatifs 31 dĂ©cembre 1986 2 213 cas de sida ont Ă©tĂ© recensĂ©s en France dont 1 363 homo-bisexuels. 1987-1992 Gai Pied Hebdo contrĂŽle la radio destinĂ©e Ă  la communautĂ© homosexuelle FrĂ©quence Gaie 1987-1990 Ă  Marseille, la fermeture du local du GLH le Bateau Ivre, Ă  l’automne, a un impact important, c’est la fin du GLH et la fin des UEH, la derniĂšre est au cours de l’étĂ© 1987 ; beaucoup de gays – militants ou pas – considĂšrent qu’ils ont perdu un lieu de rencontre, et les lesbiennes militantes ressentent aussi cette disparition sĂ©vĂšrement ; ce sont des annĂ©es d’effondrement de la vie sociale homosexuelle, liĂ© pour une grande part au sida 1987 CinĂ©ma Prick up your Ears » de Stephen Frears, Maurice » de James Ivory, Les Innocents » d’AndrĂ© TĂ©chinĂ©, Lunettes d’or » de Giuliano Montaldo, Encore Once More » de Paul Vecchiali, Le Jupon rouge » de GeneviĂšve Lefebvre. VariĂ©tĂ©s The Communards Nerer can say Goodbye. 1987 le 1er traitement antirĂ©troviral, l’AZT, qui tente d’empĂȘcher la reproduction du virus HIV est dĂ©couvert 1987 Ă  Paris les Archives lesbiennes organisent une confĂ©rence sur Lutter contre l’extrĂȘme droite ; crĂ©ation du groupe de santĂ© lesbienne ; crĂ©ation du cinĂ©-club Ă  la Mutinerie ; Ă  Paris, parution du n°1 de CLEIS, magazine des femmes qui aiment les femmes ; parution de Pagaye journal de l’association des parents gais et lesbiens; Ă  la Roche-sur-Yon crĂ©ation de l’association mixte Gay’titudes 85 1987 le prĂ©sident Mitterrand Ă©voque pour la 1Ăšre fois le sida de façon publique 1987 Pierre BergĂ© a 57 ans, pour les 30 ans de ses relations Yves Saint-Laurent lui Ă©crit Sans toi, je ne serais peut-ĂȘtre pas celui que je suis. Sans moi je ne l’espĂšre pas mais je le pense, tu ne serais peut-ĂȘtre pas ce que tu es. Ce grand aigle Ă  deux tĂȘtes qui cingle les mers, dĂ©passe les frontiĂšres, envahit le monde, de son envergure sans pareil. C’est nous. Et quand je dis nous, je pense avant tout Ă  toi » 1987 parution d’Un Sang d’aquarelle de Françoise Sagan, en 1942 un metteur en scĂšne Constantin von Meck, qui a quittĂ© l’Allemagne pour Hollywood en 1937, oĂč il a acquis la renommĂ©e, est revenu dans son pays et dans la France occupĂ©e, l’auteure lui fait vivre une bisexualitĂ© toute naturelle 1987 Marguerite Duras exprime lors d’une interview le dĂ©plaisir qu’elle a eu gĂ©nĂ©ralement Ă  frĂ©quenter les hommes, ils me voulaient prĂšs d’eux pour se reposer de leur travail ou pour me laisser Ă  a maison », dans l’écriture, les hommes refusent la suspension et la passion, elle est trop alourdie par l’idĂ©e », Proust, Stendhal, Melville, Rousseau n’ont pas de sexe », pour les ĂȘmes raisons elle critique Albert Camus sa littĂ©rature pour Ă©tayer une thĂšse m’assomme », Marguerite Yourcenar illisible » sauf les MĂ©moires d’Hadrien, de Nathalie Sarraute avec ses romans trop cĂ©rĂ©braux » et les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes sont fascinants, mĂ©ticuleux, mais froids. De quelqu’un qui ne connait l’amour que pour l’avoir lu, ou vu de loin, sans connaĂźtre les emportements, les pulsions, la douleur » 1987 une loi autorise le dĂ©pistage anonyme et gratuit du VIH 1987 la loi permet l’exercice en commun de l’autoritĂ© parentale par des parents divorcĂ©s, cĂ©libataires ou concubins 1987 dans le bureau de HES HomosexualitĂ©s et socialismes se retrouvent Jan-Paul Pouliquen CUARH et Homophonies, Jacques Lemonnier Gays retraitĂ©s et Patrick Bloche futur dĂ©putĂ©, sous le pseudonyme de Patrick Pelvet 1987 Richard Descoings, recrutĂ© comme conseiller d’Alain Lancelot Ă  la direction de Sciences Po, et bientĂŽt comme directeur adjoint, loue avec Guillaume PĂ©py un appartement rue Godot-de-Mauroy, prĂšs de l’Olympia, qui deviendra chez RichardetGuillaume, oĂč se retrouve le soir toute une gĂ©nĂ©ration de hauts fonctionnaires homosexuels membres du Conseil d’Etat, de la Cour des comptes ou du Quai d’Orsay ; en Ă©tĂ© ils se retrouvent chez Olivier Challan de Belval Ă  Eyragues, prĂšs de ChĂąteaurenard, maison achetĂ©e avec un ami avocat, oĂč un jour FrĂ©dĂ©ric Martel, prĂ©sident de l’association des Ă©lĂšves gays des grandes Ă©coles, critique littĂ©raire Ă  la Marseillaise, vient les rejoindre en voisin 1987 diffusion de le magazine gay de droite » d’extrĂȘme droite plus exactement Gaie France, il dispose de quelques ressourses financiĂšres grĂące son n° sur minitel, son slogan Une dynamique homosexuelle au service d’une renaissance politique, culturelle de l’Europe » et son logo une flamme empoignĂ©e avec les intitiales GF au cƓur de la flamme, un tact indique en vente au CRAB, bar Saint-Hubert, 27 rue TraversiĂšre, 75012, samedi et dimanche 17h30-22h30 ou par correspondance CRAB Gaie France, boite postale 830, 75180 Paris Cedex 04″ 1987 Ă  Marseille, Aides Provence dĂ©veloppe son action en direction de lycĂ©ens et organise une soirĂ©e par semaine d’information sur le sida en direction du milieu homosexuel au Kempson, rue Beauvau Michel Bourelly rentre en contact avec eux au Kempson ; de son cĂŽtĂ© Bruno Spire, futur prĂ©sident de Aides, rencontrera en 1988 Ă  Paris Daniel Defert, prĂ©sident-fondateur de Aides ; Aides Marseille regroupe peu Ă  peu une vingtaine de personnes 1987 Ă  Aix-en-Provence, Patrick Cardon fonde l’association Gay Kitch Camp GKC ; deux ans plus tard il s’installera Ă  Lille oĂč GKC sera d’abord une maison d’édition destinĂ©e Ă  rééditer des textes devenus introuvables en 2005 il s’installera Ă  Montpellier 1987 Ă  cause du sida, le journal Gai Pied commence Ă  dĂ©cliner, selon Didier Lestrade, il perd 10% de lecteurs par an on parle du sida, on traumatise le lectorat » ; le journal tentera de se sauver par des activitĂ©s parallĂšles, le minitel gai, mais ce sera le symptome du pourrissement final » selon Didier Lestrade Gai Pied des annĂ©es 90 a trahi la communautĂ© pĂ©dĂ© des annĂ©es 80 » 1987 Barbara chante au Théùtre du Chatelet une nouvelle chanson Sid’amour Ă  mort Ă  un moment oĂč parler du sida est encore tabou, elle provoque une grande Ă©motion chez son public 1987 une annonce paraĂźt dans les pages RĂ©zo » de LibĂ©ration, l’association de mĂ©decins SantĂ© et Plaisir gay propose des rendez-vous de sexe sans risque Ă  Paris, les jack-off parties 1987 en URSS le sida cesse d’ĂȘtre niĂ©, jusqu’alors il Ă©tait le symptĂŽme de la dĂ©cadence bourgeoise 1987 au Canada, depuis 1960 Ă  une trentaine de km de QuĂ©bec, le sĂ©minaire de la congrĂ©gation rĂ©demptoriste de Sainte-Anne-de-BeauprĂ©, devenu collĂšge, s’est illustrĂ© depuis 1960 par des actes de pĂ©dophilie perpĂ©trĂ©s par des prĂȘtres, parmi eux le pĂšre Raymond-Marie Lavoie, responsable du dortoir et professeur de musique, et Jean-Claude Bergeron supĂ©rieur provincial de la congrĂ©gation ; 80 anciens pensionnaires, dont l’ancien interne Franck Tremblay, intenteront un recours collectif en 2013 contre 9 prĂȘtres ; l’un des tĂ©moins rapportera que les abus Ă©taient si nombreux dĂšs 12 ans plusieurs fois pas semaine que les enfants Ă©taient Ă©changĂ©s comme des cartes de hockey 1987 au Canada, Everett Klippert est condamnĂ© Ă  la prison Ă  perpĂ©tuitĂ© parce qu’il couchait avec d’autres hommes il faudra attendre 2016 pour qu’un pardon posthume lui soit accordĂ© ; ce n’est que deux ans plus tard, en 1969 que sera abolie le discrimination Ă  l’égard des homosexuels dans la vie civile 1987 en Grande-Bretagne, Margaret Thatcher, 1er ministre de 1979 Ă  1990, dĂ©clare Des enfants auxquels on devrait enseigner le respect des valeurs traditionnelles, s’entendent dire qu’ils ont un droit inaliĂ©nable Ă  ĂȘtre gay » 1987 aux USA, Larry Kramer trĂšs critique envers les membres du GMHC, dont il a Ă©tĂ© cofondateur en 1981, fonde un groupe beaucoup plus militant Act Up Aides Coalition To Unleash Power rassemblement pour libĂ©rer les forces contre le sida, avec l’objectif de crĂ©er une large coalition de sexual outsiders » homosexuels, bisexuels, prostituĂ©s, transsexuels et leurs amis ; Act Up New York essaime rapidement, il oblige le laboratoire Welcome Ă  commercialiser l’AZT Ă  20% moins cher ; Didier Lestrade qui l’a rencontrĂ© et fondera Act Up Ă  Paris, le qualifie de figure tutĂ©laire qui servit de point de jonction entre l’homosexualitĂ© de l’aprĂšs-guerre et les jeunes militants des annĂ©es 80 » 1987 aux USA, Antonio Lopez meurt du sida Ă  l’ñge de 44 ans, dessinateur de mode d’origine portoricaine, il a connu et photographiĂ© le monde du glamour et la CafĂ© Society, ceux qu’on appellera plus tard les people des annĂ©es 1970 avec son Instamatic Paloma Picasso, Jessica Lange, Andy Warhol et son Ă©gĂ©rie Ultra Violet, Yves Saint Laurent, Pierre BergĂ©, Grace Jones, Karl Lagerfeld, Robert Mapplethorpe et Guy Bourdin 1987 aux USA, mort d’Andy Warhol 1928-1987 Ă  59 ans, le pop artist a rĂ©volutionnĂ© l’art contemporain, il a aussi pris des milliers de photos depuis 1960, dont des photos intimes de ses amants Jed Johnson et Jon Gould, de Keith Haring embrassant Juan Dubose, Jean-Michel Basquiat, Liberace, Karl Lagerfeld, Truman Capote et de grands chanteurs rock 1987 aux USA, l’American Political Science Association met en place un caucus gai, lesbien, bisexuel et transsexuel qui rassemblera plus de 200 chercheurs et contribuera Ă  rendre visible cette question au sein des disciplines de sciences politiques 1987 aux USA, mort de Liberace pianiste de Las Vegas, cĂ©lĂšbre depuis la fin de la guerre, habituĂ© des tenues de strass et de paillettes, catholique, fils d’immigrĂ©s italiens et polonais, devenu fabuleusement riche, homosexuel affichĂ© malgrĂ© un contexte qui stigmatise l’homosexualitĂ© ; le jeune californien ScottThorson l’a rencontrĂ© en 1977 alors qu’il approchait la soixantaine 1987 aux USA, sister Roma, Ă©tudiante de 23 ans Ă  l’universitĂ© catholique du Michigan, entre au couvent des sƓurs de la PerpĂ©tuelle indulgence de San Francisco oĂč il n’y a alors que 6 membres, elle veut passer du bon temps et aider les autres, c’est l’apparition d’une crĂ©ature, une dragqueen, dans un bar gay le Midnight Sun oĂč personne ne se parlait, qui l’a convaincue, elle parlait Ă  tout le monde, elle riait, elle a changĂ© sa vie, dans un contexte oĂč le VIH dĂ©cime la communautĂ© gay 1987 en RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne, Ralf König, militant de la cause homosexuelle, fait une sortie remarquĂ©e du ghetto avec sa BD Les Nouveaux Mecs, son humour ravageur tourne autour du sexe, de la famille et de la religion 1987 en RFA, au festival du film de Berlin, Pedro Almodovar prĂ©sente le film qu’il a produit avec son frĂšre Agustin, La Loi du dĂ©sir, il y remporte le prix Teddy dĂ©cernĂ© pour la 1Ăšre fois qui distingue un film Ă  thĂ©matique homosexuelle, avec 2 personnages homosexuels et un autre transsexuel, avec les acteurs Carmen Maura et Antonio Banderas, ils sont accueillis sur scĂšne par une ovation 1987 au Danemark, parution du livre Quand les hommes se rencontrent homosexualitĂ© et modernitĂ© When Men Meet Homosexuality and Modernity du sociologue Henning Bech, il ne voit par le partenariat enregistrĂ© » comme un spectre d’embourgeoisement, la forme de post-modernisation de l’homosexuel est dans sa disparition son intĂ©gration complĂšte plutĂŽt que dans l’émergence du queer – qui apparaĂźt aux USA – s’il en juge par l’insertion des gays qui se produit au Danemark et aux Pays-Bas oĂč le poids de la famille est moins prĂ©gnant, et le fait que le mouvement homosexuel existe au Danemark sans discontinuer depuis 1948 lui paraĂźt expliquer la rĂ©ussite de cette intĂ©gration 1987 la marocaine Fatima Mernissi publie Le Harem politique. Le ProphĂšte et les femmes, texte marquant du fĂ©minisme islamique Janvier 1987 l’antiviral AZT est testĂ© en Europe 27 janvier 1987 loi autorisant la publicitĂ© sur le prĂ©servatif 27 fĂ©vrier 1987 la ministre de la SantĂ©, MichĂšle Barzach, autorise la mise sur le marchĂ© de l’AZT Azidothymidine, commercialisĂ©e soius le nom de Retrovir, d’un coĂ»t Ă©levĂ© 57 000 F, trĂšs difficile Ă  synthĂ©tiser Ă  partir de sperme de hareng, elle empĂȘche le VIH de se dupliquer, mais l’utilisation en reste limitĂ©e ; aux USA aprĂšs 9 mois de traitement, 94% des malades sont encore en vie contre 60% des patients sans traitement et aprĂšs 1 an la mortalitĂ© ne dĂ©passe pas 11% ; en France, l’autorisation de commercialisation est donnĂ©e seulement 6 mois aprĂšs la fin des tests alors que les dĂ©lais habituels sont proche de 10 ans Mars 1987 Patrice ChĂ©reau 2 novembre 1944-7 octobre 2013 marquera ce mois comme un mois intense de sa vie, Ă  sa façon brĂšve et intense Rencontre avec Pascal Greggory. TrĂšs important dans ma vie. Je l’ai aidĂ© et il m’a aidĂ©. » ; Chereau a travaillĂ© avec Bernard-Marie KoltĂšs Ă  partir de 1979 pour montĂ© Combat de nĂšgre et de chiens, et avec HervĂ© Guibert avant de tourner l’Homme blessĂ© en 1982 ; il connaitra ses annĂ©es terribles entre 1988 et 1991 avec la mort du sida d’amis proches Bernard-Marie KoltĂšs en 1989, Pierre Romans ert HervĂ© Guibert en 1991 5-6 mars 1987 confĂ©rence nationale contre la discrimination des lesbiennes et des homosexuels Ă  l’initiative des Verts, crĂ©ation d’un Bureau de dĂ©position de la communautĂ© europĂ©enne contre la discrimination des lesbiennes et des homosexuels, confiĂ© Ă  l’ILGA et Ă  Homostudies Utrecht dĂ©partement de l’UniversitĂ© d’Etat d’Utrecht aux Pays Bas 6-8 mars 1987 animations Ă  la Maison des femmes Ă  l’occasion de la JournĂ©e de la femme, projection de Naissance du 3Ăšme type de Nathalia Czarminska 7 mars 1987 scission dAides mis en minoritĂ©, FrĂ©dĂ©ric Edelmann et Jean-Florian Mettetal dĂ©missionnent ils rejoindront Arcat-Sida en 1988. 16 mars 1987 Charles Pasqua menace d’interdiction Ă  la vente aux mineurs Gai Pied Hebdo ; le 18 mars GĂ©rard Vappereau directeur de publication reçoit une lettre recommandĂ©e, Ă  en-tĂȘte du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, signĂ©e du Directeur des LibertĂ©s publiques, Dominique Latournerie, qui invoque l’article 14 de la loi du 16 juillet 1949 sur l’interdiction d’affichage des publications destinĂ©es Ă  la jeunesse, pour caractĂšre licencieux ou pornographique » et donne un dĂ©lai de 15 jours ; le soir mĂȘme Gai Pied adresse – via des coursiers envoyĂ©s tous azimuth çà travers Paris – un communiquĂ© Ă  toutes les rĂ©dactions de la presse Ă©crite et audiovisuelle, ainsi qu’aux ministres François LĂ©otard Culture et Claude Malhuret Droits de l’homme ; Hugo Marsan, rĂ©dacteur en chef, multiplie les interviews ; l’AG des salariĂ©s et rĂ©dacteurs du 19 mars dĂ©finit une stratĂ©gie de dĂ©fense, la radio FG Futur GĂ©nĂ©ration multiplie les flashs d’information ainsi que 3615 GPH, et TF1 diffuse un reportage dans son 20h, des signataires en vue signent une pĂ©tition Henri Caillavet, Gilles Deleuze, Michel Denisot, Harlem DĂ©sir, Julien Dray, Marguerite Duras, etc. ; des dĂ©clarations publiques Ă©manent du PS, de la LCR et du PC ; le ministre François LĂ©otard parle de censure et d’erreur politique, Claude Malhuret dĂ©clare que la procĂ©dure est gelĂ©e, Charles Millon parle d’idĂ©e folle, le prĂ©sident Mitterrand se dĂ©clare contre toute censure, Jack Lang le ridiculise en lui offrant une reproduction d’un dessin pornographique de Picasso ainsi que les Ɠuvres complĂštes de Rabelais, et dans Le Monde, Philippe Boucher Ă©crit Un journal c’est la vie » ; pour noyer le poisson le ministĂšre de l’IntĂ©rieur indique que d’autres mĂ©dia ont reçu la mĂȘme menace Filipacchi, New Look, Penthouse, Photo et l’Echo des Savannes ; François d’Aubert et Simone Veil se dĂ©solidarisent, curieusement Jean-Claude Gaudin dĂ©clare En tout cas, je ne me vois pas aller acheter ça dans un kiosque Ă  Marseille » ; le 24 mars Dominique Latournerie au nom du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, se rĂ©tractera ; mais en janvier 1988 David Girard recevra la mĂȘme lettre, mais du sous-directeur des LibertĂ©s publiques, Louis Schlatter, pour les revues Torsi et GI qui sont interdites d’affichages, ce qui signifie leur arrĂȘt de mort car le distributeur de presse NMPP refuse de diffuser des revues interdites Ă  l’affichage, M. BĂ©rĂ©govoy condamne cette idĂ©ologie sĂ©curitaire Ă  courte vue ; malgrĂš le nouveau gouvernement, de gauche, David Girard recevra en aoĂ»t 1988 une nouvelle lettre de menace pour le mensuel Playguy, de la part du nouveau ministre de l’IntĂ©rieur Pierre Joxe, lui demandant, sous un mois, de justifier de son contenu
 Printemps 1987 Ă  Albi, parution du n°1 de La Grimoire, journale lesbienne internationale Avril 1987 Charles Pasqua inaugure le musĂ©e de l’horreur » destinĂ© Ă  dĂ©noncer la pornographie Avril 1987 ? Ă  l’occasion de la journĂ©e de commĂ©moration de la DĂ©portation Ă  Besançon, le dĂ©pĂŽt de gerbe par le CHOC groupe gai de la ville occasionne un affrontement, le prĂ©sident d’une association de dĂ©portĂ©s dĂ©clare que les homosexuels ont Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les camps pour ĂȘtre punis de leurs fautes » annĂ©e Ă  vĂ©rifier 1er avril 1987 campagne de prĂ©vention organisĂ©e par les GPL Gays pour les libertĂ©s, sur le thĂšme Sida et libertĂ©s avec le Pr Willy Rozenbaum ; la commission LibertĂ©s des GPL Ă©labore une charte des LibertĂ©s des gays et lesbiennes pour la dĂ©fense des droits de la personne 27 avril 1987 1Ăšre campagne gouvernementale lancĂ©e par la ministre de la SantĂ©, MichĂšle Barzach Le sida ne passera pas par moi » alors qu’aux Pays-Bas la 1Ăšre campagne contre le sida date de 1983, et elle autorise la publicitĂ© pour la vente de prĂ©servatifs 6 mai 1987 Ă  L’Heure de vĂ©ritĂ©, Jean-Marie Le Pen exploite le thĂšme du sida, il parle des sidaĂŻques et prĂŽne les dĂ©pistages systĂ©matiques et les sidatoriums les sidaĂŻques, en respirant du virus par tous les pores, mettent en cause l’équilibre de la nation »  Le sidaĂŻque, il faut bien le dire est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C’est une espĂšce de lĂ©preux »  C’est la sodomie, Ă  80%, qui est Ă  l’origine du sida et l’usage des drogues Ă  18% »  Certains disent qu’il suffirait de se doter de prĂ©servatifs pour se prĂ©server c’est faux ! » ; il reprend ainsi les thĂšses du Dr Bachelot, expert des questions sida au FN, qui traitait les sidaĂŻques » de vĂ©ritables bombes sexuelles » 15 mai 1987 table ronde sur la sociologie de l’homosexualitĂ© au Palais universitaire de Strasbourg 2-5 juillet 1987 aux Pays-Bas, se dĂ©roule Ă  Amsterdam la 10Ăšme confĂ©rence internationale des gays et des lesbiennes juifs ; le premier monument aux dĂ©portĂ©s homosexuels est Ă©difiĂ© Ă  Amsterdam, lhomo-monument ; Jef Last milite activement depuis 1946 pour l’officialisation de la mĂ©moire homosexuelle EtĂ© 1987 Ă  Paris une nouvelle structure interassociative Ă©merge, la FĂ©dĂ©ration Agora autour des questions de convivialitĂ© et de lien social, avec David et Jonathan, HES, le groupe Achrien des Grands Ecoles futur MAG et des Gais RetraitĂ©s ; mais la fĂ©dĂ©ration qui dĂ©fend les droits de l’homme et les homosexuel-es persĂ©cutĂ©-es dans le monde, se trouve dĂ©sormais en dĂ©calage avec les groupes en lutte contre le VIH, comme Aides et Act Up Paris ; la FĂ©dĂ©ration disparaĂźtra en 1991 Juillet 1987 5Ăšme UniversitĂ© d’étĂ© homosexuelle Ă  Marseille, thĂšme CrĂ©er nos vies, le mouvement gay militant d’extrĂȘme droite Gaie France est exclu ; Lesbia y organise une fĂȘte de 200 lesbiennes Automne 1987 en RhĂŽne-Alpes, parution du n°1 d’Etudes FĂ©ministes, bulletin national d’information rĂ©alisĂ© par l’Association pour les Ă©tudes fĂ©ministes et l’association des femmes FĂ©minisme et recherches Automne 1987 diffusion de la brochure d’Arcat-sida adresse 17 rue de Tournon, 75006 du 4Ăšme trimestre Le sida et l’infection Ă  VIH – Manuel d’Information pratique par FrĂ©dĂ©ric Edelmann et le Dr Jean-Florian Mettetal Octobre 1987 la quasi-totalitĂ© des 2 000 malades du sida en France sont traitĂ©s Ă  l’AZT, le traitement est pris en charge Ă  100% par la SĂ©curitĂ© sociale et exclusivement distribuĂ© par les pharmacies centrales des hĂŽpitaux, seuls les malades atteints du sarcome de Kaposi pour lesquels l’AZT est inopĂ©rant, sont exclus du traitement ; le traitement est lourd avec une gelule Ă  prendre toutes les 4h, les effets indĂ©sirables sont importants nausĂ©es, migraines, insomnies, douleurs musculaires en dĂ©but de traitement, anĂ©mie grave, baisse sensible des globules entrainant le recours aux tranfusions sanguines 11 octobre 1987 aux USA, 500 000 personnes dĂ©filent en faveur de l’égalitĂ© des droits lors du Second National March on Washington for Lesbian and Gay Rights, rebaptisĂ©e Great March, c’est le signal pour la crĂ©ation d’une journĂ©e nationale cĂ©lĂ©brant le coming out et la visibilitĂ© LGBT, et l’anniversaire de cette date sera retenu par le psychologue Rob Eichberg et la militante Jean OLeary pour donner naissance au National Coming Out Day le 11 octobre 1988, et des milliers de noms sont publiĂ©s dans les journaux pour appeler Ă  cette journĂ©e du coming out, l’exemple sera suivi par d’autres pays, l’Allemagne, la Suisse, le Royaume Uni et les Pays-Bas 19 octobre 1987 Ă  Rennes, les Goudous tĂ©lĂ©matiques appelent Ă  une fĂȘte Ă  la MJC La Paillette, elles font connaĂźtre par tract l’existence de leur n° minitel 614 91 66 * 17706 1421 Goudou et leur projet de Bulletin tĂ©lĂ©matique avec informations gĂ©nĂ©rales, revue de presse, service actualitĂ©, petites annonces 30 octobre 1987 Mon SIDA , interview retentissante de Jean-Paul Aron , Ă©crivain et historien, dans Le Nouvel Observateur intitulĂ© Pour la 1Ăšre fois une personnalitĂ© brise le silence, il dit Je ne vois pas pourquoi je continuerais Ă  me dissimuler »  » la mise au point de ce texte, au fond, me permetd’avancer sur la voie d’une partielle libĂ©ration de moi-mĂȘme », il reproche Ă  Michel Foucault un silence de honte » ; le lendemain Daniel Defert saluant son coming out public lui rĂ©pond dans LibĂ©ration Plus on est honteux, plus on avoue » ; cette annĂ©e 2 000 cas de sida ont Ă©tĂ© recensĂ©s dĂšs le milieu de l’annĂ©e, en application de la dĂ©claration du sida grande cause nationale » le plan gouvernemental a dĂ©cidĂ© la vente libre des seringues et l’arrĂȘt de l’interdiction de la publicitĂ© pour les prĂ©servatifs, l’AZT est distribuĂ© depuis un an mais au compte-goutte ; J-P. Aron est la 1Ăšre personnalitĂ© qui annonce officiellement sa maladie, il sort d’une pneumocystose qui l’a conduit en rĂ©animation Ă  l’hĂŽpital Claude-Bernard, sa dĂ©claration est une mise Ă  nu destinĂ©e Ă  mettre fin aux fantasmes et aux mensonges qui entoure le virus ; le soir mĂȘme Alain-Emmanuel Dreuilhe parle de son livre Corps Ă  corps Ă  l’émission Apostrophes, de Bernard Pivot, en compagnie du Pr Willy Rozenbaum, son ami Olivier est dĂ©cĂ©dĂ© avant lui ; ainsi le sida sort de l’anonymat Novembre 1987 Didier Lestrade, journaliste Ă  LibĂ©ration, est en vacances Ă  New-York, il y apprend qu’il est sĂ©ropositif, il voit les rues tapissĂ©es d’autocollants d’Act Up Silence=mort », J’ai eu un choc, dira-til, inconsciemment c’était ce que je cherchais. Au fond de moi, j’avais envie de dire haut et fort ma sĂ©ropositivitĂ©. Act Up encourageait les malades Ă  le faire. Son mot d’ordre Ă©tait la visibilitĂ©. En France, Ă  l’époque, on ne montrait jamais de visages. A la tĂ©lĂ©, les zsĂ©ropositifs paraissaient masquĂ©s ou en ombre chinoises. L’association AIDES rĂ©clamait l’anonymat des malades » 22 novembre 1987 mort de l’écrivain Philippe Erlanger 1903-1987, ministre plĂ©nipotentiaire, fondateur du festival de Cannes, historien ; il a Ă©voquĂ© sans fard les amours masculines de Henri III, Buchingham, Louis XIII, Cinq-Mars et Monsieur, frĂšre de Louis XIV ; il ne craignait pas d’aborder les jeunes gens en dĂ©pit de son physique peu flatteur qui le fait traiter de Il est Vilaine »; Michel Beaufort fut son compagnon le plus fidĂšle 1er dĂ©cembre 1987 aux USA, mort de James Baldwin 1924-1987, nĂ© dans le ghetto de Harlem, son 1er roman a Ă©tĂ© Ă©crit en 1940 est Go Tell It on the Mountain Va le dire sur la montagne il est paru en France sous le titre La Conversion en 1953 ; il est auteur de La Chambre de Giovanni 1956, Un autre pays Another country, 1962 et de La Prison mĂąle qui paraitront en France dans les annĂ©es 1990 ; il Ă©crivait Ă  propos des jeunes des rues, entre violence, jalousie sexuelle et dĂ©sirs Les jeunes semblaient atteints, Ă  vrai dire plus gravement que les autres. Les garçons en blue-jean couraient ensemble, osant Ă  peine se faire confiance et cependant unis, tout comme leurs aĂźnĂ©s, dans une puĂ©rile mĂ©fiance des filles. Leur dĂ©marche mĂȘme, sorte de balancement anti-Ă©rotique actionnĂ© par les genoux, Ă©tait une parodie tant de la locomotion que de la virilitĂ©. Ils semblaient reculer devant tout contact avec leurs organes sexuels que soulignaient pourtant leurs habits de façon flamboyante et paradoxale. Ils semblaient – mais Ă©tait-ce vrai ? et comment cela s’était-il produit ? – Ă  l’aise avec la brutalitĂ©, habituĂ©s Ă  l’indiffĂ©rence, terrorisĂ©s par l’affection humaine. De façon bien Ă©trange, ils semblaient ne pas s’en estimer dignes. » ; en 1948, Ă©cƓurĂ© par les prĂ©jugĂ©s contre les noirs et les homosexuels il a quittĂ© les USA Ă  24 ans pour la France ; il est retournĂ© aux USA de 1957 Ă  1970, oĂč il s’est rapprochĂ© de Medgar Evers, Malcolm X, et Martin Luther King, il a rencontrĂ© Martin Luther King en 1955 Ă  Atlanta et en 1958 Ă  Montgomery, il a Ă©coutĂ© son discours lors de la 3Ăšme marche des droits civiques Ă  Selma le 25 mars 1965, il dira Il vous charme immĂ©diatement et puissamment » ; il s’est impliquĂ© dans la lutte pour les droits civiques aux cĂŽtĂ©s de Sidney Poitier, Nina Simone et Harry Belafonte ; puis il est revenu en France en 1970 pour rĂ©sider Ă  Saint-Paul de Vence Ă©crivant encore une quinzaine de romans, essais et piĂšces de théùtre jusqu’à sa mort en 1987 ; il restera longtemps comme un prophĂšte mal aimĂ© de la libĂ©ration des noirs, ainsi Andrew Young, ancien bras droit de Marin Luther King dira en 2017 Ses Ă©crits sont tellement innovants. Tout le monde les a lus. En revanche, l’expression de sa colĂšre, sa maniĂšre d’ĂȘtre dans l’émotion et ses accĂšs d’effroi, ses revendications homosexuelles faisaient qu’il Ă©tait toujours un peu Ă  part. »; en 2016 lorsque sa maison sera mise en vente, le journaliste Thomas Chatterton Williams lancera un appel pour la sauver ; en 2017 le film Je ne suis pas votre nĂšgre du haĂŻtien Raoul Peck sera nommĂ© aux Oscars, Ă  partir de la mort d’Evers, Malcolm X et Luther King, le film prendra position pour la cause des noirs aux USA 14 dĂ©cembre 1987 mort du dessinateur franco-argentin Copi Raul Damonte Botana, 1939-1987 emportĂ© par le sida, dramaturge, comĂ©dien, romancier, provocateur qui a marquĂ© les milieux artistiques dissidentes des annĂ©es 1970-1980, il dessine dans le Nouvel Observateur autour de sa Femme assise ; il a publiĂ© des albums Le Bal des Folles, La Guerre des PĂ©dĂ©s, avant de se consacrer au théùtre, avec Alfredo Arias, le groupe TSE et Jorge Lavelli il a créé Eva Peron en 1967, puis L’Homosexuel ou la difficultĂ© de s’exprimer, il prĂ©sente des homosexuels marginaux en rĂ©volte contre le moralisme et les interdits ; aves sa piĂšce posthume Une visite inopportune il fait rire avec sa propre mort, l’histoire d’un homosexuel qui fĂȘte Ă  l’hĂŽpital de 2Ăšme anniversaire de son sida 31 dĂ©cembre 1987 4 458 cas cumulĂ©s de sida sont recensĂ©s en France dont 2 614 homo-bisexuels. 1988-1990 sur la question du sida, c’est une pĂ©riode d’urgence, Aides met en place avec le milieu hospitalier ce qui prĂ©figure les rĂ©seaux ville-hĂŽpital 1988 VariĂ©tĂ©s MylĂšne Farmer Sans contrefaçon, Mecano Une femme mec une femme, Boy George No Clause 28, Pet Shop Boys Lei. to nnv min Uevices, Lou Reed The Halloween Parade, sur le sida 1988 aux USA, sortie du film culte Hairspray Ă  travers lequel John Waters fait de Divine Harris Glen Milstead une star de cinĂ©ma, juste avant qu’elle ne meure d’une crise cardiaque Ă  l’age de 42 ans 1988 sortie du film de Paul Vecchiali Once More encore, il pose la question de la mort liĂ©e au sida en cas de non protection, au terme du film Louis agonise du sida dans un lit d’hopital en prononçant le prĂ©nom de son amant qui lui a rĂ©vĂ©lĂ© son homosexualitĂ© et qu’il a aimĂ© sans jamais l’admettre 1988 crĂ©ation du tribunal international sur la pauvretĂ© des femmes ; Ă  Paris parution de l’enquĂȘte du MIEL Etre lesbienne aujourd’hui ; crĂ©ation de la maison d’édition Les Octaviennes, GeneviĂšve Pastre, pour soutenir les Ă©critures libres et leur Ă©dition, crĂ©er des liens par des dĂ©bats et des lectures entre les auteures et les lectrices ; crĂ©ation de Ruptures, bulletin d’informations, de liaisons et d’échanges, directrice Monique Dental, collectif de pratiques et de rĂ©flexions fĂ©ministes ; crĂ©ation de SOS Sexisme ; Ă  Toulouse ouverture de Bagdam Espace Lesbien ; en Nord-Pas-de-Calais crĂ©ation des gousses de Vanille, groupe de femmes qui organise sorties vĂ©lo, bowling, randonnĂ©es, atelier photo et discussions 1988 dans le milieu des boites de nuit parisiennes, Philippe Fatien, patron du Queen, de Castel, du Black Bear, rue Montmartre, et du Bus Palladium, tous Ă  dominante rock, ouvre le Boy avec le disco du DJ Swen Love le public gay l’adopte rapidement 1988 parution du livre de Jean Boisson Le Triangle Rose. La DĂ©portation des homosexuels 1933-1945 » chez Robert Lafont 1988 aux USA, parution de Feminist Studies 14 de Danna Haraway dans lequel elle Ă©voque l’écriture fĂ©ministe Je veux une Ă©criture fĂ©ministe du corps qui remette en valeur les mĂ©taphores visuelles, parce que nous avons besoin de reconquĂ©rir ce sens pour trouver notre chemin au milieu de toutes les ruses et de tous les pouvoirs de reprĂ©sentation visuelle des sciences et des technologies modernes qui ont mĂ©tamorphosĂ© les dĂ©bats sur l’objectivitĂ©. » 1988 Ă  AthĂšnes, Elisabeth Taylor et Daniel Defert reçoivent le prix Onassis pour leur action contre le sida, aprĂšs la remise du prix lors de la confĂ©rence de presse quelqu’un demande Ă  Liz comment un sex-symbol comme elle pouvait faire la promotion du prĂ©servatif, elle rĂ©pond avec force je n’ai jamais entendu une question aussi stupide » ; depuis 1985 Elisabeth Taylor est prĂ©sidente de l’American Foundation for Aids Research, avant la mort de Rock Hudson, elle avait pensĂ© faire quelque chose contre la sida, dira Daniel Defert, elle avait beaucoup d’amis gays, elle se sentait trĂšs touchĂ©e », grĂące Ă  elle l’Amfar collectera des fonds importants elle Ă©tait remarquable, intellectuellement et politiquement » sur cette question ; elle a jouĂ© en 1958 dans la Chatte sur un toit brĂ»lant de Richard Brooks tirĂ© d’un livre de Tennessee Williams oĂč elle est l’épouse d’un homosexuel alcoolique, jouĂ© par Paul Newman, et en 1967 dans Reflets dans un Ɠil d’or de John Huston oĂč Marlon Brando joue le rĂŽle d’un officier homosexuel 1988 crĂ©ation des CDAG centres de DĂ©pistage Anonymes et Gratuits 1988 l’association VLS Vaincre le sida, animĂ©e par les mĂ©decins Philippe Meyer, Annick Cavelier et Alain Sobel, tient une confĂ©rence de presse 1988 en IsraĂ«l, dĂ©pĂ©nalisation de l’homosexualitĂ©, le vote se fait de façon subrep tice Ă  2h du matin sur proposition du Meretz gauche et Ă©cologiste par simple suppression d’un article de loi hĂ©ritĂ© des Britanniques, jamais appliquĂ© 1988 crĂ©ation du Journal du sida qui informe, diffuse des informations rapidement et fait des analyses critiques ; le format papier durera jusqu’en 2013, sous la houlette de FrĂ©dĂ©ric Edelmann journaliste au Monde, avec Jean Le Bitoux parmi ses collaborateurs 1988 Ă  Marseille, Aides-Provence tient sa rĂ©union mensuelle au 1er Ă©tage du restaurant le SartĂšne sur le Vieux-Port Ă  cette occasion Thierry Gamby, son prĂ©sident, tient une confĂ©rence trĂšs suivie par les adhĂ©rents et les bĂ©nĂ©voles pour l’anecdote, Bruno Spire – futur prĂ©sident de Aides – et Michel Bourelly – futur directeur d’Aides Provence – se rencontrent cette annĂ©e-lĂ  lors d’une permanence tĂ©lĂ©phonique Ă  Marseille 1988 au Maroc, crĂ©ation de l’ALCS association de lutte contre le sida par Hakima Himmich, chef du service des maladies infectieuses de Casablanca 1988 en RĂ©publique DĂ©mocratique Allemande abolition dĂ©finitive du § 175 1988 en URSS, sortie du film La Petite Vera de Vassili Pitchoul, avec l’actrice Natalia Negoda, c’est le 1er film soviĂ©tique Ă  montrer une scĂšne de sexe explicite ; avec la mort de Staline en 1953 s’était ouvert un relatif dĂ©gel politique sur le plan des mƓurs, on ne risquait plus le goulag en cas d’adultĂšre et en 1957 le Festival de la jeunesse de Moscou a vu venir 30 000 jeunes du monde entier, entrainant en 1958 une recrudescence de naissances d’enfants mĂ©tissĂ©s dans les maternitĂ©s du pays, mais officiellement le sexe demeurait tabou et l’homosexualitĂ© sĂ©vĂšrement punie, et sous Brejnev mort en 1982 en peinture une femme nue devait avoir le sexe dissimulĂ© Janvier 1988 le ministĂšre de l’IntĂ©rieur de Charles Pasqua menace d’interdiction Ă  l’affichage les deux magazines de David Girard, GI Gay International et Torso, mais l’affaire se dĂ©gonflera rapidement 3 fĂ©vrier 1988 mort du poĂšte amĂ©ricain Robert Duncan 1919-1988, ami de Baldwin, Goodmann et Auden dans les annĂ©es 1940 Ă  Manhattan ; il a Ă©tĂ© enrĂŽlĂ© dans l’armĂ©e en 1941 et affirmĂ© publiquement son homosexualitĂ© afin d’ĂȘtre rĂ©formĂ© ; il a publiĂ© en 1944 la magazine Politics, The Homosexual in Society plaidoyer pour la minoritĂ© qu’il jugeait opprimĂ©e qu’il comlpare Ă  la condation des noirs et des juifs, puis ses PoĂšmes 1947-1949 ; aprĂšs avoir eu de nombreux amants – l’un de ses enseignants de Berkeley ou encore Robert de Niro Sr, pĂšre de l’acteur Robert de Niro – il a vĂ©cu avec le peintre Jess Collins Ă  partir de 1951 et lui est restĂ© fidĂšle ; il est le premier amĂ©ricain Ă  parler ouvertement du rĂŽle de son homosexualitĂ© dans son processus de crĂ©ation artistique ; parmi ses derniers ouvrages Ground Work before War 1987 est important dans le mouvement Gay Liberation 20 fĂ©vrier 1988 Ă  Marseille, la rĂ©union mensuelle d’Aides-Provence se tient au 1er Ă©tage du restaurant le SartĂšne, elle est l’occasion d’une confĂ©rence prĂ©sentĂ©e par Thierry Gamby, son prĂ©sident 1er mars 1988 mort du comĂ©dien Jean Le Poulain 1924-1988, d’une extraordinaire force comique, trĂšs inventif avec son burlesque, ses pitreries er ses grimaces, farceur shakespearien, il joue MoliĂšre, Feysau, Audiberti, Pinter et devient un trĂšs bon administrateur gĂ©nĂ©ral de la ComĂ©die-Française ; il aime exclusivement les jeunes hommes sans s’en cacher et certains recrutements de jeunes et beaux acteurs sont dĂ»s Ă  ses faveurs Avril 1988 le ministre de l’Education nationale, RenĂ© Monory, met en sursis la titularisation de l’instituteur sĂ©ropositif Didier Hutin, il se rĂ©fugie derriĂšre l’avis du ComitĂ© mĂ©dical supĂ©rieur qui, se rĂ©fĂ©rant aux textes rĂ©glementaires de la fonction publique, identifie le sida aux longues maladies cancer, hĂ©pathite, sclĂ©rose ebn plaque, son mĂ©decin le Pr Willy Rosenbaum s’inquiĂšte des consĂ©quences sociales de la dĂ©cision du ministre, dans les faits Didier Hutin peut exercer son mĂ©tier sans pouvoir ĂȘtre considĂ©rĂ© – et payĂ© – comme un enseignant Ă  part entiĂšre ; dans le privĂ©, Marcel Devilaine, lui aussi sĂ©ropositif, n’est pas rĂ©intĂ©grĂ© dans son entreprise Burke-France, Ă  l’issue d’un congĂ© maladie 14 avril 1988 mort de Daniel GuĂ©rin Ă  l’ñge de 84 ans 1904-1988 Ă  l’hĂŽpital de Suresnes ; issu de la grande bourgeoisie parisienne, il a rompu trĂšs tĂŽt avec son milieu, prenant le parti des ouvriers et des colonisĂ©s, il Ă©tait membre du PSOP de Marceau Pivert, l’aile gauche du Front Populaire ; parcourant l’Allemagne en 1933 et les Etats-Unis de la fin des annĂ©es 1940, militant inlassable, passionnĂ© par la RĂ©volution française, d’une grande Ă©rudition, lisant l’anglais et l’allemand, intĂ©ressĂ© par le Rapport Kinsey, il a Ă©crit de nombreux livres tĂ©moignant d’un regard percutant ; dans les annĂ©es 1950 il a rĂ©vĂ©lĂ© son homosexualitĂ© Ă  travers 2 livres dont Autobiographie de jeunesse, et cherchĂ© Ă  Ă©tablir les liens entre combat rĂ©volutionnaire et combat pour la libĂ©ration sexuelle HomosexualitĂ© et RĂ©volution en 1983, dans les annĂ©es 1960 il a frĂ©quentĂ© Arcadie pour trĂšs vite Ă©mettre de vives critiques Ă  son Ă©gard en participant Ă  la crĂ©ation du FHAR en 1971 ; il est plutĂŽt critique Ă  l’égard de François Mitterrand prĂ©sident de la RĂ©publique de 1981 Ă  1995 Ă  l’égard duquel il entretenait une haine tranquille » ; il vĂ©cu ses derniĂšres annĂ©es une relation d’amour avec GĂ©rald HervĂ©, il y avait entre eux 60 ans de diffĂ©rence d’ñge, un garçon haut-alpin que lui a fait connaĂźtre Patrick Cardon en 1983 ; GĂ©rald est mort du sida avant que Daniel ne meure ; jusqu’à la fin Daniel GuĂ©rin s’est battu, dans le cadre du comitĂ© Ben Barka par exemple, il avait la conviction qu’un douanier de l’aĂ©roport de Marignane dĂ©tenait quelques informations utiles sur la mort de l’opposant marocain, mais il n’a pas eu le temps de le contacter et de le rencontrer, en soutien avec les grĂ©vistes des chantiers navals de la Ciotat aussi oĂč 6 000 emplois directs plus 4 000 indirects sont menacĂ©s lors de leur fermeture en 1987-1988, il rĂ©unissait dans sa maison des StrĂ©lizias Ă  la Ciotat, des militants solidaires des grĂ©vistes, dont les marseillais Alain Castan et l’étudiant en mĂ©decine Tubiana ; sur la fin de sa vie Daniel GuĂ©rin s’inquiĂ©tait de l’évolution de la vie homosexuelle L’émancipation rĂ©cente, la commercialisation de l’homosexualitĂ©, la poursuite superficielle du plaisir pour le plaisir ont engendrĂ© toute une gĂ©nĂ©ration d’éphĂšbes gay, fonciĂšrement apolitiques, raffolant des gadgets stimulants, frivoles, inconsistants, inaptes Ă  toute rĂ©flexion profonde, incultes, tout juste bons pour une drague au jour le jour, pourris par une presse spĂ©cialisĂ©e et la multiplicitĂ© des lieux de rencontre
 En un mot Ă  cent lieux de toute lutte des classes, mĂȘme si leur bourse est dĂ©garnie. » Mai 1988 en Grande-Bretagne, Margaret Thatcher fait voter la clause 28 qui interdit toute propagande de l’homosexualitĂ© auprĂšs des jeunes ; Boy George nĂ© en 1961 ridiculise cette loi par la chanson No clause 28 2 mai 1988 Jean le Bitoux tĂ©moigne de sa sĂ©ropositivitĂ© dans MĂ©diations de François de Closet, sur TF1 12 mai 1988 Claude Evin devient ministre des Affaires sociales et de la SantĂ© dans le gouvernement Rocard 21 juin 1988 Jean-Paul Aron 1925-1988 tĂ©moigne une derniĂšre fois sur Antenne 2 dans un documentaire de Danielle Costelle, il s’éteindra 2 mois plus tard ; professeur Ă  l’Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales dont il est devenu directeur, il a Ă©crit Le pĂ©nis et la dĂ©moralisation de l’Occident en 1978, fustigĂ© le terrorisme intellectuel dans Les Modernes en 1984, il stigmatise le clan cuturel parisien », ces modernes » dont il moque les prĂ©tentions et les maniĂšres, il classe parlmi eux Jean-Paul Sartre, AndrĂ© Gluksmann et Philippe Sollers ; devenu conseiller de Jack Lang au ministĂšre de la Culture en 1981, il est la 1Ăšre personnalitĂ© qui a osĂ© rĂ©vĂ©ler son sida en faisant la couverture du Nouvel Observateur en octobre 1987 26 juin-3 juillet 1988 Ă  Oslo, 6Ăšme congrĂšs mondial de l’ILGA 20 aoĂ»t 1988 dĂ©cĂšs de l’historien Jean-Paul Aron, 63 ans, Ă  l’hĂŽpital Claude Bernard 28 aoĂ»t 1988 dĂ©cĂšs du philosophe et militant homosexuel Guy Hocquenghem 1946-1988 ; au lycĂ©e Henri IV il a comme professeur RenĂ© SchĂ©rer, avec lequel il a une liaison amoureuse, membre de la JCR jeunesse communiste rĂ©volutionnaire trotskyste dĂšs 1962, entrĂ© Ă  Normale supĂ©rieure en 1966, il participe Ă  l’occupation de la Sorbonne et 1968 et Ă©crit dans le journal Action, il est exclu de la Ligue communiste lors de sa fondation en 1969, il s’intĂ©resse Ă  la RĂ©volution culturelle de Mao TsĂ© Toung et milite Ă  VLR Vive la RĂ©volution Ă©crivant dans son journal Tout! ; il devient l’un des fondateurs du FHAR en 1971, il publie la mĂȘme annĂ©e Le DĂ©sir homosexuel dans lequel il s’insurge contre les analyses mĂ©dicales et psychiatriques qui prĂ©tendent tout savoir sur le sujet ; dans une interview au Nouvel Observateur le 10 janvier 1972 il est le premier Ă  faire un coming out public si l’on excepte Paul Verlaine en 1888 dans La Cravache parisienne, il coordonne en 1973 le n° spĂ©cial de Recherches sur l’homosexualitĂ© intitulĂ© Trois milliards de pervers grande encyclopĂ©die des homosexualitĂ©s, qui vaut Ă  son directeur FĂ©lix Guattari une condamnation par la justice, puis il collabore Ă  LibĂ©ration et est chargĂ© de cours Ă  Paris VIII-Vincennes aux cĂŽtĂ©s de RenĂ© SchĂ©rer, Gilles Deleuze et François Chatelet, au sein du dĂ©partement fondĂ© par Michel Foucault ; il s’est prĂ©sentĂ© comme candidat homosexuel aux Ă©lections lĂ©gislatves du 8 mars 1978, obtenant un trĂšs faible score ; il anime des Ă©missions de radio sur FrĂ©quence Gaie ; il a Ă©crit de nombreux livres, romans et essais dont L’aprĂšs-mai des faunes en 1974, La dĂ©rive homosexuelle en 1977, La beautĂ© du mĂ©tis, , L’Amour en relief en 1982 ; il Ă©crit Les Petits garçons en 1983, un rĂ©cit romancĂ© des poursuites engagĂ©es contre le centre Ă©ducatif du Coral, puis La colĂšre de l’Agneau en 1985 qui Ă©voque Saint-Jean l’évangĂ©liste, et participĂ© Ă  plusieurs Ă©missions de tĂ©lĂ©vision ; en 1979 il a rĂ©alisĂ© Race d’Ep. Un siĂšcle d’images de l’homosexualitĂ©, une recherche historique qui sera censurĂ©eil est mort du sida, sans avoir parlĂ© de cette maladie ; Gabriel Matzneff Ă©crira en 2015 Cher Guy Hocquenghem, comme tu nous manques ! Comme ta luciditĂ©, ton insolence nous serait prĂ©cieuse » ; Ă  l’inverse, en 2020, lorsque la plaque apposĂ©e par la mairie de Paris sera vivement contestĂ©e par le mouvement fĂ©ministe dans le sillage de l’affaire » Gabriel Matzneff, FrĂ©dĂ©ric Martel rĂ©capitulera les dĂ©rives d’Hocquenghem qui expliquent cette mise en cause, sa position en faveur de la pĂ©dophilie, par exemple Ă  travers son roman Les petits garçons, inspirĂ©e du livre Emile perverti publiĂ© par de RenĂ© SchĂ©rer en 1974, sa position sur le sida dont il a niĂ© l’importance, refusant le prĂ©servatif au nom de l’hygiĂ©nisme et attaquant injustement l’association Aides dans des articles de Gai-Pied Hebdo en juillet et septembre 1985, et sa position sur le viol, critiquant les femmes qui se plaignent de viols et rĂ©clament sa pĂ©nalisation, refusant tout recours Ă  la justice bourgeoise dans LibĂ©ration le 29 mars 1977 et le 11 aoĂ»t 1979, et dans La dĂ©rive homosexuelle 13 septembre 1988 mort du romancier danois Christian Kampmann 1939-1988, devient Ă  30 ans l’un des chefs de file du mouvement Gay Liberation ; son roman Sentiments 1977 est en partie autobiographique, il a pour amant un autre Ă©crivain Jens Michael Schau, auteur de la piĂšce tĂ©lĂ©visĂ©e Peut-ĂȘtre le mois prochain dont le sujet est la mort d’un homme mariĂ©, bisexuel, atteint du sida ; le jour de la diffusion de la piĂšce Ă  la tĂ©lĂ©vision Michael Schau tue Kampmann au cours d’une violente altercation Octobre 1988 1er festival de cinĂ©ma lesbien Ă  Paris qui deviendra Cineffable – Quand les lesbiennes se font du cinĂ©ma Octobre 1988 Guillaume Dustan William BaranĂšs intĂšgre l’ENA, aprĂšs avoir effectuĂ© un cursus Ă  Normale supĂ©rieure, il y rencontre son premier amant ; fils d’une architecte et d’un psychiatre renommĂ©, il est d’une intelligence impressionnante » et d’une culture impressionnante » comme le souligne un de ses camarades de collĂšge, Jean-Marie Durand, d’une intelligence extrĂȘme, accablĂ© de tous les dons » selon Denis PodalydĂšs, camaragfede d’d’hypokhĂągne Ă  Hanri IV, premiers prix d’anglais et de français au concours gĂ©nĂ©ral ; son pĂšre le mettait en garde L’homosexualitĂ© est contraire au lien social » ; dans les annĂ©es 1990, devenu sĂ©ropositif, il sera conseiller dans un tribunal administratif, et commenceront en alternance drogue, Minitel rose et backrooms ; il publiera en 1996 Dans ma chambre Je suis devenu sĂ©ropositif, c’est Ă  ce moment-lĂ  que j’ai eu ma phase communautaire pure et dure. Les sĂ©ropo ont Ă©tĂ© victimisĂ©s par les homosexuels , il traitera les instances homos de collabos et prĂŽnera le sexe sans capote entre sĂ©ropo Novembre 1988 suite au rapport Claude Got sur le sida, Claude Evin dĂ©cide la crĂ©ation de l’Agence Française de Lutte contre le Sida AFLS, de l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida ANRS et du Conseil National du Sida DĂ©cembre 1988 Franck Arnal Francis Lacombe rĂ©dige deux articles dans Gai-Pied concernant les faits d’homosexualitĂ© impliquant des marins Toulon la Sodome oubliĂ©e », Ă  partir des archives nationales, et dĂ©partementales de Toulon DĂ©cembre 1988 parution du 1er numĂ©ro du Journal du Sida, Ă©ditĂ© par l’association ARCAT sida, avec FrĂ©dĂ©ric Edelman, journaliste au journal Le Monde, comme rĂ©dacteur en chef, avec le soutien de Pierre BergĂ© ; journal créé par des militants de la lutte contre le VIH, des mĂ©decins, des patients qu’on a ensuite appelĂ© des patients-experts ; 227 numĂ©ros seront Ă©ditĂ©s jusqu’en 2013 DĂ©cembre 1988 en Australie, mort attribuĂ© au suicide du mathĂ©maticien Scott Johnson ; on dĂ©couvrira que des gangs de jeunes gens tuaient des gays par jeu au cours des annĂ©es 1980-1990, on identifiera 88 morts en 1976 et 2000 attribuable Ă  ces chasses aux homosexuels, et il y en a 30 dont la raison du dĂ©cĂšs ne sera pas identifiĂ© 1er dĂ©cembre 1988 1Ăšre journĂ©e internationale contre le sida, placĂ©e sous l’égide de l’OMS, le slogan retenu est Dites au monde ce que vous faites contre le sida » aprĂšs que le principe en a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© en juin 1988 lors du IVĂšme CongrĂšs international sur le sida Ă  Stockholm, pour symboliser les actions des associations, des particuliers et des pouvoirs pubklics dans le cadre de la lutte contre le sida ; plus de 700 manifestations sont prĂ©vues dans le monde, la journĂ©e est consacrĂ©e aux malades, aux sĂ©ropositifs et au souvenir des milliers d’hommes et de femmes emportĂ©s par la maladie ; Ă  Paris, Aides – qui fĂȘte son 4Ăšme anniversaire – est mobilisĂ©e, une manifestation gaie est organisĂ©e Ă  18h au Champs de Mars par David et Jonathan, le Gage, Rando’s, HES et d’autres associations, 3 journaux LibĂ©ration, le Nouvel Observateur et le Quotidien de Paris s’associent Ă  l’évĂ©nement par la campagne le sida j’en parle », des pages de tĂ©moignages, dessins et poĂšmes sont affichĂ©es toute la journĂ©e au TrocadĂ©ro, sur l’esplanade des Droits de l’Homme, il n’y a que quelques centaines de prĂ©sents ; de 13h Ă  22h deux autobus prĂ©tĂ©s par la RATP abritent les associations au quartier des Halles, prĂšs de la fontaine des Innocents et sur le parvis de Beaubourg ; l’église Saint Eustache laisse ses portes ouvertes toute la nuit du 1er au 2 dĂ©cembre pour accueillir une veillĂ©e ƓcumĂ©nique organisĂ©e conjointement par les catholiques, les protestants et les musulmans ; Arcat-Sida tient un colloque Sida quels enjeux ? » au Centre Georges Pompidou en prĂ©sence de Jacques Lang, ministre de la Culture ; une collecte de fonds est organisĂ©e par l’Association pour la prĂ©vention du sida avec la Fondation Danielle Mitterrand, la radio Future GĂ©nĂ©ration propose une journĂ©e non-stop sur le sida, avec entre autres Barbara, Daniel Defert, Line Renaud, Georges Sarre et MichĂšle Barzach ; en soirĂ©e TF1 organise, avec Martine Allain-Regnault et Jean-Pierre Foucault, une soirĂ©e Vivre avec le sida en prime-time 23% d’audience de tĂ©moignages des acteurs de la lutte contre le sida ; le ministre de la santĂ©, Claude Evin, n’a pas organisĂ© de manifestation ; le mouvement de mobilisation est lancĂ© 1er dĂ©cembre 1988 aux Pays-Bas, Ă  l’occasion de la 1Ăšre journĂ©e internationale contre le sida, dĂ©ploiement Ă  Dam Square, des premiers panneaux du Names Project le Patchwork des noms, dont l’idĂ©e a Ă©tĂ© impoortĂ©e en Europe par Gart Zeeberg, depuis San Francisco ; ils seront Ă  niouveau dĂ©ployĂ©es Ă  Amsterdam en 1992 27 dĂ©cembre-31 dĂ©cembre 1988 Ă  Amsterdam confĂ©rence rĂ©gionale europĂ©enne de l’ILGA 31 dĂ©cembre 1988 7 503 cas de sida ont Ă©tĂ© recensĂ©s en France dont 4 191 homo-bisexuels. 1989-1994 crĂ©ation en France de plusieurs grandes associations de lutte contre le sida, Act Up Paris 1989, Bus des Femmes 1990, rĂ©seau santĂ© Sud Marseille 1991 et Ensemble contre le sida-Sidaction 1994 1989 VariĂ©tĂ©s Jimmy Somerville Read my Lips 1989 Ă  l’ONU, la nouvelle Convention internationale des droits de l’enfant mentionne explicitement les abus sexuels envers les mineurs 1989 Ă  la tĂ©lĂ©vision, François de Closets rĂ©unit pour son Ă©mission MĂ©diations des victimes d’inceste, toutes parlent face Ă  la camĂ©ra contrairement Ă  la prĂ©cĂ©dente Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e des Dossiers de l’écran en 1986 qui donnait la parole Ă  l’auteur de Le viol du silence, Eva Thomas, aux cĂŽtĂ©s de 2 femmes filmĂ©es de dos victimes de viols Ă  15 ans de la part de leur pĂšre, Ă©mission qui avait recueillie un audimat de 37% ; cette annĂ©e-lĂ  est un tournant sur la question de la pĂ©dophilie 1989 crĂ©ation de l’ANRS Agence nationale de recherchĂ© sur le sida 1989 les GPL Gais pour les libertĂ©s, proches du parti socialiste et en particulier d’Yvette Roudy, ministrre des Droits de la femme, et de Françoise Castro, Ă©pouse du 1er ministre Laurent Fabius est l’objet d’une scission avec la crĂ©ation du Projet Ornicar de Thierry Meyssan 1989 annĂ©e de grande diversification des expressions homosexuelles et lesbiennes parution des Actes du colloque international sur les homosexualitĂ©s et le lesbianisme sous la direction de GĂ©rard Bach-Ignasse, avec le texte d’AndrĂ© Letowski Relecture du bulletin de David et Jonathan 1973-1989 ; Assises internationales des nouvelles solidaritĂ©s Ă  Paris, incluant la lutte contre les discriminations vis-Ă -vis des malades du sida ; crĂ©ation du CHLAF, ComitĂ© homosexuel et lesbien antifasciste ; Gai-Pied Hebdo organise le 1er Salon de l’homosocialitĂ© au Cirque d’Hiver ; parution du magazine des femmes qui aime les femmes Cleis ; Ă  Lyon, parution du livre Chronique d’une passion le mouvement de libĂ©ration des Femmes rĂ©alisĂ© par le CLEF, centre lyonnais d’études fĂ©ministes ; parution de La Feuille de consult n°1 bulletin de santĂ© lesbienne ; parution du n°1 de La Bulle de Luxe Ă©ditĂ© par le GILFE, Groupe d’intervention fĂ©ministe lesbienne d’excommunication, le menstruel qui se dĂ©rĂšgle ; Lesbia devient Lesbia Magazine Ă  la suite du dĂ©pĂŽt du nom Lesbia Ă  l’INPI par un usurpateur ; parution de DykeGuide lesbien diffusĂ© par un rĂ©seau lesbien ; Ă  Paris crĂ©ation du festival de cinĂ©ma des lesbiennes Cineffable, il deviendra annuel 1989 Ă  Toulouse, crĂ©ation de Bagdam CafĂ©e par une association de lesbiennes non mixtes, parmi lesquelles Jacqueline Julien 1989 Ă  l’occasion des Ă©lections municipales, Jean-Luc RomĂ©ro Ă©lu sur la liste du RPR, face Ă  Georges Valbon, maire communiste ancien, est l’objet de nombreuses allusions Ă  son homosexualitĂ© supposĂ©e ; toutefois, le Parti communiste a crĂ©e quelques annĂ©es auparavant une commission sur les questions LGBT, et dĂšs 1986 Henri Malberg, membre de la direction nationale, a reprĂ©sentĂ© le PCF Ă  la Gay Pride 1989 Ă©mission sur la dĂ©portation des homosexuels par les nazis, en prĂ©sence de Pierre Seel dans l’émission Du cĂŽtĂ© de chez Fred, avec FrĂ©dĂ©ric Mitterrand ; 1er festival de films lesbiens organisĂ© par Quand les lesbiennes se font du cinĂ©ma 1989 Ă  Paris, plusieurs militants Jean Le Bitoux, Peter Cock, Franck Arnal, Didier Lestrade, Dominique le Fers dĂ©cident d’ouvrir d’un centre d’accueil et de rencontre pour les homosexuels qui deviendra maison des homosexualitĂ©s, ils sont aidĂ©s par l’association Civis et le journaliste FrĂ©dĂ©ric Edelmann, dans les locaux du 25 rue Michel Lecomte, qui a vu naĂźtre l’association Aides, dans une arriĂšre-cour du Marais cette maison deviendra Centre gai et lesbien en 1993 1989 mort de Jacques de Bascher 1951-1989, le diable fait homme avec sa tĂȘte de Greta Garbo
 j’admirais sa dĂ©sinvolture et son absence totale, presque cynique, d’ambition carriĂ©riste » disait Karl Lagerfeld, il hantait les nuits parisiennes pendant les annĂ©es 1970-1980, il a eu une relation dĂ©lĂ©tĂšre avec Yves Saint-Laurent, dandy de l’ombre il estimait que Etre dĂ©cadent, c’est une façon sublime de choir. C’est un trĂšs lent mouvement vers le bas qui est empreint d’une immense beauté  S’autodĂ©truire d’une façon sublime et tragique. » 1989 Ă  l’AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l’Europe adoption de la Recommandation 1117 sur la condition des transsexuels 1989 aux USA, Ă  la fin des annĂ©es 1980 la thĂ©orie queer se construit grĂące aux travaux de Michel Foucault Histoire de la sexualitĂ©, La volontĂ© de savoir, paru en 1976, et Surveiller et Punir, paru en 1975 avec les fĂ©ministes Gayle Rubin, Judith Butler, Teresa de Lauretis ou Donna Haraway 1989 le Danemark 1erpays Ă  autoriser l’union de couples homosexuels en mairie via le Partenariat enregistrĂ©, mĂȘme droits que pour les couples hĂ©tĂ©rosexuels exceptĂ© le droit Ă  l’adoption et l’insĂ©mination artificielle 1989 en Grande Bretagne, le Children Act dote le beau-pĂšre d’un statut lĂ©gal, limitĂ©, dans le cas de familles recomposĂ©es 1989 aux Pays-Bas, le MusĂ©e d’Amsterdam prĂ©sente l’exposition Goed Verkeerd Bien Ă  l’Envers 1Ăšre grande exposition sur les minoritĂ©s sexuelles, comparable Ă  l’exposition Eldorado de Berlin de 1984 1989 aux Pays-Bas et en Autriche, mort de l’auteur de théùtre Thomas Bernhard 1931-1989, il se passionnait pour le théùtre d’Artaud et de Brecht, il a publiĂ© ses premiers recueils de poĂšmes en 1957 ; dans Perturbation en 1967 il exprimait sa haine de la perpĂ©tuation de l’espĂšce et sa misogynie ; en 1968 il a reçu le prix d’Etat de la RĂ©publique d’Autriche et a Ă©crit spĂ©cialement pour le festival de Salzbourg Les CĂ©lĂ©britĂ©s, Le PrĂ©sident puis en 1988 Heldenplatz, souvenir de l’Anschluss de 1938 ; il est consacrĂ© comme l’auteur le plus signigficatif de la scĂšne allemande ; il a Ă©tĂ© l’amant d’HervĂ© Guibert 1989 aux Pays-Bas, crĂ©ation de l’European Gay and Lesbian Sport Federation EGLSF, dont le siĂšge est Ă©tabli Ă  La Haye, qui s’inscrit dans le cadre de la FĂ©deration des Gay Games FGG dont le siĂšge est Ă  San Francisco ; le ComitĂ© Gay Paris Ile de France CGPIF, puis FĂ©dĂ©ration sportive Gaie et Lesbienne d’Ile de France, créé Ă  Paris en 1986 en est adhĂ©rent 1989 aux USA, un homme politique Barney Franck est inquiĂ©tĂ© pour avoir eu une liaison homosexuelle, mais sans mettre en cause sa carriĂšre politique 1989 aux USA, l’écrivain et essayiste Darryl Pinckney rencontre le poĂšte, librettiste et journaliste britannique James Fenton ; dans les annĂ©es 2000, ils s’installeront ensemble Ă  Harlem dans une magnifique bĂątisse abandonnĂ©e 1989 aux USA, l’universitaire amĂ©ricaine Kimberley Crenshaw crĂ©e le terme d’intersectionnalitĂ© pour spĂ©cifier l’intersection entre le sexisme et le racisme subi par les femmes afro-amĂ©ricaines 1989 aux USA, l’artiste performeuse Diane Torr et le transsexuel female to male Johnny Science, Ă  New-York, organisent le 1er atelier drag king Man for a day ; c’est le dĂ©but d’un courant de lesbiennes masculines, butch qui s’implantera en Allemagne, en Italie, puis en France 1989 parution de Le CƓur dĂ©couvert du canadien Michel Tremblay, roman d’amours, Ă©crit ce livre entre juillet 1985 et aoĂ»t 1986 Ă  MontrĂ©al, plusieurs lieux de rencontre gay situent le contexte de cette histoire d’un homme de 39 ans, professeur de français dans un Cegep le Paradise, La Cachette, les boquets de Mont Royal dĂ©bordent de mai Ă  novembre, le CinĂ©ma du Village rue Sainte-Catherine qui rencontre Mathieu, beaucoup plus jeune que lui, Jean-Marc est seul jeune homme vivant dans un groupe de lesbiennes, marquĂ©es par les combats militants des annĂ©es 1970, occupant les autres Ă©tages ; Mathieu a un enfant, l’apprentissage de la vie avec cet amoureux et cet enfant est un long cheminement ; Michek Tremblay a Ă©crit les Chroniques du Mont-Royal, il Ă©crira Un ange cornu avec des ailes de tĂŽle en 1994 et la Nuit des princes charmants en 1995 1989 au Chili, parution du livre La man chatrmants zana de Adan de la photographe Paz Errazuriz, Ă  la fin de la d ictature d’Augusto Pinochet, sur la vie de deux frĂšres » travestis au cours des annĂ©es de dictature, annĂ©es d’humiliation publique, d’amende et d’emprisonnement, ils ont vĂ©cu de prostitution 12 fĂ©vrier 1989 mort de l’auteur dramatique nĂ©erlandais Thomas Bernard 1931-1989 auteur de nombreuses piĂšces de théùtre ; il a Ă©tĂ© l’amant d’HervĂ© Guibert 9 mars 1989 aux USA, Robert Mapplethorpe 1946-1989, Ă©levĂ© dans une famille trĂšs pieuse de 6 enfants, photographe, meurt du sida ; il a fait sa carriĂšre dans le nu masculin tendance SM, les dĂ©tournements Ă©rotiques de poses christiques, frĂ©quentant les clubs cuir Ă  la recherche de modĂšles et d’amants avec une boulimie rare, une quĂȘte sĂ©rieuse et pressante celle du pĂ©nis parfait, son club favori Ă©tait le Minesshaft Ă  New York qui inspira le dĂ©cor du film Cruising de William Friedkin avec sa baignoire ; sa derniĂšre exposition a provoquĂ© un dĂ©chainement de haine aprĂšs sa mort, aux USA ; avec son avocat ils ont créé une fondation en 1988, la fondation Robert Mapplethorpe, qui a permis de donner plusieurs millions de $ Ă  des institutions agissant en faveur de la photographie et contre le sida, une part importante des archives a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e au musĂ©e Getty de Los Angeles et au Los Angeles County Museum of Art LACMA et le centre de traitement Robert Mapplethorpe Ă  l’hĂŽpital Beth Israel sera lancĂ© au sud de Manhattan Avril/juin 1989 campagnes grand public de l’AFLS agence française de lutte contre le sida 15 avril 1989 mort de l’auteur dramatique Bernard-Marie KoltĂšs 1948-1989, il a dĂ©couvert le thÚùtre avec les mises en scĂšnes de Patrice ChĂ©reau et s’est consacrĂ© Ă  l’écriture La Nuit juste avant les forĂȘts en 1977 prĂ©sentĂ© au festival Off d’Avignon, Combat de nĂšgres et de chiens créé au Théùtre des Amandiers par Patrice ChĂ©reau, Le Retour au dĂ©sert en 1988, Quai Ouest et La Solitude des champs de coton ; ses piĂšces de Les Amertumes jusqu’à Roberto Zuxxo sont des explorations d’une sexualitĂ© hors norme par un langage s’incarne dans un corps, militant chrĂ©tien, puis marxiste il communique dans un langage destinĂ© Ă  dĂ©construire les sexualitĂ©s dominantes, y compris minoritaires, il ne fait pas l’apologie de la diffĂ©rence d’une communautĂ©, il aspire au dĂ©passement des particularismes les pratiques de drague, l’étranger, le noir, l’arabe, l’homosexuel ; il meurt du sida, il sera jouĂ© dans toute l’Euroipe et aux USA 22 avril 1989 Ă  Marseille, annĂ©e du lancement de l’association MĂ©moire des sexualitĂ©s Marseille ; aprĂšs avoir organisĂ© une exposition des Ɠuvres du peintre Joseph Nadjari qui frĂ©quentait le GLH ; l’association organise un colloque Ă  l’auditorium du MusĂ©e d’Histoire de Marseille Centre Bourse qui est un grand succĂšs ;il porte sur 3 thĂšmes Morales, sexualitĂ©s et histoire » avec des interventions du Pr. MĂ©nager, Christian Bruschi, Jean-Pierre Poly, Annick Riani et Christian de Leusse, sur Sida et sexualitĂ© » avec Bernard Paillard, Thierry Gamby, Denis Duprez et M. Alessandri et la sexualitĂ© en milieu clos avec Mmes BartholomeĂŻ, juge, et BĂ©atrice Stamboul, psychiatre 27-29 mai 1989 Ă  Paris 1er Salon de l’HomosocialitĂ© au Cirque d’Hiver, avec du cinĂ©ma chaque soir au cinĂ©ma L’EntrepĂŽt My Beautiful Laundrette, Once more, Qu’est-ce que j’ai fait pour mĂ©riter ça, L’Homme blessĂ©, le Club des lecteurs de Gai-Pied Hebdo, une soirĂ©e Dix ans quel cirque ! prĂ©sentĂ©e par FrĂ©dĂ©ric Mitterrand avec un show de Sylvie Joly et de nombreux invitĂ©s d’honneur Alice Sapritch, Karim Kacel, Didier Gustin, les Caramels fous, Eric Morena ou encore Yvette Horner relookĂ©e par Jean-Paul Gaultier, la grande nuit est animĂ©e par le DJ Laurent Garnier avec house, acid et new beat music, et le lendemain le Gay Tea Dance au Palace ; le salon des associations rassemble 35 associations gay et lesbiennes, ou de lutte contre le sida 13-14 juin 1989 Ă  Lyon, l’ARIS fĂȘte ses 5 ans 24 juin 1989 Ă  Paris la Gay Pride rassemble 4 500 personnes, premiĂšre participation officielle d’Aides et 1Ăšre apparition publique de la toute nouvelle association Act Up avec le slogan Silence = mort , une quinzaine de pĂ©dĂ©s sĂ©ropos en colĂšre » s’allongent par terre pour reprĂ©senter les victimes du sida et dĂ©noncer l’inaction publique c’est la pĂ©riode oĂč 35 000 personnes meurent du sida principalement dans les annĂ©es 1980-1990 avant la mise en place des politiques de prĂ©vention publiques et l’arrivĂ©e des traitements, les meneurs sont Didier Lestrade, Luc Coulavin et Pascal Loubet, journalistes et cofondateurs d’Act Up ; Act Up influera sur la politique de santĂ© publique et de lutte contre les discriminations reconnaissance de l’infection Ă  VIH comme affection de longue durĂ©e, prise en charge Ă  100%, prise en compte des handicaps liĂ©s au VIH 26 juin 1989 crĂ©ation d’Act Up Paris par Didier Lestrade et deux amis Luc Coulavin et Pascal journalistes Ă  Rock and Folk, LibĂ©ration et Gai Pied, sur le modĂšle d’Act-up New-York ; Michel Foucault fait partie de leurs sources d’inspiration pour s’opposer Ă  la gestion biopolitique et mĂ©diatique du sida ; Act Up a vu le jour aux USA Ă  New-York en 1987 sous l’impulsion de Larry Kramer, Ă  l’origine du Gay Men’s Health Crisis qui compte dĂ©sormais une quarantaine d’antennes aux USA, notamment Ă  San Francisco ; Act Up-Londres est nĂ© en 1989 ; Act Up Paris s’appuie sur les modes d’action du groupe et sur les propos du fondateur Didier Lestrade, Jean-Yves le Talec analysera que l’objectif central de lutte contre l’épidĂ©mie s’appuie sur la figure de la folle fortement revendicative sur le plan de la sexualitĂ© et, en quelque sorte par extension, sur l’identitĂ© de la personne sĂ©ropositive » ; le choix des premiers militant est d’utiliser Ă  fond les mĂ©dia, Ă  l’amĂ©ricaine, les manifestations Ă©clair les zap, ils veulent donner aux jeunes l’envie de nous rejoindre », ils s’enchainent dans les ministĂšres jusqu’à obtenir les rendez-vous ; ils dĂ©fileront pendant 3 ans devant le ministĂšre de la santĂ©, tous les vendredis jusqu’à ce que le ministre Bruno Durieux prenne publiquement position contre le dĂ©pistage obligatoire, ils feront le siĂšge de Jack Lang jusqu’à ce qu’il dĂ©cide d’autoriser les distributeurs de prĂ©servatifs dans les collĂšges et les lycĂ©es ; ils iront ditribuer des brochures en arabe Ă  BarbĂšs, alors que l’AFLS refusera de diffuser des brochures sur le prĂ©servatif en arabe, ils ditribueront des prĂ©servatifs en pleine messe Ă  ND de Paris au cris de Sida 750 000 morts, l’Eglise en veut encore ! Oui aux capotes, non aux sermons ! Eglise homophobe, Eglise criminelle ! », il iront asperger de sang factice le Dr Habibi, directeur scientifique du CNTS lors d’un colloque sur la sĂ©curitĂ© transfusionnelle, ils menaceront de procĂ©der Ă  des outing » ; aidĂ©s par ARCAT-sida association de recherche, de communication et d’action pour le traitement du sida ils mettront en place un groupe de travail avec des chercheurs et donneront leur avis sur les nouveaux traitement lors de rencontres avec les reprĂ©sentants des industries pharmaceutiques 10 juillet 1989 loi qui permet aux victimes de viols incestueux de porter plainte pendant 10 ans Ă  partir de leur majoritĂ© 11 juillet 1989 mort du comĂ©dien britannique Laurence Olivier 1907-1989, il commence sa carriĂšre au théùtre dans le West End Ă  Londres, il est l’amant de NoĂ«l Coward qui Ă©crit pour lui Les Amants terribles Private lives et lui confie le premier rĂŽle ; il est engagĂ© Ă  Broadway puis Ă  Hollywood oĂč il tourne Perfect Under standing avec NoĂ«l Coward ; il a aussi une liaison homosexuelle avec l’acteur amĂ©ricain Danny Kaye, avant d’épouser la comĂ©dienne Jill Esmond, lorsqu’il divorce il forme un couple cĂ©lĂšbre avec Vivian Leigh ; il fait la guerre dans la Royal Navy, et Ă  partir de 1944 il joue Ă  l’Old Vic Theatre les chefs-d’Ɠuvre de Shakespeare qu’il adapte ensuite Ă  l’écran Henry V en 1946, Hamlet en 1948 ou Richard III en 1957 ; puis il connait d’autres grands succĂšs avec Les Hauts de Hurlevent en 1940, Rebecca de Hitchcock en 1941, Lady Hamilton en 1941, The Entertainer le Cabotin en 1960 et Le Limier Sleuth en 1972 ; en 1979 il est fait pair du royaume, distinction jamais attribuĂ© Ă  un comĂ©dien, et la mĂȘme annĂ©e il reçoit sa 10Ăšme nomination aux Oscars pour l’ensemble de sa carriĂšre ; l’écrivain et scĂ©nariste Joe Orton tĂ©moignera qu’il collectionnait les jeunes acteurs comme des papillons en leur promettant des rĂŽles qu’il ne leur donnait pas » 16-23 juillet 1989 en Autriche, confĂ©rence mondiale de l’ILGA, co-organisĂ© par le groupe lesbien Hosi 3 septembre 1989 mort de Jacques de Bascher, 38 ans, le dandy qui incarne la libertĂ© des annĂ©es 1970, Karl Lagerfield, son amant, et Diane de Beauvau-Craon, l’aristo dĂ©jantĂ©e qui se dĂ©fonçait autrefois avec Jacques, l’ont veillĂ©e jusqu’au bout, il est incinĂ©rĂ© avec son ours en peluche ; l’ancien amant Yves Saint-Laurent, dĂ©sormais fĂąchĂ©, n’envoie aucun message 25 septembre 1989 une vingtaine de militants d’Act Up Paris manifestent devant l’AssemblĂ©e nationale, un dossier de 15 pages a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  chaque dĂ©putĂ© 1er octobre 1989 au Danemark, cĂ©lĂ©bration des premiĂšres unions de mĂȘme sexe, dans le pays et au niveau mondial, suite au vote de la loi du 26 mai 1989 adoptĂ©e par 71 voix contre 47 un sondage de 1988 indiquait un soutien de 57% des Danois pour ce projet ; les 1ers mariĂ©s sont Karl Peder Pederson, 37 ans, qui travaille aux Archives nationales, et Ib Krog Larsen, 36 ans, chimiste Ă  l’Agence nationale de l’alimentation, ils militent dans l’association LBL association pour le reconnaissance des droits des homosexuels, l’association qui rĂ©clame la reconnaissance du partenariat depuis 1973 ; Ivan Larsen, 42 ans, pasteur luthĂ©rien, conclue une union avec Ove, psychologue, divorcĂ©, pĂšre de 2 enfants ; Axel, 44 ans, et Eigil Ivan, 37 ans, aussi, ce sont des lĂ©gendes de la communautĂ© homosexuelle, car ils ont fondĂ© la Ligue de 1948 Forbundet af 1948, ancĂȘtre de LBL, et se sont fiancĂ©s en 1950, ils seront inhumĂ©s dans la concession arc-en-ciel du cimetiĂšre de Sankt Stefan ; le 5 octobre 1989 Elisabeth Knudsen, 41 ans, et Anne Vibeke Fleischer, 45 ans, s’uniront Ă  leur tour, elle seront le 1er couple lesbien au monde Ă  s’unir ; en 1969 le royaume a lĂ©galisĂ© la pornographie, ce qui a levĂ© bien des tabous concernant le sexe, en 1977 l’ñge de consentement pour les relations homosexuelles a Ă©tĂ© abaissĂ© de 18 ans Ă  15 ans, comme pour les relations hĂ©tĂ©rosexuelles, en 1981 le Danemark a retirĂ© l’homosexualitĂ© de la liste des maladies mentales 11 ans avant la France ; l’union civile sera adoptĂ©e en 1993 en NorvĂšge et en 1995 en SuĂšde 4 ans avant la France ; le mariage sera lĂ©galisĂ© au Danemark en 2012 un an avant la France Novembre 1989 en Allemagne, RFA et RDA, chĂ»te du mur de Berlin ; Novembre 1989 1Ăšres campagnes de l’AFLS en direction des gais Dans safer sex, il y a avant tout le mot sexe », J’aime les hommes qui aiment les hommes qui aiment le safer sex » Novembre 1989 affaire de Creil, des intellectuels de gauche Elisabeth Badinter, RĂ©gis Debray, Alain Finkielkraut, Elisabeth de Fontenay, Catherine Kintzler adressent, via le Nouvel Observateur, une mise en garde au ministre de l’éducation nationale Lionel Jospin contre un Munich de l’école rĂ©publicaine », ils ne supportent pas que les 3 Ă©lĂšves portant le voile islamique soient rĂ©intĂ©grĂ©es, au motif du respect de la laĂŻcitĂ© Novembre 1989 en liaison avec l’ILGA, plusieurs associations gay nationales se mobilisent pour lancer une pĂ©tition en faveur de la communautĂ© homosexuelle argentine qui fait l’objet d’atteinte aux droits des personnes et Ă  ses combats contre le VIH dans ce pays prĂ©sidĂ© par Carlos Menem ; la pĂ©tition est lancĂ©e par Agora fĂ©dĂ©ration des associations homosexualles, qui a succĂ©dĂ© au CUARH signataire Dominique Touillet, David et Jonathan signĂ© par G. Gonzalez, Fondation MĂ©moire des SexualitĂ©s par Jacques Vandemborghe, Gay Pride 90 par Jean Le Bitoux et le MĂ©morial de la dĂ©portation homosexuelle par Thierry Meyssan ; la Gay Pride 90 prĂ©voit un grand bal argentin destinĂ© Ă  verser les bĂ©nĂ©fices aux associations argentines, en particulier Ă  la CHA communidad homosexual argentina de Buenos Aires Novembre 1989 Ă  Marseille, MĂ©moire des sexualitĂ©s initie une sĂ©rie de diners-dĂ©bats avec les anciens du GLH autour de personnalitĂ©s, dont le premier est avec G. Monnier-Besombes leader local des Verts et Jean-Luc Dumesnil, candidat pour les Verts Ă  Paris 5 novembre 1989 mort du pianiste russe Vladimir Horowitz Vladimir Gorovitz, 1904-1989, il fuit l’URSS en 1929 pour donner des concerts Ă  Berlin, Londres, Rome, New York avant de se fixer Ă  Paris ; en 1932 il enregistre ses premiers disques et atteint une grande notoriĂ©tĂ©, le chef d’orchestre Arturo Toscanini le pousse Ă  Ă©pouser sa fille Wanda en 1933, mais ce mariage est catastrophique ; en 1938 il se fixe Ă  New York et acquiert la nationalitĂ© amĂ©ricaine, aprĂšs le suicide de sa fille Sonia il sombre dans la dĂ©pression ; sans dissimuler ses goĂ»ts, il reprend ses tournĂ©es Ă  travers le monde, s’affichant sans gĂšne avec de jeunes amants musiciens 9 novembre 1989 en RDA, des dizaines de Berlinois de l’Est se pressent Ă  la projection du film Coming Out , au cinĂ©ma Kino International, Karl Marx Allee, rĂ©alisĂ© par Heiner Carow, il raconte l’histoire de Philipp, professeur berlinois qui entreprend de de faire son coming out ; c’est le 1er film gay en RDA, dont l’avant-premiĂšre se tient le soir de la chute du mur de Berlin
 20 novembre 1989 Ă  l’ONU, adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant adaoptĂ©e Ă  l’unanimitĂ© de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies – ratifiĂ©e en 2012 par 193 Etats – elle comporte 42 articles, l’article 8 dĂ©clare Les Etats parties s’engagent Ă  respecter le droit de l’enfant de prĂ©server son identitĂ©, y compris sa nationalitĂ© et, dans la mesure du possible, le droit de connaĂźtre ses parents et ĂȘtre Ă©levĂ© par eux » 1er dĂ©cembre 1989 la 2Ăšme journĂ©e internationale de lutte contre le sida est l’occasion d’une dĂ©monstration de force de Act Up Paris, fraĂźchement créé, avec die-in, bombages de slogans autour des lieux de rencontre homos, certains d’entre eux sont mis en garde Ă  vue ils dĂ©noncent les propos de policiers De toute façon vous allez tous crever. Vous feriez mieux de vous suicider, plutĂŽt que d’emmerder le monde avec votre sida » 1er dĂ©cembre 1989 aux USA, mort du danseur noir Alvin Ailey 1931-1989, fondateur de la 1Ăšre troupe composĂ©e de noirs en 1958, entre modern danse, jazz et rythmes africains, chorĂ©graphe rĂ©putĂ© il a fait de nombreuses tournĂ©es internationales ; il a enseignĂ© gratuitement la danse Ă  des garçons dĂ©favorisĂ©s Ă  Manhattan, porte-drapeau de la communautĂ© noire, il avait une troupe de trĂšs beau danseurs noirs ; il est mort du sida Ă  58 ans 6 dĂ©cembre 1989 au Canada, au QuĂ©bec massacre de 14 Ă©tudiantes de l’Ecole Polytechnique de MontrĂ©al par un jeune homme, Marc LĂ©pine, 25 ans, qui estime que les femmes prennent la place des hommes, et plus 10 femmes et 4 hommes sont blessĂ©s, l’assassin se suicide peu aprĂšs ; c’est le 1er fĂ©minicide de l’histoire, mais ni la ministre Francine Pelletier, ni la police, ni les survivantes ne sont capables de voir et/ou de reconnaĂźtre que ce sont les femmes sont ciblĂ©es malgrĂ© les Ă©crits du meurtrier, qui ne seront rĂ©vĂ©lĂ©s – de façon anonyme – qu’un an plus tard, et qui annonçait une liste annexe » de 19 noms de femmes cĂ©lĂšbres Ă  cibler ; les Ă©crits du meurtrier diffusĂ©s tout de suite aprĂšs son forfait disent J’ai dĂ©cidĂ© d’envoyer ad patres les fĂ©ministes qui m’ont toujours gĂąchĂ© la vie
 elles ont toujours eu le don de me faire rager. elles veulent conserver les avantages des femmes
 tout en s’accaparant de ceux des hommes » ; c’est le 1er massacre de masse en milieu scolaire 10 ans avant Colombine, aux USA, en milieu scolaire ; un rassemblement de colĂšre, d’indignation et d’émotion et Ă  l’appel des diffĂ©rentes associations fĂ©ministes et lesbiennes est organisĂ© en rĂ©ponse ; malgrĂ© le pamphlet violemment antifĂ©ministe de Roch CĂŽtĂ© Manifeste d’un salaud publiĂ© en 1990, qui reprochera aux fĂ©ministes d’avoir rĂ©cupĂ©rĂ© la tuerie de l’Ecole Polytechnique, la gĂ©nĂ©ration suivante des femmes sera plutĂŽt dans la dĂ©nĂ©gation, car elle considĂšreront que le combat fĂ©ministe n’est plus le leur et le terme fĂ©ministe leur apparaĂźtra ringard ; toutefois chaque annĂ©e l’anniversaire de cette tuerie sera dĂ©sormais marquĂ©e ; en 1991 le Canada instituera le 6 dĂ©cembre comme journĂ©e nationale de commĂ©moration et d’action contre la violence faite aux femmes ; en 1999 la plaque de commĂ©moration sera descellĂ©e remplaçant les termes la tragĂ©die survenue » par 14 femmes ont Ă©tĂ© assassinĂ©e lors d’un attentat antifĂ©ministe » 31 dĂ©cembre 1989 11 287 cas de sida ont Ă©tĂ© recensĂ©s en France dont 6 038 homo-bisexuels.

Décédéedes suites d'un cancer "foudroyant", Corinne Le Poulain était la niÚce de Jean Le Poulain, qui fut administrateur de la Comédie-Française dans les années 1980. Elle avait aussi eu

De Quoi Est Mort Jean Paul Belmondo Les secours sont toujours à la recherche de survivants sous les décombres. L'illustre acteur avait été vu dans l'aile ou la cuisse au cÎté de louis de funÚs. Jun 18, 2020 bourvil n'avait que 53 ans quand les français lui ont dit adieu, le 23 septembre 1970. Jun 29, 2021 carnet noir pour le cinéma français. Dec 16, 2019 ce samedi 14 décembre, l'actrice anna karina est morte à l'ùge de 79 ans. Depuis plusieurs années, andré raimbourg, de son vrai nom, à l'hygiÚne de vie exemplaire, se battait. Alternant dans les premiÚres années de sa carriÚre des films populaires et d'art et essai avant de pencher nettement pour la premiÚre catégorie, sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire. De nombreux fans ignorent la cause de sa mort. Louis de funÚs a trouvé la mort à cette date, en 1983. Alternant dans les premiÚres années de sa carriÚre des films populaires et d'art et essai avant de pencher nettement pour la premiÚre catégorie, sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire. L'illustre acteur avait été vu dans l'aile ou la cuisse au cÎté de louis de funÚs. Jun 18, 2020 bourvil n'avait que 53 ans quand les français lui ont dit adieu, le 23 septembre 1970. Les secours sont toujours à la recherche de survivants sous les décombres. 5iehxo3jhmg1rm from De nombreux fans ignorent la cause de sa mort. Nov 19, 2020 le 27 janvier est une journée sombre pour le cinéma français. Alternant dans les premiÚres années de sa carriÚre des films populaires et d'art et essai avant de pencher nettement pour la premiÚre catégorie, sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire. Jun 18, 2020 bourvil n'avait que 53 ans quand les français lui ont dit adieu, le 23 septembre 1970. Le comédien fernand guiot, connu notamment pour son rÎle dans l'aile ou la cuisse de claude zidi, est mort ce samedi 26 juin à l'ùge de 88 ans. Dec 16, 2019 ce samedi 14 décembre, l'actrice anna karina est morte à l'ùge de 79 ans. Depuis plusieurs années, andré raimbourg, de son vrai nom, à l'hygiÚne de vie exemplaire, se battait. Jun 24, 2021 un immeuble de 12 étages s'est partiellement effondré tÎt ce jeudi matin dans la ville balnéaire de surfside, prÚs de miami, causant au moins un mort et une dizaine de blessés. L'illustre acteur avait été vu dans l'aile ou la cuisse au cÎté de louis de funÚs. Louis de funÚs a trouvé la mort à cette date, en 1983. Dec 16, 2019 ce samedi 14 décembre, l'actrice anna karina est morte à l'ùge de 79 ans. Nov 19, 2020 le 27 janvier est une journée sombre pour le cinéma français. Le comédien fernand guiot, connu notamment pour son rÎle dans l'aile ou la cuisse de claude zidi, est mort ce samedi 26 juin à l'ùge de 88 ans. Jun 18, 2020 bourvil n'avait que 53 ans quand les français lui ont dit adieu, le 23 septembre 1970. L'illustre acteur avait été vu dans l'aile ou la cuisse au cÎté de louis de funÚs. Alternant dans les premiÚres années de sa carriÚre des films populaires et d'art et essai avant de pencher nettement pour la premiÚre catégorie, sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire. Jun 29, 2021 carnet noir pour le cinéma français. Les secours sont toujours à la recherche de survivants sous les décombres. De nombreux fans ignorent la cause de sa mort. Louis de funÚs a trouvé la mort à cette date, en 1983. Jun 24, 2021 un immeuble de 12 étages s'est partiellement effondré tÎt ce jeudi matin dans la ville balnéaire de surfside, prÚs de miami, causant au moins un mort et une dizaine de blessés. Depuis plusieurs années, andré raimbourg, de son vrai nom, à l'hygiÚne de vie exemplaire, se battait. 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Qfcos5orsitlxm from L'illustre acteur avait été vu dans l'aile ou la cuisse au cÎté de louis de funÚs. Louis de funÚs a trouvé la mort à cette date, en 1983. Jun 24, 2021 un immeuble de 12 étages s'est partiellement effondré tÎt ce jeudi matin dans la ville balnéaire de surfside, prÚs de miami, causant au moins un mort et une dizaine de blessés. Jun 29, 2021 carnet noir pour le cinéma français. Le comédien fernand guiot, connu notamment pour son rÎle dans l'aile ou la cuisse de claude zidi, est mort ce samedi 26 juin à l'ùge de 88 ans. Depuis plusieurs années, andré raimbourg, de son vrai nom, à l'hygiÚne de vie exemplaire, se battait. Nov 19, 2020 le 27 janvier est une journée sombre pour le cinéma français. De nombreux fans ignorent la cause de sa mort. Dec 16, 2019 ce samedi 14 décembre, l'actrice anna karina est morte à l'ùge de 79 ans. Les secours sont toujours à la recherche de survivants sous les décombres. 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Jun 24, 2021 un immeuble de 12 étages s'est partiellement effondré tÎt ce jeudi matin dans la ville balnéaire de surfside, prÚs de miami, causant au moins un mort et une dizaine de blessés. De nombreux fans ignorent la cause de sa mort. Alternant dans les premiÚres années de sa carriÚre des films populaires et d'art et essai avant de pencher nettement pour la premiÚre catégorie, sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire. Depuis plusieurs années, andré raimbourg, de son vrai nom, à l'hygiÚne de vie exemplaire, se battait. Louis de funÚs a trouvé la mort à cette date, en 1983. Nov 19, 2020 le 27 janvier est une journée sombre pour le cinéma français. L'illustre acteur avait été vu dans l'aile ou la cuisse au cÎté de louis de funÚs. 4wd535k Gzqq8m from Jun 24, 2021 un immeuble de 12 étages s'est partiellement effondré tÎt ce jeudi matin dans la ville balnéaire de surfside, prÚs de miami, causant au moins un mort et une dizaine de blessés. 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JeanLe Poulain est un acteur et metteur en scĂšne français, nĂ© le Ă  Marseille et mort le Ă  Paris. 323 relations. Communication . TĂ©lĂ©chargez UnionpĂ©dia sur votre appareil Androidℱ! Gratuit. Jean Le Poulain est un acteur et metteur en scĂšne français, nĂ© le 12 septembre 1924 Ă  Marseille et mort le 1er mars 1988 Ă  Paris. Il est enterrĂ© au cimetiĂšre de Montmartre. Il apprend son mĂ©tier au cours Simon Ă  Paris Ă  la mĂȘme Ă©poque que Jacqueline Maillan, et obtient un premier prix de ComĂ©die au Conservatoire national supĂ©rieur d'art dramatique en 1949. Pendant sa jeunesse, il pratique Ă©galement le rugby pour lequel il gardera une grande passion. Jean Vilar le recrute au Théùtre national populaire. Il donne la rĂ©plique Ă  GĂ©rard Philipe au théùtre des Champs-ÉlysĂ©es en 1952 Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist. Jean Le Poulain est en premier lieu un acteur et metteur en scĂšne de théùtre, mais il fait Ă©galement de nombreuses apparitions au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision. Il donne mĂȘme sa voix dans le Petit Poucet de Bernard Blier en Ă  la ComĂ©die-Française en 1978, il en devient sociĂ©taire Ă  partir de 1979, puis administrateur gĂ©nĂ©ral du 1er septembre 1986 jusqu'Ă  sa mort, oĂč il tint notamment le rĂŽle de Mr Jourdain dans Le Bourgeois gentilhomme. Il a marquĂ© de son empreinte l'Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e Au théùtre ce soir, avec notamment des piĂšces comme Le Noir te va si bien, De doux dingues, Le Minotaure, oĂč il fut soit acteur, soit metteur en scĂšne, ou les deux Ă  la fois. En 1974, il s'est vu confier sa propre Ă©mission de variĂ©tĂ©s, intitulĂ©e Le Poulain au galop sur la premiĂšre chaine de tĂ©lĂ©vision. Vivant chez sa mĂšre, dans un appartement de l'Avenue de l'OpĂ©ra, il est l'oncle des comĂ©diennes Corinne Le Poulain 1948-2015 et Vannick Le Poulain. Il Ă©tait membre des Rose-Croix Filmographie 1947 Les Aventures des Pieds-NickelĂ©s de Marcel Aboulker 1959 Le Bossu d'AndrĂ© Hunebelle M. de Peyrolles 1959 Le Signe du lion d'Éric Rohmer le clochard 1960 Le Sahara brĂ»le de Michel Gast 1961 Les Livreurs de Jean Girault le professeur Alexis Schmutz 1962 L'Empire de la nuit de Pierre Grimblat 1962 Le Gorille a mordu l'archevĂȘque de Maurice Labro Lahurit 1962 Le Roi du village d'Henri Gruel 1962 Les MystĂšres de Paris d'AndrĂ© Hunebelle le maĂźtre d'Ă©cole 1962 ArsĂšne Lupin contre ArsĂšne Lupin film, 1962 d'Édouard Molinaro le prĂ©fet de police 1964 Les Gorilles de Jean Girault le metteur en scĂšne 1965 Le Dix-septiĂšme ciel de Serge Korber 1968 Salut Berthe de Guy Lefranc le pĂšre de Berthe 1968 Un drĂŽle de colonel de Jean Girault le pasteur 1969 Et qu'ça saute de Guy Lefranc Don Pedro 1969 Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! de Michel Audiard Gruson 1970 Sortie de secours de Roger Kahane 1973 L'Histoire trĂšs bonne et trĂšs joyeuse de Colinot trousse-chemise de Nina Companeez le frĂšre Albaret 1973 Ursule et Grelu de Serge Korber le docteur du paquebot 1975 Divine de Dominique Delouche Bobovitch 1975 L'Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky Margos 1978 Je te tiens, tu me tiens par la barbichette de Jean Yanne 1981 SignĂ© Furax de Marc Simenon Klakmuf ThéùtreComĂ©dien1947 Un amour comme le nĂŽtre de Guy Verdot, Poche Montparnasse1949 L'Habit vert de Gaston Arman de Caillavet et Robert de Flers, mise en scĂšne Pierre Aldebert, Théùtre de Chaillot1949 Le Glorieux de Philippe NĂ©ricault Destouches, Théùtre de Chaillot1950 Barabbas dit de la grotte de Michel de Ghelderode, mise en scĂšne Jean Le Poulain et Roger Harth, Théùtre de l'ƒuvre1950 L'Amour truquĂ© de Paul Nivoix, mise en scĂšne Jacques Charon, Théùtre de la PotiniĂšre1951 Halte au destin de Jacques Chabannes, mise en scĂšne Georges Douking, Théùtre de la PotiniĂšre1951 MĂšre Courage de Bertolt Brecht, mise en scĂšne Jean Vilar, Théùtre de la CitĂ© Jardins Suresnes1951 Le Cid de Corneille, mise en scĂšne Jean Vilar, Théùtre de la CitĂ© Jardins Suresnes1952 La Puce Ă  l'oreille de Feydeau, mise en scĂšne Georges Vitaly, Théùtre Montparnasse1952 L'Histoire du Docteur Faust de Christopher Marlowe, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre de l'ƒuvre1952 Robinson de Jules Supervielle, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre de l'ƒuvre1953 Ces messieurs de la SantĂ© de Paul Armont et LĂ©opold Marchand, Théùtre de Paris1953 O, mes aĂŻeux !... de JosĂ©-AndrĂ© Lacour, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre de l'ƒuvre1954 La Puce Ă  l'oreille de Georges Feydeau, mise en scĂšne Georges Vitaly, Théùtre des CĂ©lestins1954 Si jamais je te pince !... d'EugĂšne Labiche, mise en scĂšne Georges Vitaly, théùtre La BruyĂšre1955 Nekrassov de Jean-Paul Sartre, mise en scĂšne Jean Meyer, Théùtre Antoine1955 Anastasia de Marcelle Maurette, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Antoine1956 Le mari ne compte pas de Roger-Ferdinand, mise en scĂšne Jacques Morel, Théùtre Édouard VII1957 Wako, l’abominable homme des neiges de Roger Duchemin, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre HĂ©bertot1957 L'École des cocottes de Paul Armont & Marcel Gerbidon, mise en scĂšne Jacques Charon, Théùtre HĂ©bertot1958 Les Pieds au mur de Jean Guitton, mise en scĂšne Jean de LĂ©traz, Théùtre du Palais-Royal1958 La Hobereaute de Jacques Audiberti, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre du Vieux-Colombier1959 La Punaise de Vladimir MaĂŻakovski, mise en scĂšne AndrĂ© Barsacq, Théùtre de l'Atelier1959 Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre des CĂ©lestins, Festival de Bellac1959 La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, mise en scĂšne Jean Marchat, Festival de Bellac1959 Hamlet de William Shakespeare, mise en scĂšne Jean Darnel, ArĂšnes de Saintes1959 Dix Ans ou dix minutes de Grisha Dabat, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre HĂ©bertot1960 L'Otage de Paul Claudel, mise en scĂšne Roger Dornes, Festival de Bellac1960 De doux dingues de Joseph Carole, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Édouard VII1960 Le Tartuffe de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Festival de Bellac1960 Le Tartuffe de MoliĂšre, mise en scĂšne Roland PiĂ©tri, ComĂ©die des Champs-ÉlysĂ©es1960 Le Songe du critique de Jean Anouilh, mise en scĂšne de l'auteur, ComĂ©die des Champs-ÉlysĂ©es1961 La Nuit des rois de William Shakespeare, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre du Vieux-Colombier1961 La Grotte de Jean Anouilh, mise en scĂšne de l'auteur et Roland PiĂ©tri, Théùtre Montparnasse1962 L'Otage de Paul Claudel, mise en scĂšne Bernard Jenny, Théùtre du Vieux-Colombier1962 Le Pain dur de Paul Claudel, mise en scĂšne Bernard Jenny, Théùtre du Vieux-Colombier1962 Le PĂšre humiliĂ© de Paul Claudel, mise en scĂšne Bernard Jenny, Théùtre du Vieux-Colombier1964 Le Minotaure de Marcel AymĂ©, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre des Bouffes-Parisiens1964 Les Escargots meurent debout de Francis Blanche, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Fontaine1964 Moumou de Jean de Letraz, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre des Bouffes-Parisiens1965 Les Filles de Jean Marsan, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Édouard VII, théùtre de la Porte-Saint-Martin1965 Pourquoi pas Vamos de Georges Conchon, mise en scĂšne Jean Mercure, Théùtre Édouard VII1965 La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, mise en scĂšne Jacques Charon, Théùtre du Palais-Royal1967 Jean de la Lune de Marcel Achard, mise en scĂšne Jean Piat, Théùtre du Palais-Royal1967 Interdit au public de Jean Marsan, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Saint-Georges1969 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Festival d'Arles1969 Interdit au public de Jean Marsan, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre des CĂ©lestins1969 La PĂ©richole de Jacques Offenbach, mise en scĂšne Maurice Lehmann, Théùtre de Paris1969 Le Contrat de Francis Veber, mise en scĂšne Pierre Mondy, Théùtre du Gymnase1970 La Nuit des rois de William Shakespeare, mise en scĂšne Jean Meyer, Théùtre antique de FourviĂšre1970 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Mogador1972 Barbe-Bleue opĂ©ra-bouffe de Jacques Offenbach, livret Henri Meilhac et Ludovic HalĂ©vy, mise en scĂšne Maurice Lehmann, Théùtre de Paris1972 Le Noir te va si bien de Jean Marsan, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Antoine1972 Le Saut du lit de Ray Cooney et John Chapman, Théùtre Montparnasse1974 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Mai de Versailles1975 La Grosse de Charles Laurence, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre des Bouffes-Parisiens1976 Volpone de Jules Romains et Stefan Zweig d'aprĂšs Ben Jonson, mise en scĂšne Jean Meyer, Théùtre antique de FourviĂšre1978 Miam miam ou le DĂźner d'affaires de Jacques Deval, mise en scĂšne Jean Le Poulain, Théùtre Marigny1979 Dave au bord de mer de RenĂ© Kalisky, mise en scĂšne Antoine Vitez, ComĂ©die-Française au Théùtre national de l'OdĂ©on1979 La Puce Ă  l'oreille de Georges Feydeau, mise en scĂšne Jean-Laurent Cochet, ComĂ©die-Française1980 Tartuffe de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean-Paul Roussillon, ComĂ©die-Française1980 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean-Laurent Cochet, ComĂ©die-Française1981 La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, mise en scĂšne Jean-Paul Roussillon, ComĂ©die-Française1982 Le Voyage de monsieur Perrichon d'EugĂšne Labiche et Édouard Martin, mise en scĂšne Jean Le Poulain, ComĂ©die-Française1982 Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, mise en scĂšne Jacques Rosner, ComĂ©die-Française au Théùtre national de l'OdĂ©on1983 L'École des femmes de MoliĂšre, mise en scĂšne Jacques Rosner, ComĂ©die-Française1987 Un pour la route d'Harold Pinter, mise en scĂšne Bernard Murat, ComĂ©die-Française au Festival d'AvignonMetteur en scĂšne1950 Barabbas de Michel de Ghelderode, mise en scĂšne avec Roger Harth, Théùtre de l'ƒuvre1952 L'Histoire du Docteur Faust de Christopher Marlowe, Théùtre de l'ƒuvre1952 Robinson de Jules Supervielle, Théùtre de l'ƒuvre1953 O, mes aĂŻeux !... de JosĂ©-AndrĂ© Lacour, Théùtre de l'ƒuvre1953 EtĂ© et fumĂ©es de Tennessee Williams, Théùtre de l'ƒuvre1953 Le PiĂšge Ă  l'innocent d'Eduardo Sola Franco, Théùtre de l'ƒuvre1955 Anastasia de Marcelle Maurette, Théùtre Antoine1955 Il y a longtemps que je t'aime de Jacques Deval, Théùtre Édouard VII1956 La Tour de Nesle de FrĂ©dĂ©ric Gaillardet d'aprĂšs Alexandre Dumas, Théùtre des Mathurins1957 CĂ©sar et ClĂ©opĂątre de George Bernard Shaw, Théùtre Sarah-Bernhardt1957 Wako, l’abominable homme des neiges de Roger Duchemin, Théùtre HĂ©bertot1958 La Hobereaute de Jacques Audiberti, Théùtre du Vieux-Colombier1958 Le Pain des jules d'Ange Bastiani, Théùtre des Arts1959 Dix Ans ou dix minutes de Grisha Dabat, Théùtre HĂ©bertot1959 Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, Théùtre des CĂ©lestins, Festival de Bellac1960 L'Apollon de Bellac de Jean Giraudoux, Festival de Bellac1960 SupplĂ©ment au voyage de Cook de Jean Giraudoux, Festival de Bellac1960 Le Tartuffe de MoliĂšre, Festival de Bellac1960 De doux dingues de Joseph Carole, Théùtre Édouard VII1961 La Nuit des rois de William Shakespeare, Théùtre du Vieux-Colombier1961 La Putain respectueuse de Jean-Paul Sartre, Théùtre du Gymnase1961 Huit Femmes de Robert Thomas, théùtre Édouard VII, Théùtre des Bouffes-Parisiens en 19621961 Coralie et Compagnie de Maurice Hennequin et Albin ValabrĂšgue, Théùtre Sarah Bernhardt1962 La Grande Catherine de George Bernard Shaw, ComĂ©die-Française1962 L'IdĂ©e d'Élodie de Michel AndrĂ©, Théùtre Michel1962 La Contessa ou la VoluptĂ© d'ĂȘtre de Maurice Druon, Théùtre de Paris1963 C'est ça qui m'flanqu'le cafard d'Arthur L. Kopit, Théùtre des Bouffes-Parisiens1963 LĂ©on ou La Bonne Formule de Claude Magnier, Théùtre de l'Ambigu-Comique1964 Le Minotaure de Marcel AymĂ©, Théùtre des Bouffes-Parisiens1964 TĂȘtes de rechange de Jean-Victor Pellerin, Théùtre des Bouffes-Parisiens1964 Moumou de Jean de Letraz, Théùtre des Bouffes-Parisiens1964 Les Escargots meurent debout de Francis Blanche, Théùtre Fontaine1964 Quand Ă©pousez-vous ma femme ? de Jean Bernard-Luc et Jean-Pierre Conty, Théùtre du Vaudeville1965 Les Filles de Jean Marsan, Théùtre Édouard VII1967 Interdit au public de Jean Marsan, Théùtre Saint-Georges1969 Les Italiens Ă  Paris de Charles Charras et AndrĂ© Gille d'aprĂšs Évariste Gherardi, ComĂ©die-Française1969 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, Festival d'Arles1970 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, Théùtre Mogador1972 Huit Femmes de Robert Thomas, Théùtre de la Madeleine1972 Le Noir te va si bien de Jean Marsan, Théùtre Antoine1972 Le Saut du lit de Ray Cooney et John Chapman, Théùtre Montparnasse1973 La DĂ©bauche de Marcel Achard, Théùtre de l'ƒuvre1975 La Grosse de Charles Laurence, Théùtre des Bouffes-Parisiens1976 Voyez-vous ce que je vois ? de Ray Cooney et John Chapman, Théùtre de la MichodiĂšre1978 Miam miam ou le DĂźner d'affaires de Jacques Deval, Théùtre Marigny1982 Le Voyage de monsieur Perrichon d'EugĂšne Labiche et Édouard Martin, ComĂ©die-Française1988 Le Saut du lit de Ray Cooney et John Chapman, Théùtre des VariĂ©tĂ©s TĂ©lĂ©vision1975 Le Tour du monde en quatre-vingts jours - 2 parties de 90 minutes diffusĂ© sur Antenne 2, le lundi 29 dĂ©cembre et le mardi 30 dĂ©cembre 19751979 La Belle vie de Jean Anouilh rĂ©alisĂ© par Lazare Iglesis Albert1981 Staline est mort d'Yves Ciampi Beria1983 Le Tartuffe de MoliĂšre, rĂ©alisation MarlĂšne BertinAu théùtre ce soirComĂ©dien1966 Interdit au public de Roger DornĂšs et Jean Marsan, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1968 AzaĂŻs de Georges Berr et Louis Verneuil, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1969 Le Minotaure de Marcel AymĂ©, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1970 Le Bourgeois gentilhomme de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1971 Fric-frac d'Édouard Bourdet, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1971 De doux dingues de Joseph Carole, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Georges Folgoas, théùtre Marigny1973 La Nuit des rois de William Shakespeare, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Georges Folgoas, théùtre Marigny1975 Le noir te va si bien de Jean Marsan d'aprĂšs SaĂŒl O'Hara, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Édouard VII1977 Le Faiseur d'HonorĂ© de Balzac, mise en scĂšne Pierre Franck, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1978 Les Deux Timides et Le Misanthrope et l'Auvergnat d'EugĂšne Labiche et Marc Michel, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1978 Volpone de Jules Romains et Stefan Zweig d'aprĂšs Ben Jonson, mise en scĂšne Jean Meyer, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1978 Miam miam ou le DĂźner d'affaires de Jacques Deval, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1984 Le Malade imaginaire de MoliĂšre, mise en scĂšne Jean Le Poulain, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre MarignyMetteur en scĂšne uniquement1972 Le Don d'AdĂšle de Pierre Barillet et Jean-Pierre GrĂ©dy, rĂ©alisation Pierre Sabbagh, théùtre Marigny1973 PĂ©trus de Marcel Achard, rĂ©alisation Georges Folgoas, théùtre Marigny .
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